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LES RECETTES…POLITIQUES DE BABETTE

Depuis le 26 octobre, on ne voit plus Babette de Rozières sur France Ô et dans C à Vous sur France 5. Mise au placard… Provisoire pour respect des règles du CSA  durant les six semaines précédant le scrutin. C’est au marché Belgrand dans le 20ème que nous l’avons retrouvée faisant campagne aux côtés de Valerie Pécresse.

Valérie Pecresse, quelle politique pensez-vous mener pour les ultramarins ?

Je crois en la continuité territoriale. Les originaires d’Outre-mer sont nombreux dans la région Ile de France qu’on peut qualifier de 6ème DOM. Tous m’ont parlé de l’éloignement et ses conséquences au même titre que leurs inquiétudes comme celles de tous les franciliens face au chômage, à l’avenir de leurs enfants. L’exemple du CREFOM initiative ambitieuse pour que les ultramarins exposent leurs problèmes spécifiques aux représentants de la nation au delà des clivages politiques montre le dynamisme des associations antillo-guyanaises, réunionnaises et des îles du Pacifique.

La présence de Babette en 5ème position sur les listes Les Républicains ?

Babette c’est d’abord une amitié… Pour la petite histoire, j’ai fêté le 20 ème anniversaire de mon mariage dans son restaurant, mon mari adore la cuisine créole et a fait sa première expérience professionnelle à la Réunion. J’aime le franc-parler de Babette et j’ai pensé à elle pour deux sujets : nous avons un énorme projet porteur d’emplois, la Cité de la Gastronomie à Rungis qui est bloqué par les fonctionnaires, par des élus qui n’arrivent pas à lui donner son ampleur. Nous avons des élus communistes du Val de Marne qui sont incapables de porter un vrai projet de développement économique, faire les démarches auprès des décisionnaires et financiers car ils ont des blocages idéologiques. Il faut qu’on réalise ce projet qui va dynamiser tout le tourisme francilien. La Cité de la gastronomie de Paris sera aussi celle du monde parce que Paris est une ville-monde. Il fallait quelqu’un qui puisse incarner le projet. J’en ai parlé à Babette qui a accepté de relever ce challenge.

Le deuxième projet concerne la revalorisation de l’apprentissage afin que les jeunes comprennent que cette branche est porteuse d’avenir. Une star du petit écran comme Babette que les jeunes identifient au travail et à la réussite est un exemple à suivre. Je vais la mettre sur tous les projets de relance de l’apprentissage. C’est le bon moyen de les intégrer dans le monde du travail.

Babette, que pensez-vous apporter en étant élue ?

Les instances du parti les Républicains savent que je ne m’engage pas à la légère. Les deux projets dont vous a parlé Valerie Pecresse me tiennent à cœur. Je suis patronne et j’ai énormément de mal  à embaucher nos compatriotes en cuisine. Pourquoi ? Ils sont mal formés. Il m’est arrivé plusieurs fois d’aller en outre-mer à l’école hôtelière, ils ne connaissent même pas les produits du cru. C’est inadmissible ! Notre culture devrait être une valeur ajoutée. Il y a du travail dans ce secteur, riche en emplois. Pour la Cité de Rungis, un lieu que je connais bien l’objectif sera de former au « bien manger » et aux arts de la table.

Mon rôle au niveau de la région serait d’abord la formation, trouver du travail pour nos outre-mer et puis valoriser le travail des petits producteurs, des restaurateurs, des hôteliers pour leur donner de l’espoir pour avancer. De plus, je veux parler à ces jeunes de banlieue. Je vais leur prouver qu’ils rencontreront parfois des obstacles sur leur route, mais qu’à force de persévérance, le talent finit par être récompensé.

Que répondez-vous aux propos de la ministre des Outre-mer à propos de votre engagement politique ?

(NDLR. George Pau-Langevin a publié le communiqué suivant sur Facebook : « Notre reine de la gastronomie déploie autant d’énergie pour la promotion de son salon que pour celle de sa muse. Un rôle inattendu pour Babette qui mélange saveur et politique. »)

Franchement, je n’ai pas envie de répondre. Mes compatriotes apparemment s’en sont chargés. Ils connaissent mes convictions, ma démarche pour la reconnaissance de notre culture.

pecresse

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