Cette image résume parfaitement la situation en Guadeloupe. Trois mots devenus un slogan : « Nou vlé dlo », en opposition aux vaines promesses, aux discours politiques et aux explications techniques incompréhensibles.
Le manque d’eau dans les robinets en Guadeloupe faisant partie désormais des traditions ordinaires de l’île. Les usagers se rendent bien compte que leur demande afin de bénéficier de ce qui reste l’élément vital pour exister, n’est pas prise en compte, et réagissent avec humour, avant de manifester sans doute leur colère de façon plus radicale le moment venu.

Certains affirment même, que morts, ils seraient plus heureux car sans doute ont-ils compris que « l’eau delà » est certainement plus abondante que « l’eau d’ici !» Un humour certes vu par le petit bout de la lorgnette, mais qui explique bien le ras-le-bol de ces usagers qui ne savent plus à quel saint se vouer.
D’autres suspendent au bord des routes et ce sur une bonne partie de la nationale menant de Basse-Terre à Pointe-à-Pitre des bouteilles vides afin de marquer leur mécontentement devant une situation qui perdure…

Et puis il y a ceux qui se font entendre par écriteaux interposés que les responsables de la gestion de l’eau en Guadeloupe ne peuvent ne pas voir. Mais entre voir et vouloir, tout cela comme le dirait une syndicaliste martiniquaise c’est du « pipi de chat » car c’est plutôt à reculons que les réparations nécessaires à la mise en état du réseau se font.

Combien de temps cela va-t-il encore durer ? Personne ne peut le dire avec certitude, peut-être jusqu’au jour où le pays sera bloqué en totalité. Et des « Etats génér(e)aux » seront montés à la hâte afin de calmer le peuple.
Hugues Pagesy