Société

L’OECO appelle à la mise en œuvre rapide du fonds pour les « pertes et dommages » avant la saison des ouragans

Communiqué de presse

Compte tenu des défis urgents posés par le changement climatique, l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) a fermement plaidé en faveur des intérêts de ses États membres dans les dialogues internationaux sur le climat. Avec la conclusion récente de la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (la COP28), qui s’est tenue aux Émirats arabes unis, les États membres de l’OECO ont défini des priorités claires visant à répondre aux préoccupations majeures de la région dans le contexte de la crise climatique mondiale.

L’une de ces priorités est la mise en œuvre du Fonds pour les « pertes et dommages », un mécanisme crucial pour soutenir les nations vulnérables, avant la saison des ouragans de 2024. Ces dernières années, des ouragans violents, tels que l’ouragan Irma en 2017 – un ouragan de catégorie 5 avec des vents de 285 Kilomètre par heure – ont causé de graves destructions dans plusieurs États membres de l’OECO, à savoir Anguilla, Saint-Kitts-et-Nevis et Antigua-et-Barbuda. Également en 2017, l’ouragan Maria, un autre ouragan de catégorie 5, a dévasté la Dominique, détruisant plus de 90% du parc immobilier de l’île. Un rapport du PNUD de 2018 intitulé «Les ouragans Irma et Maria, un an après: du redressement rapide à la résilience à long terme dans les Caraïbes» indiquait:

« En Dominique, les dommages, c’est-à-dire les biens physiques détruits, s’élevaient à 930,9 millions de dollars, tandis que les pertes s’élevaient à environ 380,2 millions de dollars, soit l’équivalent de 226 % du PIB de 2016.

Dans le cas d’Antigua-et-Barbuda et des îles Vierges britanniques (BVI), les dommages et les pertes s’élevaient respectivement à 155 millions de dollars et à 2,6 milliards de dollars. Les secteurs du tourisme, de l’agriculture et du logement ont été fortement touchés dans tous les pays.

Dans les Iles Vierges Britanniques, pour le seul secteur du tourisme, les dommages et les pertes ont été estimés à 1,2 milliard de dollars.”

Ces événements catastrophiques induits par le changement climatique ont accru la nécessité de rendre les fonds pour les pertes et dommages accessibles aux États membres de l’OECO par le biais d’institutions régionales réputées telles que la Banque de développement des Caraïbes. Cela permettrait aux îles de la région de recevoir des fonds d’urgence rapidement.

L’OECO souhaite que ce fonds soit pleinement opérationnel et accessible afin de garantir des efforts de redressement rapides et efficaces pour les communautés touchées dans les États membres et de veiller à ce que les sinistrés reçoivent les ressources nécessaires pour reconstruire leur vie et leurs moyens de subsistance.

Sir Molwyn Joseph, ministre de la santé, du bien-être et de l’environnement d’Antigua-et-Barbuda, a été à l’avant-garde de ces efforts de sensibilisation et s’est dit préoccupé par la tentative de lier l’atténuation et l’adaptation au changement climatique aux « pertes et dommages ». Lors d’un caucus ministériel de l’OECO le 20 février, il a souligné le besoin critique de mécanismes permettant un accès rapide aux fonds après des catastrophes liées au climat.

Sir Molwyn a déclaré: « Le problème que nous avons rencontré dans les Caraïbes est qu’à chaque fois que les petits États insulaires en développement commencent à progresser sur le plan économique, une catastrophe survient et entraîne un recul de ces économies. » Il a en outre déclaré que « les petits États insulaires en développement doivent plaider avec l’intensité et l’ampleur qui ont abouti à l’accord sur la création d’un fonds pour les pertes et les dommages. »

Les commentaires de Sir Molwyn reflètent les préoccupations plus larges de la région des Caraïbes et soutiennent l’appel du directeur général de l’OECO, Dr. Didacus Jules, en faveur d’une coordination renforcée de la région en matière de soutien, de stratégie et de mobilisation des ressources.

L’OECO continue d’appeler à l’accélération des mesures d’atténuation du changement climatique afin de maintenir le réchauffement de la planète en deçà du seuil de 1,5 °C, un objectif vital pour la survie des petits États insulaires en développement (PEID)confrontés à des menaces existentielles liées au changement climatique. Cela comprend des efforts plus ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et passer à des sources d’énergie durables.

Soulignant la réalisation des travaux sur l’objectif global d’adaptation, l’OECO a également donné la priorité à la nécessité de prendre des mesures concrètes pour renforcer la résilience des PEID face aux effets du climat. Cela implique de veiller à ce que les efforts d’adaptation soient suffisamment soutenus, tant sur le plan technique que financier. Atteindre les objectifs de financement climatique et résoudre les problèmes techniques ont également été signalés comme étant essentiels pour permettre aux PEID de mettre en œuvre des stratégies efficaces de réponse au climat. L’OECO a plaidé en faveur de mécanismes clairs et transparents pour garantir que les ressources financières promises soient fournies et utilisées efficacement.

Alors que les effets du changement climatique s’intensifient, l’OECO reste déterminée à faire avancer les priorités de ses États membres sur la scène mondiale. En participant activement aux COP et autres négociations, l’OECO continue de plaider en faveur d’un soutien accru aux efforts d’adaptation, d’atténuation et de renforcement de la résilience. En collaborant avec la communauté internationale, l’OECO est déterminée à assurer un avenir durable et résilient pour les Caraïbes orientales face à l’incertitude climatique.

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