Culture

Trois institutions s’unissent autour de la mémoire de l’esclavage

Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME), Dominique Garcia, président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et Michèle Zwang-Graillot, présidente de la Ligue de l’enseignement, associent leurs institutions afin de favoriser la connaissance de l’histoire de l’esclavage, grâce à l’apport des recherches archéologiques.

L’archéologie joue désormais un rôle capital dans l’histoire de la servitude.

Des rivages de l’Atlantique à ceux de l’Océan Indien, les fouilles et recherches aux Antilles, en Guyane, à la Réunion, en Afrique ou en métropole ont profondément renouvelé l’approche de l’asservissement durant la période des Temps modernes et contemporains.

Les données archéologiques s’avèrent une source sans équivalent pour étudier le système esclavagiste, qui a façonné l’identité de nombreuses sociétés. Elles apportent de nouvelles informations, complémentaires des sources écrites, principalement rédigées par l’Etat, les marchands et les propriétaires, et de ce fait univoques et partiales.

L’archéologie contribue à tous les champs de l’histoire de l’esclavage : état sanitaire des populations et conditions de vie des esclaves, habitat et vie quotidienne dans l’exploitation (souvent sucrière), inhumation et pratiques religieuses et culturelles. Même la résistance et le marronnage, la fuite hors des espaces contrôlés par le maître sont documentées par l’archéologie.

Favoriser la connaissance de l’histoire de l’esclavage.

Première action commune, l’itinérance de l’archéocapsule Archéologie de l’esclavage colonial, produite par l’Inrap, avec un accompagnement pédagogique élaboré par la FME, permettra d’aller à la rencontre des scolaires et jeunes publics dans des lieux animés par la Ligue de l’enseignement.

L’archéocapsule « De sucre et de sang » consacrée à l’archéologie de l’esclavage colonial est conçue et produite par l’Inrap, et illustrée par Amélie Fontaine.

Les « archéocapsules » sont des expositions légères itinérantes éclairant une question contemporaine par l’archéologie. « De sucre et de sang » montre comment les apports récents de l’archéologie ont renouvelé l’histoire de l’esclavage via l’étude des sites et vestiges matériels liés à l’esclavage. Le dossier pédagogique de cette exposition, élaboré par la FME en collaboration avec l’Inrap, sera disponible sur inrap.fr et sur éduthèque.

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1 Comment

  1. Angele Louviers
    janvier 7, 2021 at 08:27 — Répondre

    Rien de nouveau.Ce lyannang avait déjà organisé par le CNMHE. C’est ainsi que c’est la Ligue de l’enseignement qui est l’opérateur du concours de la Flamme de l’égalité créé en 2015 par le CNHE.
    C’est de la communication sur le travail élaboré par le CNMHE

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