Culture

John Amos (Kunta Kinte) se raconte dans un documentaire

Un documentaire de l’acteur David Harewood qui nous fait voyager à travers l’Amérique noire des années 60 à nos jours, pour découvrir les incroyables artistes, cinéastes et écrivains afro-américains qui ont façonné sa vie et transformé la culture populaire à travers le monde.

Dans ce premier épisode, l’auteur-compositeur-interprète et producteur Smokey Robinson, auteur-compositeur notamment de « Shop Around », premier disque du label Motown vendu à un million de disques, rappelle les débuts modestes de la firme qui a permis aux artistes noirs d’acquérir une notoriété mondiale, alors que son créateur, Berry Gordy, a transformé le son de l’Amérique noire en son de la jeunesse Américaine.

David s’intéresse ensuite au cinéma et à l’acteur Sidney Poitier, qui lui a inspiré son propre choix de carrière, utilisant son pouvoir au box-office pour modifier le scénario de In The Heat of The Night afin de permettre à son personnage Virgil Tibbs de prendre position contre le racisme du Sud. La co-vedette de Poitier, Lee Grant, évoque le moment électrique ainsi créé et la façon dont les gens sur le plateau de tournage ont réagi.

La James Bond Girl Gloria Hendry partage ses souvenirs sur les films Blaxploitation qui ont redéfini l’industrie du cinéma dans les années 70.

Passant au petit écran, David rencontre son collègue acteur John Amos, qui a joué Kunta Kinte adulte dans Roots, la série télévisée aux neuf Emmy Awards, un Golden Globe et un Peabody Awards. L’histoire de cet adolescent capturé en Gambie, vendu comme esclave en Amérique à scotché les Américains devant leur petit écran en 1977 alors que le pays faisait face à son passé.

« C’est la première fois que l’Amérique blanche decouvrait la brutalité et la vérité de l’esclavage. C’était extrêmement percutant. Il y avait 130 millions de téléspectateurs pour le dernier épisode. Même les casinos de Las Vegas étaient vides parce que tout le monde regardait Roots » rappelle David Harewood.

« Cette (petite) histoire a eu un impact sérieux et a ému les cœurs et les esprits en Amérique blanche. Nous n’avions jamais connu ça. Nous avons délocalisé le racisme et la brutalité de nos Caraïbes en leur donnant une dimension internationale ».

John Amos lui tempère : « Les inégalités raciales dans l’industrie cinématographique subsistaient toujours, même après Roots, car peu d’entre nous, voire aucun – à l’exception de talents stellaires comme Gossett et LeVar ont pu capitaliser sur le succès de Roots. La plupart d’entre nous dans la distribution, acteurs de soutien et même vedettes, n’ont pas bénéficié des mêmes distinctions et acclamations que nos homologues blancs. »

Enfin, David braque les projecteurs sur le clip Thriller de Michael Jackson. Sa Sortie mondiale en 1983, avec un budget énorme et un réalisateur de premier plan, John Landis, a changé la trajectoire de la musique pop. Ola Ray, qui joue la petite amie de Jackson dans la vidéo Thriller, retourne au cinéma où il a été tourné, et David reçoit des conseils de danse de l’homme qui a enseigné à Jackson le Moonwalk, Jeffrey Daniel de Shalamar.


Get on Up : The Triumph of Black America
Episode 1 diffusé le 30.03 de 22h00 à 23h00 sur BBC Two

Previous post

Transport aérien régional intra-caribéen : le rapporteur général indique avoir notifié des griefs à 3 entreprises

Next post

Plus de 8 millions € pour l’offre de soins de l'hôpital Maurice Despinoy 

97land

97land

Des infos, des potins, des événements... Toute l'actu du 97.

No Comment

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *