Société

Lettre ouverte de Serge LETCHIMY à la population

La Martinique traverse actuellement une crise sociale et sanitaire grave : nous devons trouver, dans le dialogue, les voies de l’apaisement.

Ayant pris la mesure de la gravité de la situation, 49 élus de Martinique dont le Président de l’Assemblée, les parlementaires, l’ensemble du Conseil Exécutif de Martinique, les présidents des EPCI et la quasi-totalité des maires de notre pays, ont adopté à l’unanimité une déclaration commune hier lors de la Conférence Territoriale réunie à l’Hôtel de la CTM.

Cette déclaration est un pas franchi très important, qui démontre la volonté des élus de trouver les voies rapides d’une désescalade, au-delà de leurs divergences politiques.

J’ai transmis, comme je m’y étais engagé, cette déclaration dès hier au Gouvernement. Je tiens ici à réaffirmer mon opposition à l’obligation vaccinale.

Comme nous l’avons toujours dit avec l’ensemble de mon groupe, bien que la vaccination soit la meilleure solution pour prévenir les formes graves du virus, je ne saurais admettre que l’on prive des hommes et des femmes de leurs revenus ou de leurs emplois sur la base d’un choix individuel libre.

J’ai saisi le Premier ministre afin de relayer la demande des élus qu’aucune suspension de contrat ni prélèvement de salaire ne soient décidés à l’encontre des professionnels nonvaccinés. Je lui ai officiellement demandé d’annuler les mesures de suspensions opérées, de procéder à la réintégration des agents pénalisés et de leur restituer les retenues de salaire qui auraient été faites.

Il faut que l’adaptation des modalités d’application de la loi se fasse avec la prise en compte de nos spécificités locales. Cela concerne par exemple l’usage des tests comme solution alternative pour assurer la sécurité sanitaire.

Par ailleurs, la CTM assumera ses responsabilités lors des discussions à venir dans le cadre des ateliers thématiques notamment sur les sujets clés pour le nos familles, comme la réduction du prix du gaz et de l’essence.

Cette crise a en effet confirmé la situation sociale exceptionnellement grave de précarité de la vie de nos compatriotes, notamment pour notre jeunesse.

Pour nos jeunes, dont une partie exprime aujourd’hui un ras-le-bol, nous avons proposé avec les élus la mise en place d’un plan de soutien à la jeunesse qui soit basé sur l’emploi, la formation, le logement, la mobilité, le sport et la culture.

Il nous faut trouver, dans le cadre d’un agenda précis, des solutions pour répondre à l’expression de ces attentes.

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