Société

Pour mieux vivre ensemble en Guadeloupe

Le lundi 13 juillet à Paris Michel Narayaninsamy, président du GOPIO Guadeloupe  (GLOBAL ORGANIZATION OF PEOPLE OF INDIAN ORIGIN) conviait la population Guadeloupéenne de métropole à  réfléchir sur les conditions du développement du Vivre Ensemble sur les Iles de Guadeloupe.

Lors du débat, chacun était invité à porter sa pierre à l’édifice, la communauté de France ayant du recul vis à vis de la montée de l’intolérance dans l’île aux belles eaux.

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Les ultramarins de l’hexagone s’engagent dans le débat sur la Guadeloupe du futur

L’histoire de la Guadeloupe est faite d’une succession de vagues migratoires, toutes venues après les Amérindiens, aucune composante actuelle de la population ne pouvant prétendre à elle seule à représenter la Guadeloupe : « Nou tout sé moun Gwadloup ». La richesse que constitue cette diversité n’a pas été suffisamment valorisée aux niveaux économique, social et culturel. Tout cela génère de profonds sentiments d’exclusion en particulier chez les membres des composantes minoritaires.

Cette prise de conscience fait suite tout d’abord à la multiplicité des actes d’incivilité et de racisme sur l’île et aussi à l’inauguration en grande pompe du Mémorial Acte Centre de mémoire de la traite et de l’esclavage transatlantique, celui des engagés indiens à Capesterre Belle eau une semaine après, snobé par la grande majorité des politiques.

Afin de remédier à ces frustrations s’est crée fin juin un Comité pour le Vivre Ensemble sur les Iles de Guadeloupe, association apolitique invitant toutes les communautés à se rassembler. L’objectif : créer les conditions du Vivre ensemble et constituer une force pour redresser économiquement le pays en faisant appel à la société civile.

Se connaitre, se comprendre, affirmer son identité, découvrir ses différences et ses ressemblances permettra de faire tomber les préjugés. Une Guadeloupe tolérante préparera un avenir meilleur pour sa jeunesse. En Septembre, l’association hiérarchisera les propositions retenues afin des les soumettre aux élus.

Pour apporter sa contribution : e-mail : vivreensemble971@gmail.com

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Joël DIN

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2 Comments

  1. b@tah-du-97
    octobre 20, 2015 at 12:19 — Répondre

    « Mieux vivre ensemble » pffff, en apparence c’est une communauté unie mais dans les faits ça ne l’est pas. Quand on voit par exemple (je parle d’une expérience) que dans une famille indienne on accepte pas une personne, même si elle a un grand cœur, du fait de sa couleur de peau, que si ta un cheveu « grainé » tu peux pas aimer un fils ou une fille indienne (la famille de ces derniers n’acceptent pas), mais par contre un blanc avec une indienne ça ne dérange pas; quand on voit que certaines communautés se sentent supérieure à d’autres, …peut-on dire que nous peuple guadeloupéen, nous sommes vraiment unis? L’union de différentes cultures, je ne l’ai vu qu’à l’Ile de la Réunion. Même en Europe (ex: Londres) on voit des mélanges chinois/noir, indien du CONTINENT INDIEN/noir… sans vraiment de chichis. Donc arrêtons les hypocrisies quand nous même nous ne savons pas vivre ensemble! Nous sommes parfois plus racistes entre nous! Tant qu’il y aura des gens qui feront des différences entre chaque communautés formant le peuple guadeloupéen nous ne pourrons avancer. Merci

    • michonet
      novembre 10, 2015 at 17:08 — Répondre

      Bonjour,
      Votre message m’interpelle.
      Et votre analyse est juste.
      Je suis moi-meme une métisse indienne.
      J’ai subi le rejet dans ma tendre dans mon enfance.
      Ce problème m’a longtemps perturbé.
      J’aurais pu sombrer.
      J’ai du faire un long travail personnel pour m’affranchir de cette histoire.
      J’ai réussi à rester dans l’ouverture.
      Aujourd’hui, malgré ce rejet, j’ai compris que la bêtise humaine n’est pas une affaire de religion, de couleur, de peau ou d’appartenance éthique.
      Pour un mieux vivre ensemble, il appartient à tout un chacun d’apprendre à se connaître, d’accepter de se voir tel qu’il est pour une meilleure interaction avec les autres.
      En matière d’exemple de non-violence, on pourrait faire référence à Martin Luther King, à Mandela et à bien autre sages de ce monde, en dehors de toute considération ethnique et culturelle.
      Pour moi, sans forcément idéaliser Gandhi ( c’était un humain comme tout le monde avec ses bons côtés et ses travers), il était un visionnaire en sens, quand il nous invite à « Être le changement que nous voulons instaurer dans le monde ».
      La clé est là. Apprendre à se voir tel que l’on est et essayer d’opérer le changement d’abord en nous, pour faciliter notre relation à l’autre.
      Et cette attitude est valable pour tous les aspects de notre vie.
      On oublie bien trop souvent qu’un individu normal a sa part d’ombre et de lumière. Il appartient à tout un chacun de faire au mieux pour avancer en conscience afin de pouvoir maîtriser la part de démon qui est en chacun de nous.
      Il n’y a pas nous, d’un côté et les autres de l’autre.
      L’autre est un miroir.
      Le vivre ensemble, c’est apprendre à se voir tel que l’on est, avec beaucoup d’humilité, pour mieux vivre et communiquer avec les autres.
      J’avoue que ce cheminement n’est pas facile et de tout repos car ce n’est jamais gagné d’avance.
      Et j’ajouterai même, c’est un devoir, jusqu’à notre dernier souffle car rien n’est permanent. On doit jongler avec cette dualité qui est nous, comme la caméléon qui change de couleur en fonction du lieu où il se couche.
      Je finirai en disant, celui s’accorde ce luxe d’apprendre à se connaître tel qu’il est sans concession et avec humilité, découvrira qu’il est à la fois ombre et lumière comme tout un chacun et c’est naturellement qu’il comprendra que l’autre est un prolongement de lui-même et il fera l’expérience de l’Amour et de la Compassion.
      Mes propos ne sont pas paroles d’évangile et n’engagent que moi.
      J’accepte échanger dans le respect même si on n’est pas d’accord avec moi.
      J.M

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