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Suis-je un humain, …moi le Domien ?

J’osais croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent, et je proclamais : Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis un autre.

Je bouge encore, mais c’est le spasme des cadavres. Pouvais-je supposer dans mon bon sens qu’un jour, moi le même homme que je fus, que je suis encore, je passerais, je serais tenu, sans le moindre doute, pour un monstre, un empoisonneur, un assassin, que je deviendrais l’horreur de la race humaine, que toute la salutation que me feraient les passants serait de cracher sur moi ? Que je ne serais plus que le tueur de vieilles dames de l’Est parisien, le tueur en série limitée de l’Essonne, l’aboyeur sectaire à la DOMOTA, le paranoïaque de la diversité et des commémorations esclavagistes, le tonton macoute de populations ethno-différenciées, le roi fainéant des Tropiques, le contre-exemple des maîtres de l’intelligence, l’ engloutisseur de bokits, le 501ème frère guyanais, la fusion improbable de Jean-Marie Tjibaou et de Franckie Vincent.

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Me voici donc seul sur la Terre, n’ayant plus de frère, de prochain, d’ami, de société que moi-même. Moi, qui pensais être le plus sociable et le plus aimant des humains, j’en ai été proscrit par un accord unanime.

Trop riche, trop européen, et trop prétentieux pour être accepté dans la zone caraïbe ou en Amérique du Sud, dans l’Océan Indien, le Pacifique et l’Atlantique Nord ( Saint-Pierre et Miquelon), trop pauvre, trop exotique et trop frustre pour être accepté en tant que ressortissant véritable de la communauté européenne.

Ils ont cherché dans le raffinement de leur haine, quel tourment pouvait être le plus cruel à mon âme sensible. Ils m’ont alors sur-rémunéré, et ce poison délicieux bu goutte à goutte m’a vidé de toute énergie vitale. Je suis désormais l’objet de moqueries, fonctionnaire d’un MINISTERE AMER, parasite incompétent se vautrant dans une posture pseudo-identitaire, tel DOC GYNECO, hébété, et caressant alangui l’ordinateur professionnel, travailleur fictif traversé par une crise psychique mystérieuse et prolongée.

Ils ont brisé violemment tous les liens qui m’attachaient à eux. Ils m’ont admonesté pour que je m’émancipe, pour que je prenne mon destin en mains. Mais moi j’aurais aimé ces hommes en dépit d’eux-mêmes. J’ai pleuré et gémi quand l’OM ou le PSG ont sombré, j’ai mouillé de mes larmes le maillot de CAVANI, j’ai exulté et j’ai voulu les embrasser comme mes frères de sang quand ils ont déclaré que LA BELLE était guyanaise, en oubliant qu’ils me désignaient de facto comme La Bête, l’être le plus laid, voire terrifiant.

Mes agitations, mon indignation m’ont plongé dans un délire pathologique, et tombé d’erreur en erreur, de faute en faute, de sottise en sottise, de grève en grève, de barrage en barrage, de LKP en 500 frères, j’ai fourni par mes imprudences aux directeurs de ma destinée autant d’instruments qu’ils ont habilement mis en œuvre pour m’ôter toute crédibilité.

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Puis-je exister sans être ? Tout est fini pour moi sur la Terre. Je m’abreuve de mon propre sang.

Je suis le chapitre final d’une œuvre macabre. Il n’y pas plus de futur désirable.

Dans un dernier sursaut d’orgueil, je veux montrer à tous un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme ce sera moi. Moi seul ! Plus jamais, je ne dirai : DOMIENS, TOUS ENSEMBLE !

Je me définirai tel que je fus : méprisable et vil quand je l’ai été, bon, généreux, sublime, quand je l’ai été. Que chacun de mes semblables se découvre à son tour, et puis qu’un seul me dise, s’il ose : «  Je fus meilleur que cet homme-là » !

Les Confessions d’un Domien solitaire.

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Théo LESCRUTATEUR

Théo LESCRUTATEUR

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