Culture

Lydia Jean : un prix pour faire connaitre les auteurs de la Caraïbe

Le samedi 28 octobre aura lieu la 3ème édition du prix BLK à Villiers le Bel. Lydia Jean, Présidente de l’association Bitasyon-Lyannaj-Kréyol nous présente cet évènement mettant à l’honneur la littérature et la culture caribéenne.

 

D’où vous est venue l’idée de créer un prix pour nos auteurs ?

Tous les ans nous faisons le Printemps des auteurs au mois de Mars. A cette occasion, on découvre beaucoup d’auteurs et leurs beaux romans, des personnes avec des textes. Nous nous sommes lancés comme objectif dans l’association de faire connaitre les auteurs de la Caraïbe. Un autre défi  les primer car il y a tellement de belles choses à lire ! Mais le dire c’est simple, le faire c’est moins aisé.  Jean-Pierre Passe-Coutrin m’a particulièrement boostée pour ce prix que nous mettons sur pied tous les trois ans.

Le principe de cette récompense littéraire : Nous avons un panel d’auteurs. C’est beaucoup de travail en amont avec la Maison de l’Outre-mer. Nous fouinons, nous nous informons. Pendant trois ans, les auteurs nous présentent leurs ouvrages, les dédicacent. Nous mettons en place une thématique, une première sélection a lieu puis un jury est chargé de sélectionner le gagnant.

Revenons sur les deux éditions précédentes…

Le premier prix BLK c’était Hugues Pagesy avec « Kolombie » et l’histoire de la venue des antillais dans l’hexagone au temps du BUMIDOM. Le second a été remporté par Alain Rapon « Danse petit nègre » qui nous a quittés malheureusement un an après. Il était tellement heureux et je me dis qu’au moins nous lui avons fait un beau cadeau. Pour cette troisième édition, le jury est en cours de délibération. Suspense !

Le trophée porte le nom de Jean Pierre Passe-Coutrin

Jean-Pierre a été l’initiateur, le porte-voix, le rassembleur. Il est dans les mémoires de tous. Lui disparu, il nous semblait logique de lui rendre hommage en donnant au trophée, ce bel objet, son nom. Ce sera aussi une première puisqu’une catégorie spéciale a été créee pour la poésie. Il y avait l’histoire, le roman à l’eau de rose, le roman historique avec les récits des nos îles et de l’hexagone.

Pouvez-vous nous parler du déroulement de la soirée ?

Nous avons une invitée spéciale, Tanya Saint Val cette fabuleuse chanteuse afin de lier la musique et la littérature. Elle ne fera pas que chanter, ce sera une ballade à travers la Caraibe et un hommage aux femmes djoks. Nous allons aussi faire travailler nos papilles avec un succulent dîner aux noms évocateurs : Souris d’Agneau Aux Fines Herbes ou Filet de Vivaneau Sauce Passion. Nous marions ainsi les différents sens comme savent le faire les écrivains avec leur plume.

On dit que les antillais ne s’intéressent pas à la littérature. Votre opinion ?

C’est archi faux. Les caribéens s’intéressent à leur histoire, leur patrimoine. Dire qu’un antillais ne lit pas c’est un préjugé. C’est pour cela que je tiens à nominer nos auteurs et nous le faisons à notre petit niveau, sans grands moyens. Mais nous avons des partenaires fidèles et nous espérons que notre prix prendra de l’ampleur. Pas pour nous mais pour notre littérature.

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