Société

ANTILLES : MACHISME ET DENI SCOLAIRE COMME REVENDICATIONS

Ne peut-on observer qu’une obscure clarté qui tombe des étoiles de la politique guadeloupéenne? Un affreux soleil noir d’où rayonne la nuit ?

Sandrine Moret dans Le Monde du 12/09/2023, démontrait que le comportement de RUBIALES- l’ancien président de la fédération espagnole de football- reflétait de façon intolérable un machisme dépassé exhibé du haut de sa position de pouvoir.

Ary CHALUS s’est fait remarquer, au niveau du discours, par ce même machisme exhibé du haut de sa position de président du Conseil régional de la Guadeloupe.

Il préconise de revenir à l’attitude chevaleresque et galante de certains pères guadeloupéens qui sillonnant l’île, laissaient une progéniture abondante, 14 enfants en moyenne, a t-il confié.
Comme cela, nous repeuplerons la Guadeloupe, clama t-il dans une envolée lyrique qui désarçonna ses interlocuteurs.

Nos politiques peuvent-ils comprendre qu’un autre monde est né ? Madame Tirolien, présidente de l’association de soutien aux victimes de la drépanocytose faisait remarquer, ce lundi, que les Guadeloupeens ne peuvent plus laisser prospérer cette terrible maladie. Nous sommes au XXI ème siècle, il appartient à chacun de nous, aux couples, de faire les examens médicaux nécessaires pour que nous n’ayons plus d’enfants nés avec la drépanocytose.

Nous avons tous les outils en main, et nous laissons la maladie se propager à une vitesse fulgurante. Il n’y aura bientôt plus assez de médecins pour juguler l’épidémie.

Si vous voulez des enfants, avec toutes les nouvelles techniques de procréation, vous avez le choix sans condamner des petits êtres.

Elle aurait pu proposer à Ary Chalus, le livre désormais célèbre de Michel SAINT ONGE,  » Moi j’enseigne mais eux apprennent-ils? »
Justement, ne dit-on pas que ceux qui savent faire, font, ceux qui ne savent pas enseigner dirigent, ceux qui ne savent pas diriger, supervisent?

« Une société qui n’enseigne pas est une société qui ne s’aime pas; qui ne s’estime pas », écrivait Charles PEGUY.
Il poursuivait.
« Le reste d’une société peut passer, truqué maquillé…

Les crises de l’enseignement ne sont pas des crises de l’enseignement, elles sont des crises de vie.

Quand une société ne peut pas enseigner, c’est que cette société ne peut pas s’enseigner; c’est qu’elle a honte, c’est qu’elle a peur de s’enseigner elle-même ».

À ce titre, deux exemples significatifs. Il est impossible de lire la poésie d Aimé Cesaire, si on n’a pas digéré les courants surréalistes français.

Jacques-Adelaide MERLANDE, le grand historien antillais, précisait, lui, que l’histoire des Antilles était inextricablement liée à l’histoire de la monarchie française. Ainsi, la création des Compagnies, volonté royale, sont des événements ayant modelé nos pays, sans l’appréhension desquels toute recherche historique est vaine. Et vous voulez délaisser l’histoire de France ?

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Théo LESCRUTATEUR

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