DORS, ALAIN RAPON, DORS !
La Martinique pleure un de ses fils. Né en 1950 à Trinité, Alain Rapon conciliant « la tête et les jambes », est décédé brutalement le jour de Noël.
Faisant partie de ces hommes qui transforment tout ce qu’ils touchent en or, comme sportif, successivement joueur de la Gauloise de Trinité, puis entraineur du Réal de Tartane, il deviendra président de la ligue de football de 1996 à 2008. Son passage sera marqué par l’ouverture de la LFM au football Caribéen. Enseignant au service de la jeunesse d’abord instituteur, professeur de collège, ensuite proviseur adjoint à Fort de France, il jouissait d’une retraite méritée. Conseiller régional en 2004, il avait dirigé la commission sports, cherchant à transmettre aux jeunes générations les valeurs de respect, loyauté et d’humilité.
Homme de culture et « ouvrier de la plume » selon l’une de ses formules, il obtient le prix BLK décerné par l’association Bitasyon Lyannaj Kreyol BLK à Villiers le Bel avec son 3ème roman « Danse, Petit Nègre, Danse » en 2014, œuvre sur l’exploitation et la résistance à l’asservissement dans les années 50. Voilà ce que déclarait Alain Rapon : « Mon roman, c’est la Martinique profonde : le chant des rivières, le grondement des vagues, les morsures du soleil, l’odeur des cyclones, la légèreté des cocotiers et de la canne ». C’est un peu de cette époque et de son île qui s’en vont avec lui.
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