La Guadeloupe, crapulerie ou incompetence ?
Anatomie d’une machine infernale

Un mauvais génie peut-il devenir un leader d’opinion ? C’est le fruit d’un long pourrissement sociopolitique, l’enfant monstrueux d’une dérive populiste gwadéiforme.

C’est un virus qui a été capable de gangréner en un temps record la société guadeloupéenne.
C’est un relativisme qui s’est installé à bas bruit.
C’est une pulsion destructrice dorénavant revendiquée.
C’est une immaturité d’essence narcissique désormais assumée.

Pendant que j’écrivais ces lignes, j’eus à peine fermé les yeux que se dessina très nettement la future dictature mentale tropicalisée.

Nous avions désormais un Zamba et un Kabry à la tête de la nouvelle République caraibe.

Le mauvais génie Zamba était à la recherche de « leaders politiques guadeloupéens » pour aider les instruits à désapprendre et à s’abrutir efficacement. Justement devant ses collègues de la Junte régionale, Kabry a soutenu ferme que Gwada avait autant besoin de pratiques culturelles autonomes que d’intelligentsia.

Si la Guadeloupe ne brille pas par la compétence et l’orthodoxie, de plus en plus d’escrocs et d’incapables accèdent au pouvoir ici et là, comme l’affirmait le journal Slate du 2 juin 2018.

Si, en matière de gouvernants, il a de tout temps existé des escrocs ou des incompétents, la criminalité imputable à certains chefs d’État a atteint ces dernières années des niveaux dignes des tyrans de l’Antiquité. Et les conséquences de l’inaptitude de tels dirigeants sont aujourd’hui aggravées par la mondialisation, la technologie, la complexité de la société ainsi que par l’évolution constante et rapide du monde.

Il n’est plus simplement question de corruption traditionnelle. Celle, par exemple, du responsable politique qui attribue directement à un proche ou à un obligé un marché public pour des travaux de construction routière.

Parallèlement, les cancres se hissent à la fonction de président d’un pays, ou à la tête d’une municipalité, à la grande surprise de leurs ex-condisciples.

Le cas de ces politiciens incapables est un peu différent. Les kakistocraties (les plus mauvais gouvernements) prolifèrent dans des systèmes politiques dégradés et chaotiques qui éconduisent les vrais talents et ouvrent la voie aux individus de la pire espèce ou à ceux qui sont le moins outillés pour gouverner.

Naturellement, il n’est pas impossible de voir un gouvernement cumuler crapulerie et incompétence, auquel cas ces deux éléments se renforcent mutuellement.

Memorial Act(e), comité du tourisme des îles de Guadeloupe, Affaire Respire Plus, Conseil régional, Choisissez !