Wylan Cyprien, la Guadeloupe en lui
« Quand on a quitté la Guadeloupe, ma famille s’est installée dans l’Essonne, chez une tante. Puis ma mère a trouvé un boulot et on s’est installés à Porte-de-Montreuil et quand j’ai rejoint le centre de formation de Lens, elle a pris un appartement à Porte-de-Bagnolet. Elle est parisienne à 100 % ! Je me sens parisien parce que c’est là que tout a commencé mais je n’y ai vécu que deux ans, de 9 à 11 ans ».
Arrivé jeune au RC Lens, Wylan a dû s’habituer à vivre loin de sa famille. « (Ce fut)… un gros choc émotionnel. Nous sommes loin de tout. Il n’y a que le téléphone pour nous raccrocher à eux ».
Il confie que son choix d’épouser la profession de footballeur n’a pas été évident. « Au début, ma mère n’était pas trop pour. C’est mon parrain qui a poussé. Aujourd’hui, ils sont fiers et contents mais ma mère est la première à me taper sur les doigts pour éviter que je me relâche. Elle me prend souvent la tête quand je rate deux ou trois passes, ou une action. Elle est super exigeante. Elle baigne dans le foot depuis toute petite grâce à mon papy, un vrai malade de foot. Elle s’y connaît très bien et son œil est très critique. Elle m’aide à progresser. Je me dis : « Si ma mère me le dit, c’est qu’elle a raison. » Je pense même que parfois elle est très dure pour me pousser à aller plus loin ».
Protégé par les siens, Wylan reste lucide sur les nombreux dérapages que connaissent les footballeurs comme son excès de vitesse en mars 2015. « Antoine Kombouaré a fait de moi un homme en me permettant de garder la tête sur les épaules. Je découvrais l’argent, je déconnais un peu. Il m’a recadré. Je l’ai revu à Guingamp. Il m’a dit : Tu vois, toutes les punitions que je t’ai données, toutes les fois où je t’ai tapé sur les doigts ont servi. Regarde aujourd’hui. Mais ce n’est que le début. Continue à travailler ! »
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Ce joueur a un très fort potentiel, s’il continue à bien travailler on n’a pas fini d’en entre parler. Lemar, Cyprien c’est une bonne saison (2016\2017) pour les jeunes talents guadeloupéens.