Quand Kalash clashe le « nègre de maison »
Kalash, on écoute, on n’écoute pas qu’importe. L’artiste est de son temps et impose sa marque. Et quand on le critique pour une prestation au rhum Neisson Officiel 85 ans qu’il qualifie de « soirée de merde » sur Instagram, les juges communautaires se dressent pour lui dire qu’il n’a rien à faire dans cette soirée de « békés », un autre lui réclamer le remboursement, un troisième s’interroger sur ses dires, Kalash sort la sulfateuse. Sa réponse qu’elle plaise ou non, a le mérite de nous renvoyer à la question fondamentale de nos ancêtres esclaves.
Du temps de l’esclavage, il existait deux sortes d’esclaves, deux sortes de Nègres. Il y avait le Nègre de maison et le Nègre des champs. Le Nègre de maison faisait toujours attention à son maître. Quand les Nègres des champs dépassaient un peu trop les bornes, il les retenait et les renvoyait à la plantation.
Le Nègre de maison pouvait se permettre d’agir de la sorte parce qu’il vivait mieux que le Nègre des champs, il mangeait mieux, il s’habillait mieux et il vivait dans une plus belle maison. Il vivait dans la maison de son maître, dans le grenier ou la cave, il mangeait la même nourriture que son maître, il portait les mêmes habits que lui et il pouvait parler comme son maître, d’une diction parfaite. Il aimait son maître bien plus que son maître ne s’aimait lui-même. C’est pour ça qu’il ne voulait pas que son maître souffre.
Si le maître tombait malade, le Nègre de maison disait : “Quel est le problème maître, sommes-nous malades ?” Sommes-nous malades !? Il s’identifiait à son maître plus que son maître ne s’identifiait à lui-même. Si la maison du maître prenait feu, le Nègre de maison luttait plus fort que son maître pour éteindre l’incendie. Il était prêt à donner sa vie plus rapidement que le maître ne le serait pour sauver sa maison.
Je Le Répète Je Nique Tous Les Nègres De Maison. Un Noir Choqué Par Cette Expression En Est Lui Même Un.
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