Message alarmant d’Harry Durimel

Maire de Pointe-à-Pitre depuis 2020, il semblerait que celui qui a remplacé Jacques Bangou à la tête de la ville, face aux difficultés qu’il rencontre pour juguler la violence qui chaque jour monte d’un cran, est prêt à jeter l’éponge.

Voilà son message :

Mrs les journalistes,
Mrs de la presse, bonjour,

Je viens de faire un tour dans Pointe-à-Pitre, je vois des centaines de touristes qui déambulent dans Pointe-à-Pitre, je vois des gens qui viennent visiter notre pays, notre ville, et en fait, ces gens mettent leur vie en danger.

Je vois des gens circuler dans des petites ruelles de Pointe-à-Pitre avec leur sac à dos, et je vois des petits malfrats, des mineurs souvent, qui font aussi des rondes et qui probablement vont peut-être passer à l’action et mettre encore la vie des gens en danger.

Pointe-à-Pitre en l’état est un coupe-gorge, sans forces de l’ordre à la hauteur des défis. Une ville qui est une ville de croisières avec un port de croisières, un dimanche avec des centaines de personnes qui déambulent dans la ville, sans aucune protection, parce que les quelques policiers municipaux que nous avons, sont entrain de protéger les agents de la ville qui travaillent le dimanche pour ramasser les détritus et les restes de poubelles brulées par des gamins toute la nuit.

Où sont les parents de ces enfants qui brulent et qui s’amusent à couper à la meuleuse des vélos qu’on a mis à Pointe-à-Pitre pour que les gens puissent se balader à vélo ?

Où sont les policiers de la police nationale qui sont obligés de travailler la nuit pour protéger la ville de la guérilla que font ces jeunes gens ?

Où sont les forces de l’ordre, alors que le président de la République envoie des gens faire la guerre en Ukraine ?

Non, moi Harry Durimel, je ne vais pas continuer à mettre ma vie en danger, quand je vois comment Cédric Cornet faisait passionnément son travail a perdu la vie.

Non, ce dimanche ci, je vais le mettre à profit avec ma famille pour prendre une décision, et je vais probablement remettre le tablier, car non, trop c’est trop. Je suis un maire engagé, mais je ne suis Mad Max. Faites les savoir.

Harry Durimel semble donc déterminé à jeter l’éponge. Le poids de la gestion de la ville et la violence urbaine, semblent être trop lourd pour ses épaules. Il est vrai que Pointe-à-Pitre a connu une escalade dans les incivilités depuis quelques temps, et qu’il se sent impuissant face à ce malaise social qui devient de plus en plus incontrôlable.

Va-t-on laisser la ville aux mains de quelques délinquants, ou l’Etat va y mettre son nez dans cette affaire, afin qu’un climat serein et apaisé rejaillisse sur la ville.

Luc Bernardini