Teddy Riner et son double objectif
Talentueux, sympathique, proche des gens : n’en jetez plus ! Teddy Riner possède toutes les qualités selon un récent sondage. Plébiscité par les Français pour devenir le porte-drapeau lors des JO de Rio, l’octuple champion du monde à moins de 100 jours du début des Jeux affiche ses ambitions.
Concernant la cérémonie du 5 aout, il ne cache pas son désir d’être à la tête de la délégation française « J’en serais très honoré. Ce serait une fierté personnelle, mais aussi une fierté pour ma famille, pour mon sport. Je serai super content. Je ne le vis pas comme une pression. Je sais que tout le monde parle d’une malédiction du porte-drapeau, mais je n’y accorde aucune importance. Pour moi, ce serait juste un moment inoubliable de ma carrière que d’avoir l’honneur et le privilège de faire entrer la délégation française derrière le drapeau bleu-blanc-rouge ».
Et la concurrence avec son ami Tony Parker ne le trouble pas : « Je sais qu’il n’y aura aucun problème entre nous. Nous en avons d’ailleurs déjà un peu parlé ensemble. Si je suis désigné, il sera content et inversement si c’est lui. Il n’y a pas de compétition entre nous ».
Invité à défendre sa candidature, il avoue qu’il « est difficile de parler de soi… Pour moi, les Jeux olympiques, c’est la fête du sport amateur. Oui, je suis un professionnel, mais je représente un sport qui reste encore essentiellement amateur. Et pour nous, sportifs « amateurs », les Jeux demeurent notre événement phare, celui que l’on attend tous les quatre ans, pour lequel on fait tous les sacrifices. Pour d’autres sports, comme la NBA ou le football, ce n’est pas pareil, car il y a les play-offs ou la Coupe du monde. Alors que pour moi, les Jeux sont l’événement ultime. Il n’y a rien au-dessus ou à côté. Et puis en 2012, j’avais refusé d’être porte-drapeau, car je n’étais pas champion olympique ».
Il estime depuis avoir acquis une certaine légitimité : « Je m’autorise à être candidat. Je ne pourrais pas me présenter si je n’étais pas champion olympique. À mes yeux, c’est une obligation… Pour Tony, c’est différent, il évolue dans un sport collectif, il a une très belle image et il est le meilleur basketteur français de l’histoire. Cela pèse aussi énormément ».
Enfin, l’on apprend que ce n’est peut être pas sa dernière compétition “On ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait. J’espère être encore là en 2020 pour les Jeux à Tokyo mais cela sera-t-il le cas ? Je n’en sais rien. Je prends les événements les uns après les autres. 2020, ce sera 2020 et 2016, c’est 2016″.
Propos recueillis par Cédric Callier Figaro
No Comment