Carte blanche à

Fillon ! Dans l’ombre du discours de Dakar…

Il est surprenant de constater la croyance véhiculée d’une théorie post traumatique, quasiment inscrite dans nos gênes d’Antillais – élargis à l’ensemble des DOM. Cette croyance semble résulter d’un ancrage profond.

Dans ces dernières décennies, il s’est construit tout un propos tendant à expliciter – pire à légitimer – cette théorie. Elle prit alors subtilement le relais d’une forme de propos paternaliste, au relent post colonialiste, tenu par les noirs eux-mêmes. La théorie expliquant par le fait cette construction et sa maçonne, d’un « petit peuple » toujours immature dans le monde réel, au terme de presque 400 ans et moins de 200 ans après les premières abolitions. Cette immaturité alimentant une plaie suante sous entendu, IM-POS-SI-BLE à refermer ! On y trouve la conséquence d’une rancune revancharde sous jacente, toujours prête à occire tout homme blanc maladroit, qui ne saurait s’en préserver ! Rancune dont jouent habilement certains acteurs politiques dans leur localité, sans que cela n’apporte au peuple. Ces noirs, enfants dans ce monde d’adultes, ne parvenant toujours pas à s’émanciper d’une emprise, prétendument alléguée à l’homme blanc ; autrement dit à l’ancien maître, ce père Caucasien par origine.

Il semble évident que cette théorie  post traumatique, trouve une part de « sources » raciniennes dans le prolongement d’un fameux discours, prononcé le 26 juillet 2007. Les réactions épidermiques lors du dit discours de Dakar, furent il est vrai d’un magnifique classicisme intellectuel, menées par une  élite majoritairement Africaine. Il est assez truculent d’observer le lieu où fut prononcé ce discours ; Université Cheikh ANTA DIOP de Dakar, Sénégal. Là ! Face à la silhouette monolithique d’un Cheikh ANTA DIOP, ce grand chercheur qui voua sa vie au rétablissement scientifique d’une autre vérité historique.  Par delà une trop simpliste réaction épidermique, combien ont véritablement compris la démarche de cet homme osant un discours si violent, face à un parterre de sommités intellectuelles Africaines ? Il fallait oser, ou être fichtrement sûr de son fait ?

Ce discours fut celui d’un homme, ne distinguant aucun apport de l’homme noir aux civilisations du monde, et notamment celle qui ces derniers siècles, fut parmi les plus dominantes à l’échelle Monde ; c’est-à-dire la civilisation occidentale. Dire qu’elle fut parmi les plus dominantes, n’est ni une apologie, ni même un rejet. Il  s’agit de poser un théâtre constitutif de faits, d’actes, d’événements historiques divers sans parti pris, mais juste sur le champ du constat historique et peut être aussi  socio-ethnologique. L’analyse, objet de controverses salutaires suivra dans d’autres travaux… Le fait est acté ! Cet homme, auteur du fameux discours ne vit en l’homme noir aucun apport, l’exhortant très sincèrement à enfin prendre place au théâtre du monde, à l’aune du 21 siècle, serait il alors temps ? Toujours diserte, il s’en expliqua très directement, en toute clarté sans subterfuge intellectuel. Il fut sin-cè-re ! Fillon ! Dans l’ombre du discours de Dakar…

Et nous ! Qu’avons-nous compris, à notre tour, de la pensée sincère de cet homme ? Pouvions nous – NOUS CES NOIRS – réagir autrement que par réaction épidermique ? L’indignation, le mépris, l’insulte, l’invective, étaient ce les seules réponses viables ? OOOH là ! J’entends les protestations s’ériger ; est-ce si important de comprendre tout cela ? A quelle fin ? Posons la question autrement. Face au cancer, comment chercheurs et médecins combattent ils ? N’est ce pas par la compréhension des causes et mécanismes de la maladie ?

Précisément, cette pensée sincère est un cancer qui éventre ! Elle diffuse, propage ses métastases partout dans tous les tissus du corps, chaque organe devient infecté. De sorte, et demain, que restera t-il de l’homme noir dans ce monde ? Quelle trace ? Quelle connaissance acceptée ? Quelle place admise, partagée, reconnue ? C’est alors à cet endroit, que se pose la question de la RESPONSABILITE DIASPORIQUE DES NOIRS eux-mêmes ! À cet endroit et à nulle autre.

En effet, l’effroyable absence d’un champ d’analyses scientifiques sur cette pensée sincère entretient ce cancer, le nourrit davantage. Ce désert scientifique contribue à la disparition interminable, mais non moins définitive d’une DEMONSTRATION « CE-SAIRIE-NE » des apports de l’homme noir ; aux civilisations du Monde. Un désert centré sur une psychanalyse affligeante et sans fin, qui entretient cette théorie post traumatique ; au terreau  de l’esclavagisme et du colonialisme. Tournant en boucle, ce désert scientifique ravitaille le cancer, partout ! dans l’esprit de l’homme blanc ce Caucasien, de l’Arabe, de l’Asiatique, et comble du comble de l’homme Noir lui-même ! Insidieuse, et non moins violente, cette pensée sincère diffuse son lent mais puissant poison cancérigène. En d’autres termes, psychanalyse sans fin et pensée sincère, convergent vers un même effet – néfaste et dévastateur ! L’annihilation de l’homme noir a la civilisation du Monde…

Victime d’un dénie pluri-millénaire, le peuple noir subit et subira encore l’ostracisme en tout lieu du globe. En tout lieu, l’homme noir reste et restera nié, rejeté, méprisé. A subir occultation de tout apport, toute édification, tout glorification de sa nature humaine et civilisatrice, comme toute autre espèce humaine majoritairement issue du tryptique Caucasien, Arabe, Asiatique. L’homme noir est relégué au dernier maillon de la considération humaine, exclu d’un quadritype. C’est ainsi, c’est réel. Cependant, tout son apport au Monde, quel qu’il soit est pris sans vergogne, cela aussi est bien réel. Ce dernier point n’est en aucun cas répréhensible ou contestable, car l’évolution des civilisations n’a eu de cesse de s’en enrichir, prenant à l’un puis à l’autre pour progresser vers d’autres desseins. Cela fait partie du processus civilisationnel. Mais il est stupéfiant de constater à quel point, dans ce dénie pluri-millénaire, le « Tryptique » s’est évertué – encore aujourd’hui – à écarter l’homme noir, entretenant les mensonges historiques.

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Comment s’étonner, dés lors, des récents propos d’un Fillon ? Qui même si on devine la manoeuvre de charme à l’égard d’un certain électorat, inscrit sa démarche dans l’exacte ligne du discours de Dakar ; la PENSEE SINCERE ! Issue d’une construction mentale – fruit d’héritages séculaires – envers l’homme noir vu intellectuellement sous développé, hors d’un quadritype humain et civilisationnel ! Le cancer est bien là, la pensée sincère.

Or, incompréhension ! Absurdité ! plutôt que de clore, ENFIN ! la psychanalyse stérile d’un post traumatisme au sein du peuple noir que d’ailleurs, assez justement, l’homme blanc lui-même ne comprend plus. NOS scientifiques contribuent à l’entretien des mêmes mensonges véhiculés dans cette pensée sincère, comme la braise se nourrit du charbon. Et donc la continuation d’un tryptique plutôt que l’avènement d’un quadritype. Ils sont tel un thérapeute devenu fou, fou du patient dont ils ne veulent s’en défaire. De sorte, à pouvoir donner libre cour à l’expression de travaux plus fondamentaux, pour notre salut au monde. Tout homme Blanc, tout homme Arabe, tout homme Asiatique est-ce un raciste anti noir en puissance ? Certes, non ! certains oui, mais pas tous loin s’en faut. Ils sont avant tout victimes d’une pensée dix fois séculaire dégradante à l’homme noir. Mais une telle construction mentale – oserais-je dire, ce négativisme de l’homme noir humain membre du quadritype, membre du Monde – au socle si solide car profond, peut elle être défaite ?

Qui peut le dire ? Mais malgré les incertitudes réelles, pourquoi ne pas tenter de se hisser à LEUR hauteur et chercher à LES éduquer, quelle que puisse être l’âpreté du combat et les freins érigés ? Hélas, la coresponsabilité de l’homme noir semble entière, faut il en douter encore ? L’homme noir doit il alors cesser ses peurs, à se cacher derrière l’autre en pleurant un sort si bestial à son encontre – puis engager ce combat éminemment difficile ? Combat qu’aucun humaniste ne saurait mener à terme, sans lui.

Sur ce lamentable constat d’absence, j’accuse ! CES noirs hommes et femmes de science : – Vous ! Empreints de la connaissance en cohorte, par ces silences, les vôtres, – Vous ! Refusant d’éduquer ni nos enfants, ni l’homme blanc, ni l’arabe, ni l’asiatique, – Vous ! Nombrilistes thérapeutes ignares, vous abreuvant d’un matérialisme insultant au peuple noir soumis ; une abjection ! – Vous ! De ne vouloir aucune bâtisse à ce peuple, à nos enfants, aux hommes et femmes de toutes origines ; à notre égard, – Vous ! de ne vouloir évoquer le clair-obscur, de nos glorieux héros millénaires – Vous ! De vouloir nous tuer par votre cécité véhémente, – Vous ! De tamponner au sceau de la paresse, vos savoirs devenus oiseux, – Vous ! De refuser toute salubrité au peuple, d’élever l’esprit du petit peuple, que diable ! sa conscience ! – Vous ! D’avoir abandonné le petit peuple à la misère de l’esprit, en dérive perdu en nulle part sans phare, sans vos mains tendues,

Car si vous refusez de travailler, ni ardus, ni courbés, sur l’empreinte des nombreux vestiges faits de parchemins, d’ossements et de sédiments propres au rétablissement de vérités historiques, tant de vérités autres mais révélatrices d‘une foi retrouvée, refondatrices d’une égalité humaine, libératrices de nos esprits trompés. Alors vos savoirs seront niaiseries ; puisqu’ils ne congratulent que vos seuls nombrils au sein de colloques pontifiants.

Patrick PLATOF, libre penseur, ouvrier du peuple

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