Société

Guadeloupe, Grande-Bretagne, Algérie : les raisons d’une faillite

Quand on tente de décrypter les folies corruptives régnant en Guadeloupe, on peut dorénavant se tourner vers la Grande-Bretagne,  ridiculisée sur la scène internationale, dirigée par un parti sans leader, ni projet, nous indique le Daily Telegraph. ( la situation de la Guadeloupe depuis une décennie ?).

Plus personne ne gouverne, à part les hommes d’argent.

En Guadeloupe, la crise sanitaire avec ses  manifestations, barrages de routes, pillages, a démontré l’existence d’une fracture sans issue institutionnelle.

« Mauvaise gestion, corruption, système politique et administratif kafkaïens, économie à vau-l’eau. Dans cette île, dans dix ans, on ne pourra plus s’y baigner, nous avertit la revue Blast le 24/11/2021. Le tourisme n’y résistera pas ».

Basta media, le 17 février 2021, lui, retraçait les scandales de corruption, alors que l’Etat ferme les yeux. Présence de matières fécales, de pesticides, de métaux lourds : voilà l’eau potable en Guadeloupe.

Après l’annexion par Vladimir Poutine de territoires ukrainiens, un site satirique britannique a titré qu’en représailles, le Royaume-Uni envisageait de placer Liz Truss une semaine à la tête de l’économie russe… la presse sérieuse n’est guère plus tendre avec la nouvelle première ministre depuis la tempête financière qu’elle a déclenchée.

Envisageons aussi de placer nos dirigeants politiques, Ary Chalus, Guy Losbar, Eric Jalton, une semaine, à la tête des principales économies mondiales, eux qui ne cessent de répéter qu’ils n’ont pas les moyens de leur politique, alors que les insincérités budgétaires, la mauvaise gestion des collectivités guadeloupéennes, l’incurie en matière de déchets, transports, sont régulièrement tancées par la Chambre régionale des comptes.

Certains pourraient dire que l’Etat français en Guadeloupe a aussi totalement échoué : délabrement du système de santé, faillite de la distribution d’eau, de l’éducation, crise sociale multiforme, chômage massif, crise du logement, destruction de l’environnement, fuite massive des jeunes.

Pourtant, force est de constater que le nationalisme guadeloupéen, pour reprendre les termes de la tribune de Salem Chaker, dans Le Matin d’Algérie, du 26/11/2021, a également induit des options idéologiques profondément enracinées qui sont autant «  d’opiums du peuple » : la référence quasi-obsessionnelle à l’identité : un nationalisme exacerbé posant l’existence transhistorique de la Nation guadeloupéenne, une tendance lourde à l’unanimisme et au refus de toute diversité interne . S’agissant de l’Algérie, Hocine Aït Ahmed avait introduit le concept « d’afro-fascisme ».

Salem Chaker disait d’ailleurs qu’il restait dubitatif devant les mouvements de protestation populaire de masse, malgré leurs mobilisations durables et impressionnantes, tant que les populations n’auront pas identifié avec clairvoyance la source de leurs maux.

Nous rappelions par exemple que le 27 mars 2020, sur recours en référé de l’UGTG, le président du tribunal administratif de Basse-Terre avait rendu une étrange ordonnance enjoignant l’ARS et le CHU de Guadeloupe, « de passer commande des doses nécessaires au traitement de l’épidémie de Covid-19 par l’hydroxychloroquine comme défini par l’IHU Méditerranée infection, le tout en nombre suffisant pour couvrir les besoins présents et à venir de la population de l’archipel guadeloupéen ».

L’ordonnance s’appuyait explicitement sur les déclarations du professeur Raoult, et se basait sur « le droit à la vie » de la population insulaire.

« Cette décision loufoque, heureusement annulée en appel par le Conseil d’Etat, résume la tyrannie et le chantage qu’exerce de longue date sur les pouvoirs publics, un syndicalisme insulaire irrationnel et infantile », ont asséné les juristes nationaux.

Au vu d’un nouveau rapport accablant, publié lundi 5 septembre, sur l’IHU de Marseille, lorsque cet institut scientifique était sous la direction du professeur Didier Raoult, les ministres de la santé et de la recherche ont saisi la justice. ( Pressions pour prescrire de la chloroquine, détournement de consentement de patient, falsifications, recherches impliquant la personne humaine réalisées en infraction avec le Code de santé publique, en attendant les conclusions de l’enquête sur le professeur Raoult, les légèretés du LPK dans cette crise Covid ne peuvent que faire froid dans le dos).

Avec ce que nous offre le Royaume-Uni depuis la campagne pour le Brexit, entre les humiliations subies par Theresa May, les scandales du « partygate » de Boris Johnson, et maintenant les promesses sans fond de Liz Truss, nommée par son parti pour remplacer Boris Johnson lui-même viré. Après seulement 45 jours au pouvoir, Liz Truss a jeté l’éponge. La Première ministre britannique a annoncé sa démission ce jeudi sur le perron de Downing Street. « Compte tenu de la situation, je ne peux pas remplir le mandat pour lequel j’ai été élue par le Parti conservateur. J’ai donc parlé à sa majesté le Roi pour lui notifier que je démissionne », a-t-elle déclaré.

Nous assistons aussi à une valse des cadres, et dirigeants au Comité des îles du tourisme de la Guadeloupe, où certains se servent royalement (à quoi sert Sonia Taillepierre depuis l’affaire Louis Molinié ?), au Memorial Act(e), – la responsabilité d’Ary Chalus et de Georges Bredent est flagrante dans la descente aux enfers de la structure-,  à la déliquescence de Guadeloupe formation, (les stagiaires suivent des formations non rémunérées)

On reste confondu face à la naïveté politico-syndicale guadeloupéenne, les rodomontades de nos acteurs font se tordre de rire les cabinets ministériels parisiens d’après des sources concordantes.

Boris Johnson avait annoncé qu’il ne respecterait pas l’accord international du protocole nord-irlandais, qu’il avait négocié en personne avec l’UE et signé.

En Guadeloupe, il est patent que rien n’avait été signé entre l’Etat et les organisations syndicales, en matière de réintégration du personnel soignant non vacciné. Un plan de départ exceptionnel, pour les soignants suspendus, voilà ce qui a été proposé par Joël Mathurin, directeur de cabinet du ministre des Outre-mer,  qui concernerait, 221 personnes  ( dont 93 personnes du CHU), selon les chiffres du ministre.

L’UGTG gémit, incrimine « la méchanceté de l’état colonial français ». Selon Gaby Clavier, le directeur du CHU, Eric Guyader, leur aurait donné un autre son de cloche. (comme Boris Johnson ?)

Le bus de mer ne devait-il pas  être mis en circulation pour la région pointoise avant fin 2017 ?

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