Société

LE POINT DE VUE DE L’UGTG SUR LES ELECTIONS

Chimen a éleksyon jan i trase la, pa ka menne nou pon kote. Nou kon bouket Mare adan on piket : a chak vot, nou ka fè on lantou a piket la. Kod la ka rakousi jis ale i ke bout e i ke tranglé nou » (Sonny Rupaire) 

Ça y est. Ils sont désormais 430. Oui 430 messies  frappés d’une brusque révélation. Ils vont sauver la Guadeloupe. Oui ils ont brusquement la solution pour régler tous nos problèmes. À les entendre ; à les regarder, dès le 06 ou 13 décembre, nou sové bon sové la. Wi, nou sové, dans une Guadeloupe désormais soumis à l’état d’urgence. Dorénavant c’est la restriction des libertés fondamentales et singulièrement le droit de manifester, de se réunir, de lutter pour ses revendications et même le contrôle de la presse.

Mais surtout, durant cette période, l’Etat et le patronat tenteront d’imposer de nouvelles régressions sociales, de nouvelles mesures répressives, aux travailleurs et au peuple ; et cela au nom de la politique sécuritaire.

Gwadloupéyen tansyon !!!

Ainsi fini :

– Fini Les 60% de jeunes au chômage ;

– Fini les 35% de la population active sans emploi ;

– Fini le scandale de l’eau, les magouilles et les détournements de fonds ;

– Fini l’échec scolaire et le chômage de masse ;

– Fini l’illettrisme qui frappe près de 25% de la population ;

– Fini les 100 000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté ;

– Fini l’agriculture coloniale qui fait la part belle aux exportations au détriment de notre souveraineté alimentaire ;

– Fini les embouteillages avec la mise en place d’un véritable réseau de transport public ;

– Fini la délinquance et la prostitution car tous nous jeunes seront à l’école ; à l’université ou au travail ;

– Fini les mensonges et le mépris sur la colonisation, l’esclavage, Mai 1802, Février 52, Mai 1967,…. . Désormais justice, vérité, réparation et restitution pour tous les colonisés ;

– Fini les licenciements dans les entreprises ayant reçu des fonds publics comme au Manganao ;

– Fini le démantèlement du service public de santé sur l’autel du profit et au détriment de la santé des usagers de Guadeloupe ;

– Fini les sargasses qui empoisonnent nos vies ;

– Fini la répression anti-syndicale, le racisme et les discriminations institués par les services de l’État ;

– Fini la mainmise des multinationales sur notre eau et la domination des importateurs distributeurs sur l’économie guadeloupéenne ;

– Fini la pollution au chlordécone et autres pesticides ; les coupables seront sanctionnés ;

– Fini la pwofitasyon sur les prix des produits de première nécessité, sur le carburant, ….;

– Fini le saccage de la mangrove et de notre patrimoine environnementale ;

– Fini le dragage du port en eaux profondes qui tue la faune et la flore marine pour des décennies ;

– Fini le mépris et le négationnisme colonial ;

– Fini l’exclusion des diplômés et cadres Guadeloupéens sur les postes à responsabilités ;

– Fini l’organisation de la société guadeloupéenne suivant des rapports de classe et de couleur de peau ;

– Fini la misère, l’exclusion, la pauvreté et la précarité ;

Tousa fini ! Et bien évidemment le protocole LKP du 04 Mars 2009 et l’Accord BINO seront intégralement appliqués.

En un mot dès les résultats de décembre 2015 NOU SOVÉ. Les 400 ans de colonisation, de mépris, de massacres, d’infamie : Sa fini ! Pèp gwadloup libéré pou bon.

À lire le nom et l’intitulé des listes, à entendre les candidats, c’est une ère nouvelle qui s’annonce faîte de changement, de solidarité, d’alliance, d’ambition, de bonheur : le paradis sur terre. Ay kwè sa !

A regarder de plus près la composition des listes, on se rend compte que beaucoup d’amis d’hier sont désormais ennemis et vice-versa. Aussi, nous ne sommes plus au stade du manjé kochon men adan on gran malpwopté.

Jamais des élections n’avaient fait l’objet d’autant de compromissions, de renoncements. Et surtout que l’on ne nous fasse pas croire que c’est pour la Guadeloupe. Manti a mantè.

Penchard, ancien ministre UMP et Michaux roulent avec Chalus Solignac ex Michaux – Chaulet roule pour Lurel tout comme Carabin. Jalton, ancien opposant roule dorénavant pour Lurel. Les époux Bajazet adan on déchiré kilôt pour Lurel ou Chalus. Le torchon brûle entre Carabin et Bénin au Moule pou on plas. Et Delta plutôt UMP se retrouve sur la liste de Lurel. E tini et anko.

Coralie a lâché Seymour et roule pour Bernier. Lequel Bernier essaie de ramasser tous les anti-Lurel, anti-Chalus et anti-Michaux et même les anti-Bernier.

Dans le même temps, l’UDI qui roule en France pour SARKOZY, roule pour Chalus. Lequel Chalus siège sur les bancs de la gauche à l’assemblée nationale avec Lurel et à voter comme Carabin, comme Lurel, comme Gillot, comme Desplan, comme Jalton toutes les lois scélérates des gouvernements Eyrault et Valls qui remettent en cause les acquis des travailleurs notamment à travers les lois MACRON, Rebsamen,  Men yonn kont lèt »di la pou kouyonné nou !

Généralisation du travail du dimanche, ouverture nocturne des magasins, destruction des 35 heures, licenciement des travailleurs, condamnation pour refus de se soumettre à un prélèvement ADN, travailler plus pour gagner moins, destruction de la négociation collective, criminalisation de l’action syndicale, remise en cause des conventions collectives et des statuts, destruction des instances représentatives du personnel, destruction des libertés syndicales, destruction des acquis du Code du Travail, non application de l’Accord, …. Yo tout té dal é yo tout toujou dako pou fann ren a Travayè é a Sendika.

Le clan des « patriotes » est en chiktay. Plus que jamais, les élections dans le cadre des institutions coloniales divisent et déchirent. Après le FPAC, c’est le pacte qui explose au décollage. Men oti Malo pasé ? L’UPLG semble soutenir Mirre-Quidal qui a fait alliance avec l’ex-député européen d’Europe Ecologie les Verts Biceps

Jean -Marie Hubert soutenu par KSG de Succab, a tourné le dos à l’UPLG et roule avec Chalus et Penchard , leur fameuse alternative.

On a même vu Reinette du Karesol conférer avec Jalton. Les « bâtisseurs » du Karesol roulent pour le frère franc-maçon Lurel. Dès lors, on comprend mieux la pose de l’autel franc-maçon au sein du mémorial acte voulant nous faire avaler l’humanité des francs-maçons vis-à-vis des esclaves. Alors que tous les propriétaires d’esclaves étaient francs-maçons. Ils ont d’ailleurs été indemnisés par l’un de leurs frères bâtisseur, en l’occurrence Schoelcher.

Bien entendu, que Lurel veuille faire un temple pour lui et ses amis, qu’il veuille pratiquer ses rites, c’est son droit mais pas sur le dos des Guadeloupéens, surtout pas avec l’argent public ; notre argent et surtout pas au mépris de la mémoire de nos ancêtres.

Dans le même temps, on assiste à une emprise des politiques sur la culture. La culture qui apparait aujourd’hui non pas comme un levier de revendications identitaires mais comme un outil d’assimilation au service de l’État colonial et de certains élus de Guadeloupe.

Se pose alors la question de la liberté de penser et de créer pour la formation et la conscientisation du Peuple guadeloupéen.

Le PCG conduit une liste avec Cadoce qui met en avant son expérience du temps de Proto Plus curieux, le maire communiste de Port-Louis, Arthein , préfère soutenir Lurel. Et le PCG qui continue à réclamer à cor et à cri une autonomie dans le cadre de la République Française. Et pourtant, ils savent tous qu’il n’y a aucun salut pour les travailleurs et le peuple colonisé de Guadeloupe au sein de la République Française.

Guadeloupe écologie qui n’a d’écologie que le nom, est plutôt muet, mais Durimel soutient Lurel

Ambition guadeloupe, a de son côté, ramassé comme elle peut. Seymour roule avec des amis d’Aldo et donne l’impression d’être novice mais a déjà pratiqué avec Marsin et bien d’autres dans le passé. Lequel Marsin préfère soutenir Bernier.

Le Front national veut montrer un nouveau visage mais ne trompe personne. Ce parti regroupe ces fameux adeptes de la France blanche et chrétienne et continue à véhiculer des idées basées sur les bienfaits de la colonisation avec toutes les dérives racistes et xénophobes que l’on connaît notamment en voulant opposer nèg gwadloup kont nèg ayiti. C’est la même stratégie employée par les propriétaires d’esclaves sur les plantations : diviser les nègres pour mieux les dominer et les mépriser. Entretenir la haine de l’autre, la haine de soi, la haine de nous-même.

C’est d’ailleurs le crédo du Nofwap de Yoyotte qui symbolise l’objectif du système esclavagiste : rendre l’esclave fier d’être un esclave en méprisant son semblable et en se méprisant soi-même. Mépriser les Guadeloupéens, mépriser les Caribéens et tous ceux qui nous ressemblent toujours dans la même pensée raciste et xénophobe du maître : diviser les nègres pour mieux les dominer jusqu’à ce qu’ils soient convaincus de leur infériorité.

CIPPA et Combat ouvrier refusent de croire que la Guadeloupe n’est pas un département français mais une colonie. Et la vocation de la colonie n’est pas de se développer mais de servir les intérêts de la métropole.

On ne peut échapper à la lutte contre le colonialisme français dans un pays dominé. Anticapitalisme et anti colonialisme doivent aller de pair. Libération sociale et libération nationale vont de pair.

Les Guadeloupéens n’ont jamais été considérés comme des enfants de la République.

Yo tout sav ! Tous les candidats sont conscients qu’ils ne pourront rien faire pour régler nos problèmes men yo kay kan menm pou fè on kou osi. Il ne s’agit donc pas d’aider la Guadeloupe, de défendre les Guadeloupéens, mais de servir des ambitions personnelles, sectaires, … au détriment de l’intérêt général mais surtout de servir les intérêts de la puissance coloniale.

Rien ne doit donc nous surprendre. Mieux encore, tout est possible car il s’agit pour le pouvoir colonial d’annihiler toute contestation et de domestiquer tous ceux qui luttent.

N-a-t-on pas vu Dahomay se transformer en sauveur de syndicats ; ce même Dahomay , allié du pouvoir colonial français qui réclame la tête des militants et dirigeants de l’UGTG depuis des décennies. Celui-là même qui affirme que « le but de l’esclavage, c’est pas de faire mourir, c’est de faire vivre ».

N’a-t-on pas entendu un «frère bâtisseur» du Karesol, ancien du CIPPA, proposer 5000 euros à la CGTG pour indemniser les békés, comme en 1848 lors de l’abolition de l’esclavage.

Ce sont des pratiques coloniales visant à dompter les luttes et les organisations de masse car les sauveurs d’aujourd’hui sont bien souvent les mêmes qui ont préparé le terrain de la répression hier.

Yo tout o kouran !

Tous savent que nos problèmes ne relèvent pas des compétences de la Région ni du Département mais de celles d’un pays , d’une nation libresouveraine et indépendante pouvant décider et mettre en œuvre les institutions et les politiques destinées à satisfaire tous les besoins des travailleurs et du peuple.

Le pouvons-nous aujourd’hui ? La réponse est non. Le pouvons-nous dans le cadre de la France ? La réponse est là aussi NON.

Les élus régionaux peuvent-ils imposer à l’État français des politiques conformes à nos besoins en matière d’éducation, de culture, de santé, de transport, de développement agricole et économique ?

La réponse est une nouvelle fois NON, NON et NON. Ils sont là, tout comme les autres élus des autres institutions, pour faire vivre le rayonnement de la République Française et défendre les intérêts de la République Française et de l’Union Européenne.

Ils sont là pour défendre les intérêts des pwofitan, des possédants et du grand capital.

Ils sont là pour transformer les exigences du patronat en lois sociales à imposer aux travailleurs et au peuple.

En ce sens, les élections dans le système colonial ne sont que supercherie, tromperie et duperie sauf pour ceux qui profitent du système et s’enrichissent sur le dos des Guadeloupéens.

Peu importe le gagnant. L’État colonial a seulement besoin d’un individu pour faire fonctionner ses institutions coloniales et défendre ses intérêts de puissance dominante.

Une alternative dans le cadre de l’alternance

C’est l’expression du moment. Tous parlent d’alternative dans le cadre de l’alternance. Il faut comprendre simplement changer les hommes et les femmes mais ne jamais toucher au système qui nous écrase. Tous ont donc fait allégeance au système capitaliste et à la domination coloniale. Et c’est ce que demande la France. Et c’est là le but principal de ces élections : ne rien changer ou du moins changer les individus sans toucher à la domination capitaliste et coloniale.

Ce combat électoral préserve et renforce donc la domination capitaliste et coloniale et ne la combat pas bien au contraire.

Certains diront, comme en 2010, sé UGTG i fè yo pèd, nou ja abityé mais la réalité est là. Participer à cette mascarade renforce la domination coloniale. D’ailleurs un récent sondage « prémonitoire » annonce déjà la couleur…

Liberté — égalité — fraternité ka sa yé ojis adan on péyi kolonizé ?

Sur les ondes, dans les discours, nous sommes abreuvés des termes « valeurs de la république ». Sont mis en avant des principes de liberté, d’égalité, de fraternité et de sauvegarde de la dignité humaine. Tous ces grands symboles font référence notamment, à la déclaration universelle des droits de

l’homme et sont contenus dans la constitution de la République Française.

A l’abolition de l’esclavage, en 1848, nous sommes en plein seconde république. Ce sont ces mêmes valeurs républicaines qui s’appliquent. Et pourtant, le parlement français va voter plusieurs textes qui indemnisent les esclavagistes et non pas les victimes, les esclaves?

L’article 5 du décret du 27 avril 1848 stipule : « L’Assemblée Nationale réglera la quotité de l’indemnité qui devra être accordée aux colons »…

Aucune indemnisation pour les esclaves.

L’abolition de 1848 a ainsi marqué les débuts de la deuxième colonisation. L’heure était celle du grand empire colonial qui allait être la politique du Second Empire et la Troisième République : Afrique du Nord — l’Algérie est conquise en 1830 — puis l’Afrique Noire, l’Indochine, le Tonkin, et ensuite Madagascar…Vérité !

Jamais il n’a été envisagé de réparer les conséquences d’un crime de masse, ayant duré plus de deux siècles. Il s’agissait de conforter la domination blanche dans les colonies, alors que le modèle économique de l’esclavagisme était à bout de souffle, et de doter de moyens nouveaux le capitalisme industriel et financier afin de construire un empire colonial français.

Et c’est ainsi que la république a libéré les esclaves sans un sou alors qu’elle indemnisait les bourreaux. Voilà les principes de liberté, d’égalité et de fraternité qui ont été appliqués à la victime.

Voilà les premiers pas d’hommes libres de l’ancien esclave devenu salarié.

Et pour parfaire la supercherie, le pouvoir colonial donnait à l’ancien esclave un outil extraordinaire pouvant transformer sa vie : le bulletin de vote. Aux bourreaux la terre, les usines et l’argent. Aux victimes le bulletin de vote au nom des valeurs républicaines…
Une classe politique au service du pouvoir colonial — une classe politique en dehors des préoccupations des guadeloupéens.

L’élu guadeloupéen se caractérise par sa capacité à se décharger de toutes responsabilités. Ainsi, tout est sous-traité. La gestion de l’eau, la gestion des déchets, l’inhumation des défunts, le nettoyage des salles de classes, la restauration scolaire et même l’organisation des fêtes communales ; tout est confié à des entreprises privées. L’élu ne fait que de la représentation.

La souffrance du peuple, les luttes des travailleurs ne les intéressent guerre, préférant se ranger du cote de l’état colonial et des pwofitan :

– La lutte des agents de sécurité, des salariés de la CCI, des travailleurs du nettoyage et du transport de passagers relative au maintien de l’emploi. Apa pwoblèm a yo.

– La lutte des travailleurs de la santé pour un service de soins de qualité, le maintien de l’emploi et l’amélioration des conditions de  travail. Apa pwoblèm a yo.

– La lutte des travailleurs de l’hôtellerie, comme au Manganao, pour la sauvegarde de l’outil de travail et le maintien de l’emploi dans un secteur qui reçoit des millions d’euros de subventions. Apa pwoblèm a yo.

– Le combat des travailleurs de l’industrie sucrière contre les licenciements, pour l’application de l’AccordBINO et l’ouverture de vraies  négociations. Apa pwoblèm a yo.

– La lutte des travailleurs contre la répression anti syndicale à SGDM, au Crédit Agricole, chez BMW, aka ASP, chez Mac Donald’s. Apa pwoblèm a yo.

– La lutte des travailleurs du BTP et de l’Industrie contre les licenciements. Apa pwoblèm a yo.

– Le combat des travailleurs des stations-service et de l’action sociale pour le maintien de l’emploi. Apa pwoblèm a yo.

– La criminalisation de l’action syndicale, la condamnation des syndicats, des militants et la prise d’empreintes génétiques des syndicalistes. Apa pwoblèm a yo.

– Le combat pour l’émancipation sociale et nationale et la souveraineté du Peuple de Guadeloupe. Apa pwoblèm a yo.

– Le combat des travailleurs de France Antilles contre la liquidation organisée de l’entreprise et la sauvegarde des emplois. Apa pwoblèm a yo.

– La lutte des salariés de GESTE (Beauport, Pays de la Canne) pour l’amélioration de leur condition de vie. Apa pwoblèm a yo.

– La pose d’une stèle raciste et négationniste à Pointe-Allègre en hommage à De l’Olive et Duplessis (premiers colons assassins et esclavagistes) ; les discours valorisant le code noir, l’esclavage et la colonisation ; la falsification de l’histoire ; le négationnisme véhiculé par le Mémorial Acte. Apa pwoblèm a yo.

– La destruction de notre écosystème, la disparition de la pêche côtière, par le grand port en eaux profondes. Apa pwoblèm a yo.

– L’ouverture des hypermarchés le dimanche, la destruction des droits sociaux des travailleurs, la remise en cause des syndicats, la mainmise de la grande distribution et la liquidation des petits commerces. Apa pwoblèm a yo.

– Le combat des travailleurs et des syndicats pour la négociation collective dans tous les secteurs d’activité et la préservation des libertés fondamentales. Apa pwoblèm a yo.

– Le combat des travailleurs pour la défense des lois sociales, des statuts, des conventions collectives. Apa pwoblèm a yo.

– Les milliers d’élèves qui quittent le système scolaire, chaque année, sans qualification, sans diplôme. Apa pwoblèm a yo.

– Le combat des « petites entreprises » de Guadeloupe pour accéder aux marchés publics et au crédit bancaire. Apa pwoblèm a yo.

– Des centaines de milliers de guadeloupéens empoisonnés à la chlordécone, asphyxiés par les sargasses, handicapés par le chikungunya, ravagés par la leptospirose. Apa pwoblèm a yo.

– 25% de la population ravagées par la misère et la pauvreté ; 70 000 chômeurs ; 60% des moins de 25 ans sans emploi. Apa pwoblèm a yo.

–  La pwofitasyon sur les prix des marchandises et le prix des carburants. Apa pwoblèm a yo.

–  Des centaines de milliers de guadeloupéens san dlo, victimes de la magouille des élus et des multinationales. Apa pwoblèm a yo.

Apa pwoblem a yo. pwoblem a travaye, pwoblem an nou, apa janme pwoblem a yo.

Les forces politiques et « intellectuelles » sont aliénées au système colonial et sont là pour le servir et servir singulièrement la classe des békés.

Nous assistons à une véritable castration sur tous les sujets,sur tous les grands enjeux qui concernent notre peuple et son avenir. Toujours jouer au chien couchant face au patronat et à l’Etat colonial qui, dans la colonie, ne font qu’un.

Ka fo fè – se rebeller est juste !

Travailleurs, jeunes, chômeurs, retraites, peuple de Guadeloupe ;

Au nom de la dignité ; Au nom du respect ;

Au nom du droit à la vie :

Il nous faut continuer à croire et à développer notre UGTG, outil de conscientisation et de libération des Travailleurs et du Peuple de Guadeloupe. Renforcer et soutenir l’UGTG.

L’UGTG appelle tous les Guadeloupéens, les Travailleurs, les Chômeurs, Étudiants, Jeunes et Retraités, et tous les militants à la résistance, an filaj a Solitude, Delgres, Ignas, Massoto, Palerme face à la volonté de Zonbifikasyon mise en œuvre en Guadeloupe par l’état colonial français et les politiciens à leurs bottes.

L’UGTG appelle les Travailleurs, le Peuple de Guadeloupe, à renforcer leurs organisations et à réaffirmer les revendications fondamentales de la classe ouvrière, et à se mobiliser pour les arracher.

Seule la lutte paie !

Les peuples ne renoncent jamais a la liberte. Ils y sont seulement contraints et seulement pour un temps, le temps pris pour preparer la revolte et briser les chaines de l’asservissement et de la negation.

Créer, c’est résister. Résister, c’est créer !
Pon disou pa pèd ! Nou péké fè dèyè !

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