Société

Gosier : Une élection plus que mouvementée

Le mardi 2 avril la municipalité du Gosier procédait à l’élection du successeur de Cédric Cornet, mort dans des conditions non encore élucidées.

On s’attendait à une élection difficile, mais elle fut aussi agitée. Entre lancer de bouteilles, injures, invectives et même corruption selon certains, parce que des élus semble-t-il auraient été approchés, moyennant finances pour soutenir un candidat plutôt qu’un autre, il y avait de l’électricité dans l’air.

Finalement, deux candidats se disputaient le poste d’édile de la commune, à savoir : Liliane Montout et Guy Baclet.

Liliane Montout avait fait alliance avec Cédric Cornet lors des élections de 2020, avec l’assurance d’être première adjointe au maire en cas d’élection du candidat. Ce fut le cas, et madame Montout au soir des résultats, manifestait sa joie d’avoir su faire le bon choix. Seulement assez vite d’ailleurs, la situation allait se dégrader entre le maire et son adjointe. D’ailleurs cette dernière laissait entendre que les choses ne prenant pas l’allure qu’elle souhaitait elle s’était en quelque sorte désolidarisée du jeune maire. Pas toujours d’accord avec les décisions du chef d’édilité, agissant selon elle comme un dictateur, travaillant plutôt en solo qu’en équipe, elle n’hésitait pas à dire : qu’il posait les questions et faisait lui-même les réponses.

Ce désaccord entre le maire et celle avec qui il avait fait alliance en 2020, étant de plus en plus visible, Cédric Cornet reportait sa confiance sur Louis Baclet qui selon lui devrait être son successeur, en cas d’élection anticipée. C’est donc tout naturellement que Baclet annonça sa candidature.

Après un vibrant hommage à son mentor dans une ambiance assez houleuse, la parole était laissée à Liliane Montout qui dénonça le comportement individualiste de celui qu’elle avait soutenu quelques années auparavant.

Après des propos tenus par une certaine personne sur les ondes d’une télé locale du genre : Gosier n’est plus Gosier, mais « pédoland », propos visant directement monsieur Baclet, le vote put enfin avoir lieu.

Ce premier tour donna les résultats suivants : égalité totale entre les deux candidats, 17 voix pour chacun. Seulement un fait qui a nécessité que l’on se pencha pendant un long moment sur la validité de ce résultat, fut l’annulation d’un vote porté sur le candidat Baclet. En effet un des votants avait noté simplement Louis sur son bulletin ce qui rendait de facto son vote invalide. Madame Montout remportait donc la victoire par 17 voix, contre 16 à monsieur Baclet.

Un scrutin très serré qui laisse présager que la gouvernance jusqu’aux prochaines élections sera très difficile. L’ère Cornet est-elle désormais à mettre aux oubliettes ? Il semblerait que cette hypothèse n’en est pas seulement une, et pour les afficionados du défunt maire, on vient de le tuer une deuxième fois.

Luc Bernardini

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