Société

Les victimes polynésiennes des essais nucléaires enfin indemnisées ?

Ce 22 février 2016, François Hollande en Polynésie française était attendu sur l’indemnisation des victimes des 200 essais nucléaires de 1966 à 1996 sur les atolls de Mururoa et Fangataufa.

Le Président Edouard Fritch rappelait que « la Polynésie française a permis à la France de se doter de l’arme de dissuasion et ainsi de faire partie des grandes puissances de ce monde » et déplorait  « les réductions régulières de la Dotation pour la dette nucléaire, l’inefficacité de la loi Morin, le retard dans le chantier de dépollution de la base arrière de Hao, débuté il y a 5 ans ».

hollande polyneEn novembre 2013, l’Assemblée nationale avait voté l’extension de la possibilité d’indemnisation des victimes d’essais nucléaires à toute la Polynésie, comme aux travailleurs de Mururoa. Mais seule une vingtaine de dossiers, sur le millier déposé ont fait l’objet d’une indemnisation.

François Hollande lui a donné satisfaction « Je reconnais que les essais nucléaires ont un impact environnemental, provoqué des conséquences sanitaires et aussi c’est un paradoxe a entrainé des bouleversements sociaux quand les essais eux même ont cessé. La justice agira en toute indépendance.

Mais je voulais que nous puissions tourner la page du nucléaire, je connais les revendications des associations des victimes. Je veux y répondre. Il sera créé avec le Pays un institut d’archives afin que la jeunesse polynésienne n’oublie pas cette période de notre histoire commune».

François Hollande a précisé que pour certaines maladies, le risque « non négligeable » sera enlevé et des indemnisations pourront être accordées s’il est prouvé que des « mesures de surveillance indispensables n’avaient pas été mises en place ».

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2 Comments

  1. avril 25, 2017 at 09:12 — Répondre

    Merci, pour l’article, mais aussi pour la photo de mes copains Polynésiens. Je l’ai prise à Fangataufa, près de la passe. C’était une grande partie de pêche, car c’était le seul endroit où il avait du poisson, bourré de strontium 90. Je détient je crois un triste record de durée 24 heure su 24, pendant plus de 12 mois. Fangataufa, est un atoll dont on parle peut, et pour cause. 1/3 des tirs aériens on eut lieu ici, et ensuite un superbe village « zone vie » à été construit sur 4 point 0. Mais dès le premier essai souterrain, « Achille » 6/06/75 la bombe à dégazé devant nous, au second « Hector », item. L’ordre à été donné d’évacuer et de tout démanteler. Puis c’est seulement en 1988, que d’autre essais on été fait, et le dernier aussi sur cet Atoll en 96. Ne plus chercher ces hommes, je me suis renseigné ils sont morts, jeunes, il en reste un. Moi aussi je paie la note, cancer de la moelle osseuse, Leucémie, etc. Depuis je suis devenu chercheur, et historien sur nos 210 essais, dont 17 de 60/66 au Sahara, et 193 en Polynésie. Au cour de mes recherches, car personne n’ose faire de statistique, nos essais nucléaire auraient fait plus de 60 000 morts, en radio-induit. Fangataufa, contrairement à Moruroa reste sous secret défense absolu. Je sais pourquoi. Voici un petit morceau de nos super 8. Si vous voulez me contacter pour en savoir plus, vous avez mon adresse.
    http://www.dailymotion.com/video/x1ae4qg_moruroa-fangataufa_travel

    • SICARD
      octobre 19, 2020 at 20:12 — Répondre

      Bonsoir M onsieur Vimare,
      Simplement quelques mots pour vous dire que je suis profondément triste de ce que la France a fait dans le Ma’ohi Nui. Les missionnaires et autres fonctionnaires ont imposé à ce peuple tant d’interdits depuis que cette région a été découverte dans le Moana Patifita.
      C’était pas assez, il fallait aussi irradier ces pauvres gens..
      Je suis allé dans le Ma’ohi Nui au début d’année et j’y retourne bientôt. J’ai rencontré des gens de Tureia à Tahiti, qui m’invitent à venir les voir à Tureia. Ils ne m’ont du tout parlé de ce désastre écologique et humain.
      J’ai honte de mon pays et c’est pas la première fois.
      Bien cordialement,
      Bernard Sicard

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