Société

La situation peu enviable des internes aux Antiles-Guyane

Des extraits d’un rapport rédigé par Antoine Reydellet, de l’ISNI, l’Intersyndicale nationale des internes sur la situation peu enviable des internes aux Antilles-Guyane. Source : Lequotidiendumedecin.fr

Antilles-Guyane représente une subdivision jeune qui se donne comme ambition de former les grands penseurs du monde médical de demain, permettant d’être interne dans des régions très variées, comme la Martinique (CHU La Meynard, CH Mangot Vulcin (Urologie, ORL, Ophtalmo, Nephrologie, SSR), MFME (maternité, pédiatrie), CH Trinité (urgences)), la Guadeloupe (CHU de Pointe à Pitre, CH Basse Terre (gynécologie, chirurgie digestive), CH St Martin (gynécologie, urgence), St Martin) et la Guyane (CH de Cayenne, CH Saint Laurent (maternité, psychiatrie)).

« Les droits des internes ont évolué ces dernières années mais le temps semble s’être arrêté dans les Antilles », s’étonne Antoine Reydellet. Ces derniers sont « bien plus exposés à des facteurs délétères sur le plan psychosocial que ceux de la métropole ».

« L’internat du CHU de Pointe-à-Pitre est… insalubre ». « Durant leurs gardes, (les internes) dorment sur des brancards ou des matelas au sol quand ils ont la chance d’en trouver un ». Et rien à attendre du nouvel hôpital, aucun local prévu à cet effet.

L’incendie a empiré les conditions de travail mais constitue aussi un frein à la formation des internes. En chirurgie, par exemple, il n’y a plus que « trois blocs sur 12 opérationnels ».

Le nombre de stages en libéral est insuffisant, « Les moyens mis à disposition des maîtres de stage peu nombreux. A cela s’ajoutent les frais de déplacement plus importants que dans l’hexagone pour la participation à des congrès.

La situation en Martinique semble meilleure qu’en Guadeloupe notamment grâce à la rénovation des locaux mais « les étudiants n’ont aucun moyen pour pouvoir travailler leurs thèses » et les repos de sécurité pas respectés.

Parmi les propositions évoquées, une revalorisation de la grille salariale des internes ou un partenariat avec une banque pour l’aide à l’acquisition d’un véhicule indispensable dans ces territoires. L’ISNI conclue que « seule une amélioration de la situation des internes et des CHU leur donnera envie de rester par la suite et permettra de combattre la désertification médicale ».

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