LA GUADELOUPE AVAIT SUR SON SOL LA BOMBE ATOMIQUE !
Aéroport du Raizet ( Pointe-à-Pitre ) 26 mai 1967 : les composants nucléaires d’une bombe sont à bord d’un KC 135, de même que des ingénieurs et techniciens. Un 707 militarisé de la force aérienne stratégique est sur la piste. On achemine les composants de la bombe atomique depuis Paris jusqu’au CEP ( Centre d’Expérimentations du Pacifique ) à Mururoa en Polynésie.
Le tir a eu lieu le 5 juin 1967 sous le nom d ‘Altair. Ce fut le premier essai de la bombe à hydrogène française.
La répression féroce qui aura lieu en Guadeloupe les 26 et 27 mai 1967 suite à des revendications d’augmentations salariales ( 87 morts ? : le chiffre reste indéterminé tant que le secret défense ne sera pas levé ) serait liée à la présence à l’aéroport de Pointe-à-Pitre des éléments constitutifs de la bombe.
C’est en tout cas le pavé dans la mare lancé par les journalistes Xavier-Marie Bonnot et François-Xavier Guillerm dans LE SANG DES NEGRES.
Le gouvernement français aurait donné l’ordre d’arrêter par tous moyens les défilés ouvriers et étudiants qui étaient susceptibles de prendre la direction de l’aéroport.
L’angoisse nucléaire
Rétrospectivement, le fait de savoir que l’aéroport de Pointe-à-Pitre servait de pont pour acheminer les éléments des bombes atomiques fait froid dans le dos.
Le Général Alexandre LEBED a affirmé en septembre 1997 que l’armée russe avait perdu la trace de plus d’une centaine de bombes nucléaires (1 kilotonne chacune, taille similaire à une valise), dont la mise à feu peut être opérée en moins d’une demi-heure par une seule personne.
Une « bombe radiologique » explosant (quelques kilos d’un explosif banal et 500 d’uranium enrichi ) suffirait à contaminer une capitale et ses environs qui deviendraient zone interdite.
On n’ose imaginer les conséquences radioactives sur un archipel aux dimensions réduites comme la Guadeloupe.
Savez-vous que vos enfants peuvent faire exploser une bombe atomique depuis leur écran d’ordinateur ?
Vous les voyez affalés en toute innocence dans les fauteuils du salon, et vous les entendez prononcer des mots sinistres : « Maman, j’ai anéanti la Réunion,… ou la Martinique, ou la Nouvelle-Calédonie. Tu veux savoir le nombre de morts ? »
Le site Nukemap, lancé en février 2012 par Alex Wellerstein, spécialiste de l’arme nucléaire vous propose, afin de mieux comprendre l’impact d’une bombe H, de bombarder virtuellement la zone du globe de votre choix !
Voulez-vous appuyer sur le bouton rouge DETONATE ?
En ce qui concerne le type d’arme nucléaire entre la plus grosse bombe Tsar Bomba 100 mégatonnes, la bombe atomique la plus dévastatrice jamais testée par les soviétiques ou Davy Crockett, le plus petit engin développé par les USA, vous pouvez opter pour une trentaine de projectiles et cliquer sur un bouton rouge DETONATE.
Instantanément sont affichés le nombre de victimes ( morts et blessés), le nombre de personnes contaminées, le rayon de la boule de feu au centre de l’explosion, la portée de son souffle, l’étendue des zones irradiées selon le sens du vent, l’aire où les gens sont au moins brûlés au troisième degré.
Et si en 1967 ?…
Morts : de 600 à 25 000 Blessures estimés: de 13 000 à 30 000 Zone affectée: 1240 km²
Rayon Fireball: 230 m (0,17 km²) : 100% de décès.
Rayon de rayonnement : 1,34 km (5,64 km²) : Entre 50% et 90% de mortalité de plusieurs heures à plusieurs semaines.
Est-ce un progrès selon vous ? Ou considérez-vous que l’humanité contemporaine éprouve la tentation occulte de se désintégrer, comme l’a affirmé Elsa Morante dans une conférence « Pour ou contre la bombe atomique » ?
Les bombardements d’ Hiroshima et de Nagasaki ( 6 et 9 août 1945 ) seront bientôt commémorés.
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