LE SIAEGAG UN FRAGMENT REJETÉ DE NOTRE PROPRE RÉALITÉ ?
LE SIAEGAG, UN FRAGMENT REJETÉ DE NOTRE PROPRE REALITE ?
Nous nous aventurons dans l’obscure forêt des coupures d’eau, au cœur de laquelle se terre une structure spécifique. Nous ne pouvons ignorer ce sombre environnement d’une anormalité qui pèse contre l’alimentation en eau de la Guadeloupe de toute sa fausse évidence.
Toute politique guadeloupéenne n’est-elle pas étrange, dans la mesure où elle se rit par définition de la norme ?
Quoi qu’il en soit, avec Freud, la perversion [ici comptable, technique (les fameux tuyaux et raccordements), budgétaire, écologique] s’inscrit dans la norme elle-même [comme son centre secret et violent, descellant cette norme de son assurance fixe].
Aborder le SIAEGAG, c’est l’aborder à travers notre névrose obsessionnelle, par le biais d’une fraternité négative guadeloupéenne vague et toujours reniée, comme l’a suggéré la dernière grève. Et si on suit Lacan (que voulez-vous ? On est bien obligé d’essayer d’appréhender par la psychanalyse notre incapacité à pouvoir gérer une telle structure), le philosophe au début d’un Séminaire sur le Transfert, s’emparait de la conception freudienne de ladite névrose quant aux méfaits de ses prolongements sociaux : «(Si) Nous devons prendre au sérieux la dénonciation freudienne de la fallace (c’est-à-dire tromperie, fraude), des satisfactions dites morales, qui réalise cette performance de dérober à celui qui l’exerce sa jouissance, tout en répercutant sans fin sur ses partenaires sociaux son méfait… »
L’Unheimlich, cette terreur douce devant l’approche d’une jouissance à soi-même ignorée, (une alimentation en eau durable et de bonne qualité) pourrait être l’explication des sabotages en tous genres et serait donc le signe de notre complicité déniée. « Un fragment rejeté de notre propre réalité », dit encore Freud dans Totem et tabou.
L’acte fondateur du SIAEGAG peut-il devenir prophétique en ayant fait surgir le Néant?
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