Société

Ça te dit qu’on tue quelqu’un ensemble ?

En politique, une absurdité n’est pas un obstacle (Napoléon Bonaparte). Surtout s’il s’agit de la politique antillaise et de ses commentateurs.

Les faux prophètes sont légion : croisades anti- vitres teintées, anti-radars, inénarrables revues de Presse de Guadeloupe La Première et de Radio Caraïbes, d’un ennui sidéral, où l’auto-congratulation est de mise, totalement déconnectées de la réalité antillaise, des périls qui nous menacent, que n’entend-on ?

Des heures d’audience (ou d’absence d’audience) sont consacrées à la vaccination, (ou plutôt à la rébellion contre la vaccination), aux malheureux soignants, que les syndicalistes fonctionnaires, ont envoyé à l’abattoir, sans aucun scrupule.

On ne parle jamais du millier de morts comptabilisés par les autorités médicales sur chaque île, on ne dit jamais qu’une « victoire » doit le plus souvent être assimilée à une défaite (Le Rassemblement National jubile dès qu’il peut agglomérer ses voix à celles des naïfs et si crédules députés des DOM). Non, flattant la fibre nationaliste de notre peuple, nos éditorialistes font assaut d’amabilités sur la fameuse cible anti-vaccinale.

Ils ne parleront pas de l’arrogance minable de nos syndicalistes qui se substituant aux autorités médicales guadeloupéennes, avaient voulu imposer l’hydroxychloroquine, suivant comme des moutons de Panurge, les délires du Professeur Didier Raoult.

Les vrais périls en matière de santé ne sont jamais évoqués, l’obésité de nos jeunes, le diabète, les maladies mentales (combien de nos compatriotes sont «en proie à des démons intérieurs», avec tendance schizophrénique relevée par les experts psychiatres), les addictions, les ravages de la drogue.

On ne parle jamais d’Haïti (stupéfiant, alors que tous se réclament de la Caraïbe), on ne parle jamais de Sainte-Lucie, encore une voisine proche, livrée aux gangs, et à la criminalité.

Nous avons alors établi notre revue de presse :

Nos éditorialistes qui ne cessent de parler de localisation du pouvoir, ne devraient-ils pas affirmer sur les ondes qu’une hyène reste une hyène, que ce soit en Guadeloupe, Martinique ou à Paris ? Une hyène reste une hyène, que ce soit à Paris ou à Bamako, proclament en tout cas les associations signataires du Mali, contre le texte relatif au projet de constitution qui doit être soumis à référendum le 18 juin, et qui maintient la laïcité comme fondement de l’Etat.

Voilà comment les peuples sont confrontés aux délires idéologiques.

Evoquons cette fois la retraite, et le recul de l’âge légal. Tournons-nous cette fois vers l’hexagone.

« J’ai pleuré plusieurs fois », nous confie Florence, mais non pas pour les raisons que l’on imagine. Agée de 67 ans, Florence doit partir à a retraite mais refuse d’abandonner ses élèves. Elle a fait toute sa carrière dans la même école primaire, à Dourdan, dans l’Essonne.
Elle veut une dérogation que l’Académie de Versailles lui refuse. Mais tout pourrait changer avec la réforme de retraites ?

« À l’âge de 5 ans, je savais que je serais institutrice, c’est une passion qui m’anime. Je me suis mise à l’informatique, à l’imprimante 3D. Tous les ans, avec le professeur de mathématiques du collège, on fait un binôme et on envoie des messages à la station spatiale internationale ».

Ce qui est incroyable, c’est que l’Education nationale peine à recruter alors qu’on a des enseignants en fin de carrière qui veulent continuer. Il faut les laisser continuer, la soutient le maire de Dourdan, Paolo de Carvalho qui a écrit au Ministère de l’Education Nationale.

Les faits divers jettent une lumière crue sur la désespérance actuelle, la criminalité, des originaires de nos régions. Entre le 2 décembre 2022 et le 28 mars 2023, un jeune homme est suspecté d’avoir commis, en Région parisienne, au hasard, une série de sept violentes agressions.

Le 28 mars a tourné au «calvaire inattendu» pour un jeune travailleur, nous narre Le Figaro. Ce jour-là, comme d’habitude, il prend le bus pour aller à La Poste de Bois-d’Arcy, dans les Yvelines, où il travaille en tant qu’intérimaire. Au fond du véhicule se trouve son nouveau collègue, originaire de la Réunion, un jeune homme «un peu bizarre mais pas méchant», raconte-t-il au Figaro.

«Ça faisait trois jours que Lucas travaillait avec nous. La première fois que j’ai discuté avec lui, on faisait connaissance et tout à coup il m’a lâché : ‘Ça te dit qu’on tue quelqu’un ensemble ?’ Je suis resté bouche bée, choqué. Comme il a senti le malaise, il a tout de suite dit que c’était pour rire, mais bon… C’était étrange.»

Dans le bus, il ne prête pas vraiment attention à son collègue. Arrivé au terminus de la ligne, il marche vers son lieu de travail quand soudain, une lame s’enfonce dans son dos. «En me retournant, je l’ai vu partir en courant, un couteau à la main. Je me suis effondré, le choc a été très violent».

L’arme a touché l’un de ses organes vitaux, le rein. Désorienté et perclus, le jeune homme se traîne jusqu’à l’accueil de La Poste où il est pris en charge par ses collègues puis conduit, en urgence absolue et avec son pronostic vital engagé, à l’hôpital parisien Georges Pompidou.

Un mois plus tard, il se dit encore profondément marqué par cette attaque qui lui a valu de nombreux points de suture, un long processus de rééducation du dos et un suivi psychologique toujours en cours. «Je suis traumatisé», livre-t-il de façon saccadée. «Maintenant, dans la rue, je regarde toujours derrière moi … J’ai peur.»

Comme ces collégiens de Massabielle à Pointe-à-Pitre, poignardés par des racailles pour leurs portables, traumatisés à vie également, mais Danick Zandwonis continuera à parler de Pfizer, et des néo négationnistes tropicalisés.

Et le tableau s’assombrit encore quand les enquêteurs relient l’agresseur à six autres tentatives de meurtre pour lesquelles aucun suspect n’a été interpellé. Les 2 décembre, 9 janvier, puis à un rythme plus soutenu, les 10, 13, 22 et 24 mars, six personnes ont été attaquées en pleine rue dans des communes limitrophes du département des Yvelines.

Retour sur nos hommes politiques. Dans Le Point du 5/05/2023, Jean-François Kahn ironise. Jaurès remplacé par Mathilde Panot, ça serait comme si à Eddy Merckx, on avait substitué un enfant colérique monté sur tricycle.

On est obligé de penser à notre fameux député Elie Califer élu avec 100 % dans la 4ème circonscription de la Guadeloupe, -il est vrai que son opposante avait jeté l’éponge-, qui n’ a pu se faire remarquer que par ses virulents propos lors d’une audition devant la Haute autorité de la santé, où il accusait ouvertement le CHU de Guadeloupe de meurtres en séries en ayant débranché des malades lors de la crise Covid !

Donc, Monsieur Elie Califer, les médecins du CHU de Guadeloupe, arpentant les couloirs de l’hôpital, lors de la terrible pandémie, se seraient dit : « Ça te dit qu’on tue quelqu’un ensemble ? »

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Théo LESCRUTATEUR

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