Le CREFOM riposte aux accusations de racisme de Virginie Chaillou-Atrous
Recrutement à l’université de la Réunion une affaire d’irrégularités et non de racisme pour le CREFOM
Virginie Chaillou-Atrous est une universitaire qui a candidaté pour un poste de Maître de conférences à l’université de La Réunion. Suite à la suspension de sa nomination, elle a donné les 22 décembre 2016 et 5 janvier 2017 des interviews au Figaro et au Quotidien de La Réunion dans lesquelles elle utilise les termes de discrimination anti-blanc, racisme à l’envers, préférence régionale dangereuse, pointant le rôle du CREFOM dans sa mise à l’écart. Inacceptable pour Jean Michel Martial qui a tenu à réfuter point par point les arguments de l’universitaire nantaise lors d’une conférence de presse jeudi 11 janvier.
Virginie Chaillou-Atrous affirme, au Quotidien de La Réunion, que la suspension de sa nomination par le Tribunal Administratif était causée par le contexte à La Réunion, et « en particulier à la campagne qu’avait menée le CREFOM contre elle ». « Le CREFOM a brouillé les cartes de la procédure ».
Selon Jean Michel Martial : « C’est faux ! Contrairement à ce que Madame Chaillou-Atrous déclare, on ne peut affirmer que le CREFOM a mené une campagne contre elle… Le CREFOM dénonce les irrégularités qui ont entaché la procédure de recrutement au poste de Sudel Fuma et ne fait pas de procès d’intention à Madame Chaillou-Atrous ».
La candidate au poste de Sudel Fuma s’estime victime de la « préférence régionale » atteste que « la préférence régionale peut-être dangereuse et injuste […] Il faut éviter que la préférence régionale ne tourne à la chasse aux métropolitains. »
Le Président du CREFOM « rappelle que l’ordonnance du Tribunal Administratif de La Réunion de juillet est une application du droit de La République qui s’applique à tous les Français et non de préférence régionale.
L’ancien président du CREFOM Patrick Karam déclarait le 29 mai 2016 qu’il ne s’agissait pas d’un combat identitaire mais de la dénonciation d’un recrutement sur commande alimentés par les réseaux de relation ».
Le CREFOM souligne qu’il s’engage notamment pour que la haute fonction publique ultramarine soit plus représentative des bassins de vie qu’elle administre. C’est d’une importance capitale, autant pour l’efficacité du service public, que pour la vitalité du tissu social des Outre-mer qui, trop souvent, voient leurs forces vives les quitter pour mener carrière loin de leurs proches et d’un territoire qu’ils connaissent parfaitement.
L’universitaire a franchi un nouveau palier en soulevant la question raciale. D’abord en évoquant « du racisme à l’envers » dans le FIGARO ensuite une « discrimination anti-zoreils » (anti-blancs) puis « [je ] trouve ça révoltant que dans mon propre pays, on me refuse un poste à La Réunion parce que je suis Nantaise. » avant de conclure par « il y avait des graffitis sur les murs zoreils dehors. Puis ce sont les Mahorais qui les ont remplacés dans les esprits. » (Le Quotidien de La Réunion)
Le CREFOM estime scandaleux qu’une universitaire au service de l’Etat puisse sortir de son droit de réserve, derrière des motifs peu scrupuleux, afin de stigmatiser les relations entre Réunionnais, Mahorais et Métropolitains alors même que le « vivre ensemble » multiculturel Réunionnais est aujourd’hui érigé en modèle pour la République. Il s’agit tout simplement d’une incitation à la haine raciale
Le CREFOM rappelle qu’avoir de hauts fonctionnaires métropolitains dans tous les Outre-mer est souhaitable, car ce sont les premiers défenseurs des Outre-mer à leur retour en métropole. En revanche certaines nominations entachées d’irrégularités qui se retrouvent en Outre-mer posent problème.
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