Société

Guadeloupe: Une Révolution négative ?

Dans une Guadeloupe en déliquescence privée de pouvoir politique, social et économique, trahie par les élites établies, gangrenée par la violence, infantilisée par des leaders sectaires et des chefs de culte, qu’ils soient syndicaux, artistes, enracinée dans le chaos mental continu et la confusion verbale, d’où les mensonges, théories du complot, idées farfelues et déclarations contradictoires qui défient la réalité, le mal s’est incarné, selon ces chefs de culte, dans l’autre diabolisé, infirmier(e), médecins désespérés tentant de sauver des vies, amoureux du savoir, de la science et de la culture universelle.

La seule façon de purger ce « mal » et de redonner à la Guadeloupe sa « grandeur » était d’éradiquer ces contaminants humains, selon ces leaders fanatiques.

Ces chefs de secte ont qualifié d’irrécupérables ceux qui ne faisaient pas partie de la secte, ceux qui ne s’agenouillaient devant leurs mots d’ordre. La réalité a été sacrifiée au fantasme.

Les sectes sont le produit de la décadence et du désespoir, et la décadence et le désespoir guadeloupéens n’ont cessé de s’étendre.

La croisade de la secte a tenté comme toujours de réduire la crise guadeloupéenne au colonialisme de l’Etat français (la terrible et révoltante affaire Claude Jean-Pierre en serait l’illustration parfaite). Mais cette croisade s’accompagne également d’un refus d’affronter et de nommer l’échec de notre Guadeloupe.

Cette dérobade neutralise les forces d’oppression authentiquement guadeloupéennes, les corrompus authentiquement guadeloupéens, les assemblées politiques et les medias authentiquement guadeloupéens dont la médiocrité et la suffisance sont patents.

Que n’a-t-on parlé de panafricanisme depuis quelques jours aux Antilles ! Mais la secte n’évoquera jamais les terribles images qui circulent depuis une dizaine de jours, sur les réseaux sociaux montrant de violentes arrestations et des exécutions sommaires présumées, attribuées par des défenseurs des droits de l’homme et des sources sécuritaires aux soldats burkinabés.

Certaines vidéos montrent des civils, dont des enfants, les yeux et les mains bandés, face contre terre, au milieu d’hommes en tenue militaire ou civile. Sur une autre, un Burkinabé filme des enfants, gisant dans leur sang, certains à moitié nus, à côté de véhicules militaires. « On attend celui qui va bouger et on le tue », lâche-t-il. Quelques secondes plus tard, un autre homme en tenue militaire jette une pierre sur la tête d’un enfant.

La secte, dans son délire poutinomaniaque, peut-elle évoquer l’Histoire ? Portera-t-elle à la connaissance des plus jeunes les noms des Kalinin, Boukharine, Tomsky, Kamenev, Zinoviev qui portaient le cercueil de Lénine durant ses funérailles, le 26 janvier 1924, aux côtés de Staline ?
Sauf Tomsky acculé au suicide, et Trotski exilé, mais qui allait être bientôt assassiné, tous furent exécutés.

Dans les secousses qui agitent la secte, suite à ses incompréhensibles et dérisoires prises de position à l’égard des Grands Frères, les règlements de compte s’avéreront sanglants.

Previous post

Comment la République Française peut-elle montrer un tel mépris pour la justice ?

Next post

En français dans le texte avec Alain Mabanckou

Théo LESCRUTATEUR

Théo LESCRUTATEUR

No Comment

Leave a reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *