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Marcus crache, Lilian trinque

Ils guettaient un faux pas. Marcus crache, son père Lilian trinque sur les réseaux sociaux, ce « mollard » le livrant à la vindicte des extrémistes de droite.

Samedi 19 décembre, à la 76e minute du match opposant le Borussia Moenchengladbach à Hoffenheim, Marcus Thuram tente un dribble face au défenseur central autrichien Stefan Posch, perd le ballon et tombe. S’ensuit un échange houleux entre les deux hommes. Marcus Thuram crache à la figure de Posch, un geste antisportif signalé à l’arbitre qui l’exclut. Au-delà de l’insulte, en période Covid, ce jet de salive pourrait se voir très lourdement sanctionné par la fédération allemande, pour une suspension oscillant entre 4 et 16 matches.

Marcus a présenté ses excuses. « Aujourd’hui, il s’est passé quelque chose qui ne me ressemble pas et qui ne doit jamais arriver. J’ai réagi de la mauvaise manière face à un adversaire, et cela s’est produit de façon non-intentionnelle. Je m’excuse auprès de tout le monde, de Stefan Posch, de mes adversaires, de mes coéquipiers, de ma famille et de tous ceux qui ont vu ma réaction. Bien sûr, j’accepte toutes les conséquences de mon geste. »

Son club Moenchengladbach, lui a infligé une sanction interne correspondant à un mois de salaire. Mais pour Max Eberl, le manager général, pas question de l’enfoncer. « Il a certes commis une grave erreur, mais il conserve tout notre soutien ».

« Nous connaissons Marcus, ses parents et son entourage depuis un an et demi et son action ne lui ressemble pas du tout. Il est complètement dévasté. Nous l’avons mis à l’amende et il l’a accepté sans broncher ».

Mais l’occasion était trop belle pour la fachosphère, qui s’est délectée des déboires de la famille Thuram, le père auteur de « Noirs et Blancs, la mémoire dans la peau », sa déclaration « Pour ne pas avoir conscience qu’il y a un privilège blanc, il faut être blanc » puis le fils dans sa lignée, un genou à terre le 31 mai en hommage à George Floyd.

Jusque-là étouffant de rage devant la réussite insolente du rejeton et sa convocation en équipe de France, à les lire, on croirait que le père lui a ordonné de commettre cette forfaiture, oubliant par exemple la réaction identique de Barthez. Les sympathiques Jean Messiha, Robert Menard et William Goldnadel, philosophes de la pensée du XXIeme siècle n’ont pas manqué de livrer leur vision éclairée. Douce France, cher pays de mon enfance…

Marcus a fauté. Son acte dépasse le cadre sportif, il le sait. Il ne lui reste plus donc qu’à entamer sa traversée du désert sous les quolibets de ceux qui veulent se débarrasser des « islamo-communistes » et de la « racaille ». A lui de rebondir et de se montrer désormais exemplaire.

Le mot de la fin revient à un vrai footballeur Robert Pirès. « Déjà, je crois que Lilian a dû le reprendre de volée. Et c’est mérité. Franchement, c’est vraiment très vilain de réagir ainsi. Il n’y a rien de glorieux. Quitte à réagir sur le coup de la colère, autant mettre une claque. Mais ça… C’est la bêtise d’un gamin de 22 ans qui n’avait jamais dérapé avant. Mais le mal est fait. Connaissant l’éducation que donne Lilian à ses enfants, vous verrez que plus jamais Marcus ne refera une telle erreur ».

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