Que se passe-t-il au PSG pour que la population entame un bras de fer avec la municipalité ?

Pas de précipitation, il ne s’agit pas du Paris Saint-Germain et d’un énième épisode Mbappé et son temps de jeu, mais plutôt du Plateau Saint-Germain (PSG) à Gosier.

Alors que se passe-t-il dans ce quartier de la ville jadis connu pour sa tranquillité, pour que les riverains, et d’une manière générale une bonne partie des gosiériens se révolte contre la municipalité ?

Le terrain de la discorde

Sur une parcelle du Plateau Saint-Germain, le chef d’édilité Cédric Cornet a décidé de construire un complexe sportif qui devrait porter le nom de Ruddy Gobert, importante personnalité sportive originaire de la Guadeloupe.

Si ce projet parait une belle initiative du maire, il n’en est pas moins vrai que la population ne l’entend pas de cette oreille, et justement pour se faire entendre, a décidé passer à l’offensive. Et c’est ainsi que la circulation est bloquée par des palettes, des pneus usagés, et de toutes sortes d’encombrants, devenus subitement, alliés précieux des manifestants.

La circulation étant bloquée, le PSG est de plus en plus isolé du reste de la ville.

Les Gosiériens seraient-ils devenus brusquement réfractaires à toute modernisation de leur territoire, et par un comportement rétrograde, tenteraient de couper l’herbe sous le pied de Cédric Cornet adulé par certains autant que décrié par d’autres ?

Rien de tout cela. La fronde des Gosiériens vient du fait que le terrain actuellement préconisé pour la construction du Gymnase Ruddy Gobert, était destiné à l’agrandissement du cimetière, devenu trop petit à cause de l’augmentation de la population et forcément du nombre plus important de décès depuis quelques années. Cet agrandissement avait été acté par la précédente équipe municipale, et pour la population ce projet allait dans le bon sens.

Mais depuis des années sont passées et une nouvelle équipe a pris les rênes du pouvoir dans cette cité balnéaire qui est prête à tout pour défendre la mémoire de ses disparus.

Le repos de nos morts d’abord

« Nous voulons bien d’un gymnase » hurlent les manifestants, « mais pas au Plateau Saint-Germain. Notre priorité, c’est l’agrandissement de notre cimetière. Et si le maire ne se range pas à notre attente, les feux de l’enfer pourraient bien s’abattre sur ce quartier, à l’image des pneus qui brulent un peu partout dans la cité ».

Voila, le ton est donné, et compte tenu de la réaction des riverains, il ne fait pas de doute que le bras de fer avec le maire risque de durer très longtemps.

Un vrai casse-tête donc pour la municipalité, qui devra trouver rapidement une solution afin d’apaiser les esprits, car si les voies du Seigneur sont impénétrables, les rues du Gosier pourraient bien devenir impraticables pour de longues semaines.

Gageons que la raison l’emportera, et que le calme reviendra rapidement sur ce quartier de la ville.

Luc Bernardini