Société

Younous Omar qui ?

Avez-vous vu ce weekend sur toutes les chaînes le député européen Younous Omarjee, originaire de la Réunion, membre de La France insoumise ? Non ? C’est normal ! A l’AFP, son implication dans la résolution votée au Parlement Européen a été occultée. Camile Sarazin pour RFI lui a permis de narrer son épopée.

« J’ai proposé que le Parlement européen reconnaisse, comme la France l’a fait en 2001, l’esclavage comme un crime contre l’humanité. Dans ce moment, les symboles ont de l’importance, la mémoire également. C’est une reconnaissance qui était attendue par des millions d’afro-descendants et c’est une histoire qui doit être appropriée par l’ensemble des Européens. C’est un vote historique ».

« Nous essayons, avec cette résolution, de voir où il est possible d’agir pour que l’on se débarrasse de ce qu’on appelle le racisme structurel. Ce racisme qui fait qu’encore aujourd’hui les Noirs en Europe sont plus discriminés et ont moins de choix pour avancer dans la vie. C’est un fait établi par de nombreuses statistiques dans de nombreux pays européens : les discriminations sociales se superposent aux discriminations raciales et les Noirs sont encore au plus bas de l’échelle sociale.

C’est une question qui a été bien appropriée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen dans son discours. Elle a d’ailleurs souligné le manque de visibilité des Noirs dans les institutions européennes ».

Pour lui le discours d’Emmanuel Macron sur le racisme, le 14 juin dernier « était un discours d’une violence réactionnaire incroyable qui a été très mal ressenti parmi l’ensemble des ultra-marins mais au-delà. J’ai moi-même participé à la manifestation contre le racisme, place de la République. Nous avons été désignés par le président de la République, avec l’ensemble des Français présents, comme des séparatistes alors que nous étions là pour demander que les valeurs de la République, égalité et fraternité, soient vivantes. Je m’étonne que le président de la République semble revendiquer, sans honte, le passé esclavagiste et colonialiste de la France. Cela n’est pas digne et ne participe pas à construire des solutions d’unité. La responsabilité d’un président, dans ces moments avec des risques de fractures aggravées, c’est de construire un discours qui rassemble et non pas de jouer des divisions. C’est assez irresponsable ».

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1 Comment

  1. Phil
    juin 22, 2020 at 00:31 — Répondre

    Merci de participer au rétablissement de la vérité sur Schoelcher, de relever la faiblesse de l’argumentaire des agités, et de souligner la faiblesse de ce intégrisme qui prétend se parler d’eux parrainage de Césaire et de Fanon. Merci également de mettre en lumière la pensée et les analyses de Alain Blérald dont on parle peu alors que son apport est essentiel à une saine compréhension de nos réalités sociohistoriques et économiques.

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