Société

Guyane : le gâchis français

Article publié sous le nom de « L’horloge du Panthéon » par Pirate, écrivain fâché mais pas seulement, qui préfère taper sur les murs que sur les gens.

La caste bourgeoise qui tient ce pays en coupe réglé. Cette dictature molle et aveugle qui veille au maintien unique de ses privilèges, à la solidité du plafond de verre et à la cooptation de tous les leviers du pouvoir.

Ces mafieux que l’on refuse de nommer ainsi parce qu’ils résident qui à Versailles, Neuilly, Saint-Cloud ou entre l’avenue Victor Hugo et la rue de la Pompe. Cette aristocratie de la vulgarité et de la médiocrité marchande a une logique colonialiste. Et comme tel, considère les départements d’outremer comme son tiers-monde rien qu’à elle. Des régions lointaines et ensoleillées où éventuellement se rendre en vacance, faire décoller des fusées, exploiter bois, or et tout ce sur quoi elle pourra poser ses mains rapaces. Voire, se faire construire une petite maison en pleine zone de blanchiment comme les Balkany ou les Juppé à Saint-Martin. Et régulièrement, le dossier revient dans la figure de cette caste qui s’arrange pour aussi régulièrement le remiser sous le tapis. N’est pas corse et armé qui veut…

À chaque région, sa méthode. À Nouméa, on pensa qu’un petit massacre ferait l’affaire. En Guadeloupe ou en Martinique, on arrose un peu tout le monde, on soutient le crédit de sorte que les deux îles sont endettées jusqu’à la racine des cheveux. À Mayotte, on joue le pourrissement en faisant mine que l’immigration clandestine ne soit que le seul domaine de la Le Pen, idem en Guyane où l’insécurité grandissante a déjà fait 42 morts en 2016 pour une population extrêmement concentrée d’à peine un quart de millions d’habitants. Et en Polynésie, on met en place un réseau d’affairistes corrompus qui maintient Tahiti et sa région dans un état de paupérisation et de sous-développement. Et quand la situation devient intenable, on change le DOM en COM, on accorde un poil plus d’autonomie de sorte que les affairistes sur place puissent s’en donner un peu plus à cœur joie. Bref, comme avec tout le reste, on fait du cosmétique. Pour autant, il semblerait qu’en ce moment en Guyane les choses ne passent plus aussi bien que par le passé, et ce, au plus mauvais moment qu’il soit… Pour la Guyane elle-même. Car on le sait bien les élections sont la pire période pour voir les choses changer. Entendre des promesses oui, être garanti qu’elles se réalisent non. Et ici même pas de promesses en vue puisque pépère ne se représente pas et que de toute manière, il s’en fout.

La Guyane, la France comme nulle part ailleurs

Il faut avouer que le plus grand département de France, et le plus inhabité en somme, sort de l‘ordinaire. Huit mille trois cent quarante-six kilomètres carrés de surface, sept cent trente kilomètres de frontière dont une avec le Suriname et une autre avec le Brésil, le tout recouvert à 95 % de jungle. Deux régiments de légionnaires, seize brigades de gendarmerie, de l’or, de la coke, du crack, des animaux et des bois rares, des natifs dont tout le monde se fout, l’orpaillage sauvage responsable de pollution au mercure et au cyanure. Un western. Tellement un western qu’on a pensé en faire le thème d’une série à la Braquo. Un département en fait tellement ingérable que la métropole a purement décidé de ne pas le gérer du tout. Mieux, de faire comme avec tout le patrimoine de ce pays, de nos châteaux à notre économie, le vendre à des capitaux étrangers. Ainsi, soutenu par Macron, Attali et l’inévitable Juppé, car dans le business, ils s’entendent toujours, la Nordgold, société minière russe se propose de mettre la main sur une zone aurifère située à quatre-vingts kilomètres de Saint-Laurent-du-Maroni et surnommée la Montagne d’Or. 155 tonnes d’or se cacheraient là. Seulement pour l’arracher, il va falloir creuser une fosse d’au moins deux kilomètres et demi et de six cent à huit cent mètres de largeur. Bien entendu nos argentés conseillers et leurs créatures ont applaudi à deux mains vu que hein oh l’écologie, c’est bien beau, mais ça crée pas de l’emploi. Dans les années 50 sans doute, c’est de ces années-là que datent les idées de nos politiques. L’ennui c’est que vu qu’il y a de l’or partout, cette exploitation risque de transformer la forêt vierge en chantier à ciel ouvert, et qu’en termes d’emploi la Nordgold a déjà été épinglé au Burkina Faso pour non respect de la personne humaine.

Mais l’or n’est qu’un des nombreux problèmes de la Guyane. Un autre, et la France a veillé à ce qu’il soit récurrent également en Guadeloupe et en Martinique, c’est la dépendance alimentaire. C’est un sujet que je connais bien parce que c’est un sujet qui était au cœur de mes préoccupations en tant que publicitaire en Martinique. Les prix insensés pratiqués sur place par les exports (majoritaires, +45 % plus cher qu’en métropole) et la difficulté pour l’industrie locale de se développer. Mais en Martinique la question est vite réglée. La caste dominante, les békés, et qui est une émanation directe et sans fausse pudeur de la caste qui dirige ce pays, a décidé une bonne fois pour toutes qu’on cultiverait de la banane et rien d’autre.

Avant, c’était la canne, mais l’industrie betteravière a cassé le marché. De facto, comme la plupart des mouvements sociaux, en Martinique, Guadeloupe ou en Guyane s’en prenne aux ports, la pénurie n’est jamais loin. La dépendance alimentaire de la Guyane est due à deux facteurs, la colonisation et en somme, la décolonisation. Car s’il y a 42 ans la métropole a généreusement mis en place un Plan Vert en important des agriculteurs (notamment Hmong, rescapé de la guerre du Viêtnam), la grande et mortifère (pour les sols) monoculture qui a fait la fortune de Xavier Belin et des rentiers de la FNSEA n’a jamais fonctionné sur le terrain particulier de l’Amazonie. Pas de mise en avant de la culture traditionnelle (notamment itinérante) ni des jardins créoles, ni des brulis comme ils ont toujours été pratiqué là-bas. Car bien entendu, natifs et nègres marron ont eux toujours été autonomes sur la question alimentaire, mais plus depuis que l’on a découvert de l’or en 1855, qui est devenu la manne officielle. La France n’a jamais tenu compte des spécificités locales en terme agricole, et notamment parce que l’état possède 90 % des terres.

En Martinique et en Guadeloupe, c’est les békés, pour les mêmes raisons, la décolonisation. Au lieu de redistribuer les terres à ceux qui les avaient cultivées en tant qu’esclave, on a préféré les laisser à l’électorat blanc et gaulliste, des descendants d’esclavagistes, les békés. Ça se passe comme ça dans la « patrie des Droits de l’Homme » et pour faire passer la pilule, Michel Debré créa le Bumidom, ou Bureau pour le Développement des Migrations dans les Département d’Outre-Mer afin que les nègr… Pardon, les Français d’outre-mer puisse trouver des emplois aussi palpitant qu’aide-ménagère, infirmière, postier, fonctionnaires administratifs. La garantie d’un emploi de seconde catégorie et mal payé, mais un emploi quand même. Ou quand la rapine croise le paternalisme.

La Guyane, elle en revanche est la seule région française qui ne compte pas de Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) ce qui vous admettrez est ballot sur un territoire qui attire autant de convoitise… Le patron local de la CGT a bien mis 250.000 euros sur la table pour qu’on en crée une, mais le Foll préfère faire le pitre en conférence de presse et le gouvernement a piscine depuis cinq ans.

Bidonville, camés, braquages et meurtres, bienvenue dans les DOM

Le premier danger qui guette un métro débarquant dans les DOM, c’est la tropicalisation. Concrètement, les filles sont à tomber, l’alcool n’y est pas cher et c’est une culture à part entière, indéfectible de l’histoire des DOM. Ainsi que l’herbe, et aujourd’hui le crack et la cocaïne qui empruntent directement le circuit caribéen. Et puis il fait chaud et humide, les horaires sont souples, l’ambiance est gentiment indolente. Un dimanche au Carbet ou à Pointe Noir, c’est poulet boucané, langouste fraiche, bière, jolies filles et musique. C’est le plus grand danger, et la plupart des métros qui gagnent pour aucune raison valable toujours plus que leurs homologues locaux, qui vont travailler là-bas n’en retiennent que ça : la vie est douce. Ils ne vont pas dans les bidonvilles qui cernent Fort-de-France, ils évitent de savoir qu’un Guyanais sur deux vit sous le seuil de pauvreté.

Les touristes sont pareils, d’ailleurs, pour la plus part, les métros qui travaillent là-bas se comportent en touriste, de luxe. Et quand on leur souffle que l’état à laisser ces départements à l’abandon pour tout un tas de raisons, et quelques-unes purement racistes, ils vous répondent que les antillais noirs quand même, c’est des feignants. Un tiers des communes de Guyane n’est pas accessible par la route, 15 % des Guyanais n’ont pas non plus accès à l’eau potable et pour le plus grand bien de leur poche, la caste a décidé de vendre les services de santé au privé. C’est la grande politique du capitalisme d’aujourd’hui, plus d’état, tout au privé.

Dans ce cadre, je ne vois pas exactement l’intérêt qu’aurait la Guyane ou l’ensemble des DOM à rester dans le giron de la France, quitte à se vendre au privé, autant que l’argent aille dans la poche de ceux qui vivent là… En Guadeloupe, 34% de la population est au chômage, 60% des moins de 25 ans n’ont pas de boulot, championne d’Europe dans la catégorie chômage des jeunes ! Et comme la Guyane, la Guadeloupe en est à sa quarantaine de meurtres par an… Et dans la foulée, on annonçait en 2013, 500 licenciements au CHU de Guadeloupe.

La solution qu’a trouvée l’état ? Elle est simple, l’état laisse faire les entreprises qui ne payent pas leurs cotisations, 9 à 10.000 entreprises guadeloupéennes doivent 104 millions d’euros à l’état dont 85 % de cotisations salariales, les patrons sont descendus dans la rue, le préfet leur a garanti qu’on ne les importunerait plus avec des courriers de relance ou que l’état enverrait ses gens (Vous savez, les huissiers…).

Mais il y a mieux, puisque toujours en 2013 trois gros chantiers publics employaient des travailleurs portugais, italiens et espagnols, exploités et sous-payés qui dormaient dans des cabanes sur leur lieu de travail. Affaire de corruption me direz-vous ? Soyons sérieux, si elle est endémique en France, elle est partout dans les DOM. Jusqu’ici, la Martinique a été à peu près épargnée par la violence qui règne ailleurs, mais comment est-il possible que depuis toutes ces années, à coup de dumping d’état, on a pu maintenir une monoculture ultra polluante comme la banane si ce n‘est à coup de « commission » et d’arrangement ? Comment se fait-il que 70 % des terres appartiennent à des gens qui n’ont rien fait de plus pour les avoir que d’en hériter ? Mais peu importe les parvenus parce qu’on ne saurait résumer les DOM à cette caricature au goût des médias et des bonnes consciences.

Biodiversité, multi culturalisme, multi ethnisme, jeunesse, bienvenue dans les DOM

Pour illustrer au mieux, le gâchis français. Ce gâchis dans lequel nous plonge chaque jour un peu plus cette caste mafieuse, et qui aujourd’hui pousse l’ensemble des Guyanais dans la rue, une métaphore serait parfaite. Celle de l’horloge du Panthéon, et qui n’en est pourtant pas une, hélas.

Il existe un groupe clandestin à Paris, UX ou Urban eXperiment, un collectif d’artiste qui s’est autorisé en 2006 à restaurer l’horloge du Panthéon qui ne fonctionnait plus depuis 1965. Les monuments nationaux ont porté plainte. Parce que c’était fait en dépit du bon sens ? Non, la réparation a été opérée sous la surveillance d’un maître artisan. Mais des gueux ont osé défier la république monarchique de France. Pas dégonflé, le collectif a fini par faire son coming-out, au grand scandale du directeur du centre qui les a envoyé devant les tribunaux. Le collectif s’en est tiré avec des remontrances, sous réserve que les monuments nationaux fassent appel. En attendant, parce que c’est comme ça et pis, c’est tout, la roue réparée a été démontée, et tout est redevenu comme en 1965…

Eh bien les DOM, c’est un peu la même. On ne fait rien en espérant que personne ne s’apercevra que De Gaulle est mort. On ne fait rien alors que sur place, toutes les énergies se mobilisent. Car il y a du potentiel. Pour avoir travaillé en Martinique, les gens en veulent et se battent, indifféremment de leur couleur de peau ou de leur situation sociale. Les îles ont leurs Haïtiens comme les Français ont leurs Arabes et les Guyanais leurs Brésiliens. Être aux portes d’un certain tiers monde quand l’Amérique est à deux pas n’est pas forcément salutaire, surtout quand on est assis sur une montagne d’or. Qui passionne toujours plus que la préservation d’un patrimoine de l’humanité. On ne peut rien faire contre la géographie, ni contre la bêtise. Pour autant toutes les exploitations minières ne sont pas des ravageurs, et ça fait plus d’un demi-siècle que descendants de nègre marron, blancs, Hmong, natif, surinamien, brésilien, s’entendent sur cette terre prometteuse.

 Plus que de simples régions, les DOM, c’est surtout une forte culture avec une identité aussi définie que la Corse. Mieux même puisqu’il y a une littérature, une musique caribéenne, réunionnaise, polynésienne. Et cette même mixité fait également toute la richesse et la force de la Réunion. Pour autant tous les leviers du pouvoir ou des entreprises ne sont pas entre les mains des seuls békés, et tous les békés ne roulent pas sur l’or. D’ailleurs peu importe, béké ou non quand il s’agit de sauver des emplois ou d’en créer, tout le monde serait dans le même bain si la république n‘était aussi corrompue. Pourquoi faire appel à des prestataires extérieurs, importer des ouvriers espagnols surexploités, alors qu’il y a une manne de jeunes qui ne demande qu’à travailler, et tout un tas d’entreprises locales qui seraient trop heureuses de pouvoir construire les lycées qui manquent en Guyane et ailleurs. En partie par défiance, par racisme de colonisateur, comme ces métros qui me disaient de ne pas me fier aux antillais noirs. Préjugés d’un autre temps et dont certain n’ont même pas conscience. Ajouter à cette autres préjugés qui veut que si on ne peut rien contre la géographie, on ne peut s’adapter si on s’en donne les moyens.

Par exemple sur le sujet essentiel de l’autosuffisance. Est-ce bien logique que Guadeloupéen et Martiniquais doivent exporter leurs patates douces d’Afrique, que les Guyanais soit moins bien loti sur la question alimentaire que des esclaves en fuite. Mais également sur le thème des énergies renouvelables. Manque de moyens, manque d’ambition des groupes transnationaux comme Engie, mais pas manque d’idée ni de technicité, comme en Martinique ou la PME Akuo Energy a mis au point la centrale flottante NEMO qui permet de produire de l’énergie propre à partir du différentiel de température entre eau de surface et eau profonde. Des projets hélas insuffisants parce que la caste veut le beurre et surtout l’argent du dit beurre. Parce que ça n’intéresse qu’aux heures sociales et que le Bumidom a été un attrape-couillon. Pourtant sur le seul domaine des énergies renouvelables, les DOM sont un terrain formidable qui ne demande qu’à être développé, idem pour l’agriculture de proximité.

Il n’y a pas que le tourisme dans la vie, pas que la banane… Et combien de diplômés qui guyanais, qui réunionnais ou martiniquais ne préféraient pas aider au développement de sa région si celle-ci n‘était pas traitée comme une pièce rapportée de la France, une néo-colonie ? Pour autant, encore une fois les initiatives ne manquent pas comme la Ruche qui est un réseau d’innovation e-santé à la Réunion et qui concerne également Mayotte, vu que la Réunion est plus forte sur le domaine de la santé par exemple, que les laisse entendre les dépliants pour touriste et qu’elle ambitionne de devenir un point de référence dans la matière de le e-santé avec le Health Technisland qui vient d’être homologué par le ministère de l’économie. Idem en Polynésie ou la biotechnologie la ferait rentrer dans une économie moderne, une ambition que porte le ministre Teari Alpha du gouvernement polynésien, comme le rapporte ici Outremer 360°. Bref autant d’initiatives qui ne verront le jour que lorsque peut-être nous nous déciderons à abolir les privilèges pour de bon, et non pas les laisser se proroger aux mains de ceux-là même qui ont prétendu les abolir un certain 4 août, donnant tout son sens au mot « révolution » comme le faisait un jour remarquer Christine Lagarde…

Le syndrome du pourrissement

En retournant dans les DOM après la Libération, De Gaulle de beugler « Dieu que vous êtes français ». Et en effet, difficile de faire plus français que les Martiniquais par exemple. Il suffit de lire la littérature locale, écouter les gens parler quand ils ne s’expriment pas en créole pour entendre un français exact, amoureux, gourmand même. Difficile de faire plus français qu’un dimanche « France made in seventee’s » au François ou à l’Ance Céron. Et en matière de contestation n’en parlons même pas. Et le gouvernement, tous les gouvernements, uniformément, jouent là-dessus. Cette propension à se diviser et se chamailler, discuter et encore discuter dans l’entre-soi de ses querelles de clocher, pour savoir qui a raison et qui a tort de réclamer des lycées pour la Guyane, ou la chasse à l’orpaillage sauvage.

La mobilisation en Guyane était générale, et maintenant, comme toujours, elle se divise en faction. Chacun tire la couverture à soi le plus souvent pour des motifs idéologiques. C’est exactement dans ce genre de situation dans laquelle je me suis trouvé mes premiers jours comme publicitaire en Martinique. Un groupe de patron en colère, chacun d’une couleur de peau différente, dans une société qui marque des différences héritées de l’esclavage, et tous unanime pour gueuler après « les trotskystes et les indépendantistes ». Vu que là-bas, c’est un peu comme on conçoit les choses quand un ouvrier qui travaille dans les polluants et par 40° à cueillir des bananes, demande une augmentation de son SMIC dans une région où tout est plus cher de 45 %… Mais d’un autre côté, c’est, en effet, comment pensent un certain nombre de syndicalistes qui sont toujours dans la lutte des classes à la papa. Qui ne comprennent pas, par exemple, que le vilain béké possédant qui perd sa troisième place sur les produits les plus vendus localement, loin derrière les marques internationales, c’est pas juste le pauvre ouvrier qui va perdre son boulot, le béké va perdre son pantalon et personne aura les moyens de le racheter. Une bonne grosse propriété et une ou deux entreprises laissées à la friche qui tôt ou tard finiront en golf et en complexe de luxe. Parce que c’est exactement ce qui pend aux nez des insulaires s’ils ne sortent pas de ce goût pour la querelle de sourd et la lutte des classes selon Saint Marx priez pour nous. Les affairistes du béton qui adorent la côte d’Azur, mais vont vite adorer la route de la coke…

Ce jour-là, on y est arrivé. Un communiqué modéré qui appelait à la discussion. Je ne me mêlais pas de savoir qui avait raison ou tort, mais que j’avais des individus face à moi simplement en panique de tout perdre pour de bon. Et en face, des gens avec des revendications légitimes. On n’a pas besoin d’être démagogue pour communiquer, mais pédagogue, c’est bien utile des fois. Ce jour-là, on y est arrivé parce que je leur ai parlé d’intérêt commun, et pas en les traitant en « possédant » patron et autre épithète de classe. Et ils m’ont écouté parce qu’ils avaient envie. Oui, il y a une envie, un désir et des volontés dans ce pays qui ne se traduisent pas que part des replis et des rejets et qui me font dire que finalement, on a peut-être besoin de personne pour administrer l’horloge du Panthéon.

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