La dernière prière de Daniel Forestal
Daniel Forestal s’est éteint dimanche 23 octobre à 83 ans. Il emporte avec lui un pan de la Guadeloupe des années 60/70, mais nous laisse tout de même une chanson immortelle : la prière de l’esclave.
Depuis trente ans, attaché à la terre
Je n’ai connu de ma vie que misère
Grand dieu sauveur, apaisez donc ma peine
Chassez mes pleurs et calmez ma douleur…
Avec le décès de Daniel Forestal, c’est un monument de la musique antillaise qui s’en est allé. Personnage incontournable du paysage musical des Antilles, il nous laisse de nombreux titres qui ont fait la joie des noctambules et qui sont encore repris aujourd’hui par les nostalgiques d’une époque où les enregistrements de disques n’étaient pas à la portée de tous.
Membre de l’écurie Debs, Daniel Forestal voit le jour en 1933 dans une des nombreuses plantations de Capesterre Belle Eau. Il devient instituteur puis PEGC au collège du Raizet où il y enseigne la musique.
Qui n’a pas fredonné un jour cette chanson mythique composée en 1958 qu’est : la prière de l’esclave ? Ou encore dansé sur ce qui fut le grand succès des années soixante en Guadeloupe : an ka senti en ka houmba. Ses titres à succès se comptent par centaines car ce travailleur infatigable avait toujours une longueur d’avance musicale sur ses contemporains. De nombreux artistes Guadeloupéens et notamment Tanya Saint-Val lui doivent beaucoup car il savait détecter mieux que quiconque ceux qui pouvaient faire carrière dans la chanson.
Daniel Forestal est décédé dans la nuit de samedi à dimanche. 97Land adresse ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches touchés par cette perte inestimable.
Hugues Pagesy
Communiqué de presse Région Guadeloupe
Tristesse et recueillement suite à la disparition de Daniel Forestal
Avec le décès de Daniel Forestal, la Guadeloupe perd un musicien et un auteur de grand talent. Il a su, par son génie, son écriture et son rythme, faire entrer un style nouveau dans la musique guadeloupéenne.
Les paroles éternelles de la prière de l’esclave continueront de rythmer encore longtemps notre patrimoine musical.
Il a également formé les plus grands artistes. Plus qu’un Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres, c’est un artiste en or que nous perdons.
L’Exécutif régional présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
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