Jou à malè pa ni kenbwa
La triste nouvelle que nous a rapportée le journal en ligne 97 Land suite au meurtre d’un homme par le fils de deux personnalités très aimées de la communauté ultramarine dans son ensemble, a été ressentie douloureusement en Guadeloupe d’où sont originaires les parents du mis en cause de cet atroce faits divers.
Il n’est pas de notre ressort d’analyser les circonstances de ce drame, la justice s’en chargera, mais nous ne pourrons pas faire l’impasse sur le climat de violence qui semble habiter les jeunes, malgré les recommandations incessantes de ceux qui luttent pour qu’une situation paisible soit de rigueur dans les quartiers.
Ipomène Léauva artiste bien connu, membre du groupe Vicking et père du responsable de l’agression mortelle, est un homme qui a passé une longue partie de sa vie à tenter de ramener sur le droit chemin les jeunes en déshérence. Éducateur de rue, il l’a été et connaît mieux que personne où peut conduire le manque de communication entre les jeunes. Très souvent aime t-il à dire, les altercations n’ont pour origine que de minables incompréhensions entre les jeunes et pour se faire passer pour des bad boys, ils vont bien au-delà du raisonnable, plongeant leur famille dans la tristesse et le deuil.
Ceux qui n’auront que leurs yeux pour pleurer, ce seront toujours les parents qui se seraient bien passés de cela.
Les familles touchées par ce drame désormais prendront deux chemins différents. Une celui de la prison pour ne pas abandonner un fils même si c’est un meurtrier. L’autre celui du cimetière pour pleurer un fils qui ne reviendra plus jamais. Dans les deux cas il y aura toujours une souffrance indélébile qui restera à jamais un fardeau trop lourd à porter de part et d’autre.
Luc Bernardini
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