Les députés ultramarins ne veulent plus être de simples porteurs de valises pour ministres ou chefs de l’opposition. Un projet impulsé par Olivier Serva prévoit la création d’un groupe outre-mer à l’Assemblée nationale. Sera-t-il suivi d’effet ?

Dès le mois d’avril 2017, il avait d’ailleurs adressé à la presse une lettre ouverte et écrite à chacun des candidats en ce sens. Il encourageait alors les futurs députés à se réunir pour faire entendre la voix des ultramarins dans l’hémicycle.

« Le Député élu réitère son souhait de voir l’ensemble de ses nouveaux collègues porter collectivement cette initiative. Par ailleurs, il se réjouit que l’idée de création d’un groupe outre-mer à l’Assemblée nationale rencontre un écho favorable au Sénat. Les sénateurs George PATIENT et Antoine KARAM se sont en effet, prononcés en faveur de la création d’un tel groupe au sein de leur institution. Cette initiative qui dépasse à la fois les partis et les chambres du parlement serait largement soutenue puisque les polynésiens Nuihau Laurey et Lana Tetuanui se sont déjà expressément prononcés en faveur de la création d’un tel groupe.

Dès lors, tous les océans semblent converger vers la constitution de cette force politique, puisque du côté de l’Assemblée nationale, Olivier SERVA indique être en discussion avec des élus de l’Atlantique, de l’Océan indien et du Pacifique ».

Quels sont les avantages à former un groupe parlementaire ?

Pour former un groupe parlementaire, il faut au minimum 15 députés. Ce sont des moyens financiers et matériels, des postes de vice-présidents, des collaborateurs supplémentaires et un temps de parole dans l’hémicycle lors des débats et des questions au gouvernement.

Inversement pour un député « non-inscrit », il est beaucoup plus difficile de se révéler, la moyenne étant d’une question toutes les huit séances.

La République en marche, Les républicains, le MoDem, le Parti socialiste et La France insoumise sont surs de former leur groupe, au contraire du Front National.