Sculptures des Antilles et d’Haïti à Albuquerque
516 ARTS et la Hunter East Harlem Gallery présentent « Dust Specks on the Sea: Contemporary Sculpture from the French Caribbean & Haiti », organisée par Arden Sherman avec Marie Vickles et Katie Hood Morgan au Nouveau-Mexique jusqu’en septembre. Dust Specks on the Sea met en lumière les œuvres sculpturales de plus d’une douzaine d’artistes contemporains de Guadeloupe, Martinique, Guyane française et Haïti et abordera les différents positionnements de la condition postcoloniale dans cette région.
L’exposition itinérante présente des œuvres sculpturales de 27 artistes de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane française et d’Haïti. Elle présente diverses approches du sujet, des matériaux et des processus qui parlent des pratiques contemporaines des artistes de cette région, témoignant de leur participation à un monde de l’art mondialisé et mettant la pression sur qui est à son « centre » et qui est à sa « périphérie. »
Artistes présentés : Mathieu Kleyebe Abonnenc, Raphaël Barontini, Sylvia Berté, Julie Bessard, Hervé Beuze, Jean-François Boclé, Alex Burke, Vladimir Cybil Charlier, Gaëlle Choisne, Ronald Cyrille (alias B. Bird), Jean-Ulrick Désert, Kenny Dunkan , Edouard Duval-Carrié, Adler Guerrier, Jean-Marc Hunt, Nathalie Leroy-Fiévée, Audry Liseron-Monfils, Louisa Marajo, Ricardo Ozier-Lafontaine, Jérémie Paul, Marielle Plaisir, Michelle Lisa Polissaint, Najja Moon, Tabita Rezaire, Yoan Sorin , Jude Papaloko Thegenus et Kira Tippenhauer.
En 1964, le président français Charles de Gaulle s’est rendu en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane française en voyage officiel. Survolant la mer des Caraïbes, de Gaulle décrivait ces îles comme des « grains de poussière sur la mer ». Sa citation évoque une vue aérienne d’un autre monde de l’archipel des Caraïbes, tout en révélant une perspective hiérarchique profonde de la région, issue de l’histoire de la France en tant que puissante force colonisatrice dans les Caraïbes. Dust Specks on the Sea remet en question cette perception coloniale.
Les Caraïbes françaises sont composées de deux îles, la Guadeloupe et la Martinique, et de la Guyane française, située à la limite nord-est de l’Amérique du Sud. Ces départements d’outre-mer sont officiellement régis par la France et liés politiquement, économiquement et socialement à la France. Dans les Grandes Antilles, Haïti partage l’île d’Hispaniola avec la République dominicaine. En 1804, après plus d’une décennie de rébellion menée par des esclaves, Haïti a obtenu son indépendance de la France et a changé à jamais l’histoire de la souveraineté française dans les Caraïbes.
Dans Dust Specks on the Sea, cette histoire est indéniablement présente, mais ces artistes ne sont pas tenus de faire des œuvres d’art qui démontrent de manière didactique les conditions de la région et son traumatisme colonial. Au contraire, ils jouent dans tous les domaines : exprimer leurs relations personnelles avec le patrimoine, naviguer dans la création artistique dans le monde de l’art contemporain mondialisé et regarder au-delà de leur origine culturelle pour trouver de l’inspiration et des idées.
L’exposition a été générée et présentée pour la première fois à la Hunter East Harlem Gallery et a voyagé au Little Haiti Cultural Complex à Miami avant de venir à Albuquerque. Son développement a été rendu possible par les Services Culturels de l’Ambassade de France aux Etats-Unis, Hunter Colleg, et la Direction des Affaires Culturelles de la Martinique et de la Guadeloupe.
L’exposition à Albuquerque est rendue possible par The National Endowment for the Arts, The Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, The City of Albuquerque, Lannan Foundation, The FUNd at Albuquerque Community Foundation et les membres des Friends of 516 ARTS. L’œuvre Bananas Deluxe de Jean-Marc Hunt a été généreusement soutenue par Chiquita Brands.
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