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VICTORIN LUREL : ARY CHALUS DEVRAIT M’ERIGER UNE STATUE

Il l’affirme haut et fort : sa défaite aux régionales est derrière lui. Et c’est un Victorin Lurel combatif que nous rencontrons. « Candidat à la candidature » selon ses propres termes, pour les législatives de 2017, il revient sur les conclusions de l’audit présenté en plénière le 28 juin sur les comptes de la région Guadeloupe dans une bataille de chiffres entre majorité et opposition.

97L : L’audit publié, êtes-vous soulagé, malheureux voire revanchard ?

Il n’y a pas lieu d’être revanchard car l’audit est en ma faveur et constate ma bonne gestion. Le cabinet Klopfer reconnaît que pendant 11 ans la région Guadeloupe a été bien gérée, et même l’une des plus investisseuses. De gros investissements ont été faits entrainant des emprunts. Il y a eu le Mémorial ACTe, l’Université à St Claude, La Boucan à préparer… Alors que nous avions un régime permanent d’emprunt d’environ 20 millions, on est passé à 125 millions dont 115 de perçus. Ça a dégradé l’épargne, la capacité de désendettement, c’est une vérité mais cela reste largement positif :  la région se situe au 9ème rang des 26 régions françaises de 2015 pour le désendettement.

Là où je ne suis pas d’accord avec l’audit, c’est sur le calcul de 55 millions d’impayés. Vous n’arrivez jamais à payer toutes les factures au 31 décembre. La loi vous donne ce qu’on nomme une journée complémentaire comptable qui dure 30 jours soit le mois de janvier. Le Président en place doit payer les factures il ne l’a pas fait… Il y a 16 millions qui relèvent de 2016 : cela a artificiellement dégradé le délai de remboursement de l’en cours d’endettement. Et même, de 5,6 nous en sommes à 6,7 dans le pire des cas qui reste bien en deçà des 15 ans du seuil plafond.

Tout ce qu’a pu dire le nouvel exécutif est démenti avec ses propres documents par les faits et les chiffres.  Si malgré cet audit les gens ne nous croient pas, je propose qu’on envoie tous ces dossiers à des cabinets indépendants, à un panel d’experts pour juger de ma gestion.

Et si je dois finir, pour faire ma pub, Ary Chalus devrait m’ériger une statue et me dire bravo. Chaque fois que j’ai fait la conquête d’une collectivité, elle était toujours en déficit.  Le nouveau président n’a trouvé ni déficit, ni sureffectif : la preuve il a déjà recruté 25 personnes parfois payées entre 7 000 et 8 000 euros pour payer des dettes électorales. Tout le monde le sait en Guadeloupe, moi je le dis. Je défends donc mon bilan et cherche à rétablir la vérité comptable qui est consignée dans des documents officiels soumis au vote des conseillers régionaux.

97L : Dans un communiqué, vous réclamez un débat télévisé avec Ary Chalus. On vous dira que les élections sont terminées.

Lorsque quelqu’un assène de manière péremptoire des contre-vérités, il faut le confondre. Il ne s’agit pas de campagne électorale, bien que pour lui la campagne n’est pas terminée. Vous les journalistes, ne parlez que de l’audit qui n’est pas légal, (Chalus a le droit de le faire bien sur) vous ne lisez pas les documents officiels, vous ignorez les comptes de gestion et le compte administratif pour laisser place à la propagande. Je demande au Cabinet Klopfer un débat avec des arbitres indépendants pour clarifier les choses. On insiste sur la dégradation « brutale » de l’épargne lors de la dernière année 2015. Bien sur, mais elle reste à 60 millions permettant d’investir encore. Que veut-on ? Je ne suis pas Michaux-Chevry et sa fille à Basse Terre. On a laissé une gestion superbe et un héritage somptueux pour ce Président. Il n’a qu’à travailler maintenant et ne pas continuer à faire dans le mensonge.

97L : On voit mal le Parti Socialiste ne pas vous investir aux législatives…

Je suis toujours ainsi quand je suis en fonction. Je suis député, on abat un travail considérable et je fais mon job jusqu’au bout. Je continue mon travail. Si le parti décide que je suis le meilleur candidat pour ma succession j’irai. Et si ce n’est pas aux législatives, il y a les sénatoriales. On envisage déjà 2020, le moment venu on parlera de tout cela.  Oui je suis constamment en campagne quand je travaille. Je travaille jusqu’au bout : si c’est cela faire campagne, c’est l’honneur de la politique, je l’assume.

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1 Comment

  1. Jocelyn adolphe
    juillet 7, 2016 at 22:05 — Répondre

    Ne réclame pas de statue, on a encore besoin de toi, chalus ne saurait trouver l’artiste adéquat pour une statue.

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