Carte blanche à

DANSE DU VENTRE POUR LES OUTRE-MER

Les élections présidentielles de 2012 se sont jouées grâce au poids électoral des Outre-mer. Il en sera de même manifestement pour 2017. Il faut cependant distinguer deux types d’électorat, celui vivant dans les Outre-mer et les originaires des Outre-mer vivant en France, se singularisant sous l’appellation « Les Outre-mer de l’Hexagone ».

Cette force électorale bien qu’ayant des intérêts moraux et matériels et un lien indéfectible avec le « Pays natal » ne dispose pas pour autant de la légitimité naturelle pour décider de l’avenir des Territoires d’Outre-Mer. A contrario, et contrairement aux 2 millions de français vivant à l’étranger disposant depuis la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 d’une représentation politique de 23 parlementaires (12 sénateurs et 11 députés).

Le million d’originaires d’Outre-mer vivant en France sont orphelins de toute représentativité politique. Or au regard de l’égalité des citoyens devant la loi, la composante nationale, des originaires des Outre-mer vivant en France est complètement exclue de toute représentation.

Ce constat entraine une distanciation avec les acteurs politiques, car malgré certaines figures nationales leurs problématiques existentielles ne sont relayées par personne. En effet, les élus originaires de Outre-mer sont d’abord et avant tout élu(e)s de la Nation et plus particulièrement de l’électorat de leur circonscription.

Fort de ce constat, la désaffection des électeurs de Mayotte, de la Réunion, de Guyane de Martinique, de la Guadeloupe, de Tahiti, de Nouvelle Calédonie, de Saint-Pierre et Miquelon s’explique, car ils se vivent comme un corps étranger à la communauté nationale.

Malgré leur engagement dans les Partis Politiques ils sont toujours assignés aux fonctions marginales. Alors comment exister, et donner un avenir à nos enfants témoins de notre épuisement et de notre vieillissement stérile. Face aux manœuvres de séduction politicienne, des militants de différentes sensibilité de Gauche, ont au travers de deux séminaires élaboré un document programmatique « Les Cahiers des présidentielles des Outre-mer en Hexagone » exposant leurs propres aspirations.

Ce document aura vocation à être la plateforme contributrice à l’adresse du candidat de la Gauche aux élections présidentielles de 2017. Ces militants estiment qu’il ne peut y avoir une manière de les considérer l’électorat en Outre-mer qui soit différente de celle de l’électorat vivant en France. L’heur n’est plus à constituer la variable d’ajustement sans une réelle et juste représentation du poids politique que représente nos compatriotes. Que désirons-nous sans être complètement exhaustif, et pour s’accommoder à la mode de l’anaphore :

– Une existence propre qui ne soit pas dépendante des élu(e)s des Outre-mer,

-Une existence de représentation politique spécifique qui aille bien au-delà de la simple désignation de la Délégation Interministérielles à l’Egalité des chances des Français(e)s originaire des Outre-mer.

-Une existence au sein même des conseillers du Président de la République ; du Premier Ministre et du Sénat

-Une existence dans les Conseils d’Administration de la Télévision publique pour veiller à un équilibre de la promotion artistique et culturelle

-Une existence au Comité d’éthique pour refuser la stigmatisation et le délit de faciès

-Une existence au sein du Haut Conseil National de l’Administration pour être garant de l’équité face à l’arbitraire des décisions de mutations

-Une existence au sein du Conseil Economique Social et Environnemental pour préserver au plan législatif les intérêts de compatriotes

-Une existence dans les institutions relevant de la politique du logement pour préserver les décisions d’ostracisme et de relégation spatial

-Une existence dans la prise en considération du vieillissement et du désir de « Retour au pays natal »

– Une existence dans les instances de décision des politiques tarifaires en direction de Outre-mer, pour les deuils et les congés des familles modestes…

Au nom du principe d’égalité, au-delà de ce constat, et en l’absence de toute représentation pour faire l’écho des préoccupations des originaires d’Outre-mer vivant en France dans le processus d’élaboration des lois et règlements.

Pour ces multiples raisons ignorées dans ce qui constitue les insatisfactions de notre quotidien, les militants réunis dans ces deux séminaires soumettront leurs doléances dans un esprit de dignité au candidat de la Gauche aux élections présidentielles de 2017 afin de rallier le suffrage de nos compatriotes vivant en France.

A à ce titre l’occasion d’engager une modernisation de la représentation nationale est désormais ouverte.

 

Antony ETELBERT

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