Société

Un attelage baroque : Francky, SERVA, Gaby Clavier

Un attelage baroque artistico-politico-syndical : Francky Vincent, OLIVIER SERVA, Gaby Clavier

Dans son journal en exil, Léon Trotsky a insisté sur ce point : « Engels est sans doute l’une des personnalités les plus excellentes, les mieux intégrées et les plus nobles de la galerie des grands hommes.

Le christianisme a créé la figure du Christ pour humaniser la figure insaisissable du Seigneur de l’armée céleste et le rapprocher des hommes mortels. Aux côtés de l’olympien Marx, Engels est plus humain, plus accessible ».

Oserions-nous dire alors qu’aux côtés de l’olympien CLAVIER, Olivier SERVA, « le meilleur d’entre nous », humanise dorénavant la figure insaisissable du Seigneur des syndicats guadeloupéens ? Gaby Clavier était prédestiné en effet à combler le voeu profond de la Masse.

La Masse veut, en effet, des concepts simples, des formules magiques. (méchansté a léta fwansè, NOU pé ké moli ba yo !)

Francky Vincent lui aussi voudrait, selon ses dires, humaniser Dieudonné, le meilleur des humoristes français.

Analysons nos trois personnages. Par des formules lapidaires et une foi indéfectible dans un programme simple : prendre le pouvoir par la force, Gaby Clavier était fidèle à l’objectif d’une révolution politique radicale.

Il légitimait l’utilisation d’une violence radicale, seule à même, selon lui, d’ébranler le gouvernement français, transcendant l’union et le génie des prolétaires guadeloupéens en une force nouvelle et irrésistible. Se voyait-il en Blanqui ?

De 1827, date de ses premières blessures sur les barricades, à sa mort en 1881, alors qu’il était rédacteur de « Ni Dieu, Ni maître », Louis-Auguste Blanqui (1805-1881) restera fidèle à sa devise « le devoir d’un révolutionnaire, c’est la lutte toujours, la lutte quand même, la lutte jusqu’à l’extinction », lutte qu’il mènera contre deux Monarchies, deux Républiques et un Empire.

Ce radicalisme révolutionnaire le conduisit à être condamné deux fois à mort et à passer trente-deux ans de sa vie en prison mais il fut considéré, déjà de son vivant, comme un spécialiste de l’organisation des sociétés secrètes, un stratège de l’insurrection.

Sa vie de « révolutionnaire professionnel » lui a assuré une historiographie importante bien que souvent partisane, les uns rendant hommage à la ténacité et à la sincérité de « l’Enfermé », les autres en font un autocrate sectaire portant en lui les germes du terrorisme.

En Guadeloupe, l’héritier de Blanqui, Gaby Clavier semble avoir accepté sa défaite syndicale. Sur une vidéo, nous voyons Gaby Clavier, effacé et presque défait, laissant la parole à Olivier SERVA. Ce dernier avec assurance, évoque « La semaine du Parlement ». Une fois par mois, les députés ont le droit de programmer des propositions de loi pendant une semaine.

Olivier Serva se propose d’être l’intermédiaire entre le Rassemblement National et les députés LFI, pour contraindre le gouvernement à revenir sur l’obligation vaccinale des soignants.
Nous disions récemment que le théâtre guadeloupéen était désormais un monstre à deux têtes, Olivier Serva poussant le comique jusqu’au point où il se confondait avec le tragique dans l’absurde de Gaby Clavier.

Quant à Francky Vincent, n’a-t-il pas vu, que par exemple, le 26 décembre 2008, Dieudonné avait invité sur la scène du Zénith de Paris, le négationniste Robert Faurisson pour lui faire remettre un Prix de l’infréquentabilité et de l’insolence par son régisseur Jacky, vêtu d’un pyjama rayé de déporté et arborant une étoile jaune ?

Et c’est ce même Dieudonné qui lançait : Ferme-là à tout jamais ! Ferme ta gueule ! Physiquement !

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Théo LESCRUTATEUR

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