Quatre enseignants pervers sexuels dans le même lycée en Guadeloupe ?
Un plaque une jeune fille contre un placard la forçant à l’embrasser, un autre lance à une lycéenne : « Tu as une bouche de suceuse », lui demande si elle a déjà fait l’amour et lui propose d’aller boire un verre, un troisième particulièrement excité même en salle de classe ne cesse de raconter ses ébats sexuels, de demander aux garçons s’ils vont à Grand-Baie ou au Carénage (illustrissimes lieux de prostitution en Guadeloupe), et de harceler les filles. Lorsqu’une lycéenne va au tableau, il regarde ses fesses avec insistance.
A une élève qui revenait d’un stage dans un élevage de porcs, il a dit : » Pourquoi es-tu fatiguée ? Est-ce que le gros verrat est monté sur toi ? ». (Au moins, il se reconnaît comme étant un porc).
A une autre, il a demandé avec insistance à voir son soutien-gorge, pour apprécier sa couleur. (et pourtant il n’y a pas d’arts plastiques au lycée).
Une troisième fille qui a l’habitude de sucer son pouce, a eu droit à cette fine remarque : « Arrête de te conduire comme une suceuse, ou fais-ça dans les toilettes ! ».
Quant à une quatrième, à la cantine, il a expliqué qu’il aimerait quelle « suce son floup ». (Le floup est un célèbre berlingot glacé aux Antilles au sirop fort en goût et très rafraîchissant).
Enfin, un autre enseignant de ce lycée proche de Pointe-à-Pitre a susurré à une lycéenne après un examen « si tu veux, je peux te faire avoir des points, tous les deux on se comprend ».
Les faits rapportés par les journaux Combat ouvrier et Rebelle du 14 avril 2015 sont d’une gravité extrême. Ils publient de nombreux témoignages de lycéennes victimes de comportements pervers de la part de certains éducateurs. On sait que l’école est devenue le lieu principal en matière de racket, de moqueries, de brimades, d’intimidations.
On se doutait bien qu’elle était une planque idéale pour des prédateurs sexuels, mais de là à penser qu’une véritable organisation criminelle était mise en place par des détraqués, protégée par l’omerta propre à l’éducation nationale.
Pour Raphaël Cécé, du journal Rebelle, « ce problème serait même généralisé à l’ensemble des collèges et lycées de l’archipel » .
Des plaintes aux surveillants, aux CPE, aux responsables des formations et à la proviseur adjointe ont été depuis de nombreuses années déposées par les élèves, indiquent les journaux Rebelle et Combat Ouvrier, sans que rien ne bouge, et que les enseignants ne soient sanctionnés. Est-ce que ces responsables ignorent la loi (article 40 du code de procédure pénale) qui les oblige, sous peine de poursuites, à prévenir leurs chefs de service et la justice, chaque fois qu’ils reçoivent une de ces alertes ?
Or les réponses sont hallucinantes : « On ne peut rien faire, … évite le Monsieur ».
En Guadeloupe, nous ne sommes assurément pas aux Etats-Unis. Le Figaro du 08/04/2008 rapportait que suite aux décisions de la Cour Suprême, qui a confirmé dans les années 1990 la responsabilité des établissements qui manqueraient à l’obligation de mettre fin au harcèlement sexuel, défini comme « toute pression ou contact jugé indésirable par la victime », les autorités scolaires ont tellement peur des procès qu’elles appliquent sans discernement « la tolérance zéro » à l’égard d’enfants du primaire !
Le Washington Post a rapporté le cas de Randy CASTRO, qui avait 6 ans, quand il a donné une tape sur les fesses à une fille de sa classe, Katherine DELEON. La petite qui n’avait pas apprécié le geste a dénoncé Randy à la maîtresse. L’institutrice a emmené le gamin chez le principal. Le principal a appelé la police. Il a aussi rédigé un rapport qui restera pour toujours dans le dossier scolaire de l’enfant. Son titre ; « Attouchements sexuels contre un étudiant, comportement odieux ».
Dans le Maryland, 166 élèves du primaire avaient été suspendus, dont 22 élèves en cours préparatoire, 16 au jardin d’enfants, et 3 à la crèche.
Ces pratiques américaines sont stupides et grand-guignolesques. Mais notre complaisance n’est-elle pas tout aussi blâmable ?
Y-a-t-il eu des manifestations dans ce lycée de parents d’élèves, ou tout simplement de citoyens révoltés ? Où sont les mères de famille, si promptes à vociférer ?
1 Comment
Au lieu de ressasser le passé et de parler de choses qui ont deja été réglé pour la plupart, demandez-vous pourquoi ni les élèves concernés, ni les parents qui sont au courant ne portent plaintes!! Car sans plainte ce genre de problème persistera toujours dans notre société. Car si il n’y a ni preuve, ni plaignant il n’y a pas de jugement. Qui plus ait plus souvent que rarement les « victimes » en jouent et savent très bien colporter des ragots, mais devant la justice personne n’assume!! Personne ne veut témoigner. Posez-vous les bonnes questions!!!