VOL MAURICE-PARIS : PATRICE BALLETI L’HOMME QUI TOMBE A PIC ?
Rien ne prédisposait cet ancien policier de 58 ans installé à la Réunion de se retrouver à la une de l’actualité. Pourtant Patrice Balletti semble avoir été confronté à deux engins explosifs : l’un à Saint Pierre, l’autre factice dans un avion. Alors, Patrice Balletti héros ou mythomane ?
La fausse alerte à la bombe sur le vol d’Air France entre l’île Maurice et Paris a fait l’objet de l’ouverture d’une enquête par le parquet de Bobigny.
L’avion, un Boeing 777 avec 459 passagers et 14 membres d’équipage, avait atterri d’urgence à Mombasa, (Kenya), après la découverte d’un objet suspect dans les toilettes. C’est une hôtesse de l’air qui, alertée par Patrice Balletti, a informé le commandant de bord de la présence d’un engin composé de deux horloges digitales transparentes avec deux horaires différents, d’un fil noir et de quatre cartons rectangulaires reliés par un adhésif et des pinces en métal.
Patrice Balleti avait effectué plusieurs allers-retours durant le vol. Cependant ses explications à la justice avaient « paru crédibles » selon des sources, souffrant de la prostate, sa garde à vue levée.
Cependant selon le Washington Post, Joseph Ole Nkaissery, ministre kényan, a déclaré suspecter l’ex-policier du Raid d’être responsable de la pose de la bombe en raison de l’identification de son siège par un chien renifleur. Et information surprenante : Il aurait désamorcé une bombe devant le commissariat de Saint-Pierre en 2008, ses collègues dubitatifs sur cet acte d’héroïsme précédant la venue de Nicolas Sarkozy dans l’île.
Domicilié au Tampon, Patrice Balletti est président de l’Association des experts judiciaires et graphologue. Décrit comme « un bon voisin » sur Antenne Réunion, il a par le passé assuré la protection de personnalités internationales.
Ce sont les.. Réunionnais qui ont payé les pots cassé pour cette plaisanterie Air France décidant d’annuler le vol AF 671 au départ de Gillot à destination de Paris pour récupérer les passagers et les membres d’équipage du vol AF 463. Air France estime à 500 000 € le coût de l’hébergement forcé de ses passagers sans compter l’appareil à remettre en état, les toboggans à usage unique.
L’auteur de cette fausse bombe risque cinq ans de prison et 18 000 € d’amende.
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