Un « PRINCE NOIR » de la politique antillaise ?
Qui osera dire que ces deux îles la Guadeloupe et la Martinique, amalgame d’intérêts compradores, sont fortes avec les faibles, faibles avec les forts ?
Qui lancera aux Antilles un appel aux « tordus » et aux « marginaux » ?
Qui sera le « psychopathe patenté » de cette même nébuleuse affairiste antillaise ? (expression de l’ancien Premier ministre David Cameron, à l’égard de Dominic Cummings).
Un « Prince noir » fait-il trembler les officines politiques guadeloupéennes, en révélant les coups tordus, les dossiers bidon comme Respire+, les arrangements entre amis, les surfacturations illicites ?
Dominic Cunnings, l’ancien conseiller spécial de Boris Johnson, a dézingué le Premier ministre britannique sur sa gestion de l’épidémie.
Il a reconnu que le gouvernement britannique n’a pas été à la hauteur.
« La vérité est que les ministres, hauts responsables et conseillers comme moi n’avons pas été à la hauteur, de manière désastreuse, de ce que le public attend de son gouvernement lors d’une crise comme cela », a-t-il déclaré.
Dans un long billet publié il y a un mois sur son blog, Dominic Cummings a étrillé son ancien patron, jugeant « triste de voir le Premier ministre et son bureau tomber si loin du niveau de compétence et d’intégrité que le pays mérite ».
Il est vrai que que sa repentance fleure drôlement la vengeance.
L’air de rien, il rappelle que BoJo » est resté « en vacances » quand a éclaté l’épidémie qualifiée « d’histoire pour se faire peur ».
Il aurait même envisagé de se faire inoculer le virus « en direct à la télévision » pour prouver qu’il n’y a rien à craindre », et que rien ne valait l’immunité collective. Et tant pis pour les plus fragiles. Plus accablant encore… Johnson a toujours démenti les medias qui lui reprochaient d’avoir dit « préférer voir les corps s’entasser » plutôt que de reconfiner. Cummings affirme mordicus avoir entendu ces mots consternants.
Les « tordus », les « marginaux », que Dominic Cummings appelle à la rescousse, que leur propose-t-on, en Guadeloupe ? Dans cette île, les maladies mentales explosent, l’usage du cannabis fait des ravages (Pour le cannabis, le pourcentage de consommateurs réguliers dans les DOM était pratiquement identique à celui observé en France. En revanche, le risque d’usage problématique de cette plante est plus élevé dans les DOM. Au total, près de 9 % de l’ensemble des jeunes de 17 ans vivant dans les DOM sont classés comme consommateurs à risque).
Loin du « vice » invoqué naguère à propos de l’usage de drogues, l’addiction est bien une maladie neurologique. Les recherches récentes révèlent que la consommation de substances répétées telles que la cocaïne, le tabac, l’héroïne ou l’alcool, modifie durablement l’organisation du cortex. Le circuit de la « récompense », à l’origine de l’état de plaisir, est endommagé, et un état de mal-être s’installe.
Un trouble comportemental est analysé dorénavant avec inquiétude par les neurologues. Il s’agit de l’achat compulsif. Quand on voit la Guadeloupe transformée en constellation d’hyper-marchés, avec la bénédiction de ces mêmes politiques, on a de quoi être inquiet.
Ce jeudi 27 mai, nous commémorions l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe.
Puissions-nous ne pas trop méditer ces mots de Paul Ricoeur, « L’histoire survient quand la partie est terminée », et agir enfin sur le réel.
On peut en douter. Dans cet archipel, il est des évènements glorieux annoncés ou vécus comme tels. Le tunnel de Perrin est l’un d’entre eux. Chaque fois que je l’emprunte, comme la majorité des automobilistes guadeloupéens, je me demande si les hommes politiques qui ont célébré si bruyamment ce tunnel minimaliste, sont peut-être myopes ou avaient oublié leurs lunettes ce jour-là. Ou encore, la fameuse centrale de Marie-Galante annoncée à grand fracas par la maire de Grand-Bourg et les élus.
Il est d’autres évènements annoncés qui ne se produiront pas, si on compte sur les mêmes. Un changement de statut vers plus d’autonomie, (une fois réalisé, ce sera l’ » Etat français », comme on adore le dire qui l’aura imposé), l’eau dans les robinets guadeloupéens, un Centre des Arts rayonnant et achevé, un Memorial Act(e), remis sur les rails.
L’entité Guadeloupe, une jonction de « man fou ay » et de « jamais sans ma famille » ?
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