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La Fédération haïtienne de football est la plus criminelle du monde

On peut violer des fillettes en Haïti, tout le monde s’en fout. L’état haïtien, le président haïtien, la justice haïtienne, les dirigeants du football du monde dont ceux de la Guadeloupe, de la Martinique, et de Guyane. Au nom de quoi ? D’une solidarité caribéenne bien mal venue? D’une présomption de pureté et d’innocence de la première nation noire du monde ? D’une conjuration des opprimés et des pays pauvres ?

Les scandales sexuels ne cessent d’être mis à jour : par exemple, aux USA, en France, dans le patinage artistique et en gymnastique, en tennis, en football. Aux Etats-Unis, les investigations qui portent sur la gymnastique américaine, résultent du scandale Lary Nassar.

En France, Isabelle Demongeot, ex-joueuse de tennis, a été l’une des premières à briser l’omerta. Elle a livré des détails scabreux sur les agissements de son ancien mentor alors qu’elle n’avait que 14 ans. (Régis de Camaret a été condamné en appel à 10 ans de prison pour les viols de deux pensionnaires mineures de son club de tennis à Saint-Tropez). Andrew Geddes, ancien entraîneur lui aussi de tennis, à Sarcelles et à Levallois, a été condamné à 18 ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur 4 de ses anciennes joueuses âgées de 12 à 17 ans au moment des faits.

Sarah Abitbol, l’ancienne patineuse, témoigne. « Il profitait de venir dans la nuit quand je dormais avec mes peluches, et me réveillait avec sa lampe torche » (Le Parisien du 30 janvier 2020). Elle a raconté les agressions sexuelles de la part de son ancien entraîneur Gilles Beyer, dans son livre « Un si long silence ».
En natation, un entraîneur du club de Clamart (Hauts-de-Seine ) a été mis en examen pour agressions sexuelles sur mineures.

Le foot français a lui aussi été éclaboussé, en début d’année. Le FC Magnanville ( Yvelines) a recensé cinq victimes âgées de 14 à 16 ans. Le football anglais a été secoué par un gigantesque scandale de pédophilie – deux affaires révélées par le Guardian en 2016 et en 2019.

@Gianni Infantino et Dadou Jean Bart

Et c’est dans ce pays d’Haïti, rongé par la misère, la délinquance, et les atrocités sexuelles, que comme par enchantement des rapaces n’auraient pas tenté d’abuser de gamines livrées à elles-mêmes, isolées et sans défense !

Une personne à la FIFA a protégé des pédophiles. Ils ont prévenu la fédération haïtienne qu’une enquête allait être ouverte, ce qui devait rester confidentiel.

Le 30 avril, le quotidien britannique The Guardian mettait la lumière sur les maux d’une fédération haïtienne gangrenée par la corruption et les viols. Romain Molina, un des trois journalistes, à l’origine de l’enquête répondait aux questions de «Les Olympistes» le 18 mai 2020.

Comme dans une tragédie racinienne, le huis-clos est planté. Il s’agit du centre d’entraînement national des Croix-des-Bouquets, où de très jeunes footballeuses, piégées par les sirènes de la planète du ballon rond, pensent y trouver un refuge.

«Mais en réalité, indique le journaliste, pour Les Olympistes, les conditions de vie y sont terribles, et les viols très fréquents malgré les subventions internationales. Quand on voit le centre, on se demande où passent les millions octroyés ?

On parle d’une centaine de victimes, souvent mineures. Les filles sont victimes de pressions et de chantages  en étant forcées à avoir des relations sexuelles avec Yves Jean-Bart, et d’autres membres de la fédération ».

Jean-Bart avait été élu pour un 6ème mandat alors que la FIFA autorisait seulement 3 mandats maximum. Ce qui témoignait de son omnipotence et de sa toute puissance dans le milieu du foot, et en Haïti.

Romain Molina explique que lorsque Le Guardian avait révélé l’affaire du président de la fédération afghane, ce dernier était tombé aussitôt à cause de soupçons d’abus sexuels.
Dans le cas de l’Afghanistan, il avait fallu seulement 48 h pour avoir une réaction.

Concernant l’enquête sur Haïti, avec deux autres journalistes, le Britannique Ed Aarons et l’Italien Alex Cizmicils, nos enquêteurs ont transmis le dossier haïtien à la FIFPro (Fédération internationale des Associations de footballeurs professionnels). «Ces derniers ont ensuite communiqué ce dossier à la FIFA, et m’ont dit qu’ils pourraient s’occuper des bonus impayés. En gros qu’il y ait des viols, s’insurge Molina, c’est pas grave, mais les bonus c’est important».

Les gamines sont menacées au téléphone par des chefs de gangs, mais la FIFA n’avait pas répondu à ses mails, témoignait encore le journaliste.
J’ai reçu des soutiens de la part de journalistes anglophones, du Pakistan, d’Amérique latine, du Canada, des Caraïbes, etc… Beaucoup m’ont proposé leur aide, leur services, même des Allemands ou des Pakistanais ! Par contre, en France, personne ne m’a proposé de l’aide comme ça a été le cas à l’étranger.

«La suite, ce sont les Américains qui gèrent le dossier. En France, il n’y a personne ». (En effet, ce sont les Américains par la suite qui feront de Jean Bart un personnage non grata).
J’ai essayé de passer par des gens du milieu, des anciens joueurs par exemple, ils se chient tous dessus. Pour leur salaire, oui, pour des gamines violées, personne.

« L’affaire haïtienne est un reflet du monde du football : une omerta pas possible. Alors que j’enquête sur des criminels abusant de gamines, c’est moi qui suis jugé comme le coupable ».

Où sont les Laura Georges, les Wendy Renard, les Lilian Thuram ? Remarquez qu’à 97land, il a été reproché de ne pas défendre la cause « noire » pour avoir évoqué cette affaire.

«Dadou Jean-Bart profitait de la pauvreté de ces jeunes filles. Ces dernières ainsi que leurs familles sont pauvres, parfois le football est leur seul espoir de devenir quelqu’un dans la vie », a écrit le Guardian qui rapportait les propos du coach Antoine Doret, accusant plusieurs dirigeants de viols pendant de nombreuses années. Deux joueuses mineures auraient avorté suite à ces viols.

@Nella Joseph. Facebook

La «courtière» de Jean Bart aurait été Nella Joseph, superviseuse auprès des jeunes filles au centre technique national de Croix-des-Bouquets, qui aurait abusé elle aussi des mineures en formation, selon le journal.

Il y a quand même des évidences. Suite à l’enquête ouverte par la FIFA, Jean-Bart a été exclu à vie du monde du football, car reconnu coupable d’agressions sexuelles sur plusieurs joueuses. Une amende d’un million de francs suisses a été appliquée.

Rendant hommage à la « force et la bravoure » « des joueuses concernées, qui ont pris tant de risques pour protéger les générations futures, le secrétaire général du syndicat mondial des joueurs FIFPro, Jonas Baer-Hoffmann a estimé que l’exclusion à vie de Jean-Bart devait « n’être qu’un début ».

Remarquons en passant que la justice haïtienne a totalement blanchi Jean-Bart !

Autre pays où la corruption est prouvée, dans la Caraïbe, en matière de football, l’île de Trinidad, qui avait contesté la mise sous tutelle de la part de la FIFA, le 25 septembre 2020.

Trinidad est rentrée dans les rangs. Elle avait été exclue exclue de toute compétition officielle, parce qu’elle avait refusé dans un premier temps le plan de normalisation de la FIFA pour gérer les affaires courantes du football trinidadien, établir un plan de remboursement de la dette, et organiser l’élection d’un nouveau comité exécutif.
On se rappelle aussi que le trinidadien Jack Warner, ancien vice-président de la FIFA, avait été radié à vie par la fédération internationale, et inculpé pour corruption par la justice américaine.

Pauvre Caraïbe ! La corruption et la pédophilie existent partout, nous le savons. Faut-il les cacher pour autant sous nos cieux ?

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Théo LESCRUTATEUR

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