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Pierpoljak est-il un vrai rastafari ?

Il indique en tout cas que ce sont les rastafari qui lui ont ont permis de rester dans le droit chemin.

Le chanteur français de reggae, Pierpoljak, sur France-info le 1er septembre, explique qu’à l’époque où il est sur la pente glissante de la délinquance, il part aux Antilles et rencontre des rastas. La musique l’a sauvé.

« Ce sont des rastas que j’ai rencontrés en Dominique qui m’ont hébergé. J’étais un vagabond. C’est juste en les voyant vivre que j’ai eu de l’admiration et je me suis dit que je voulais être le plus possible comme eux ».

Il était Pierrot le Fou à l’âge de 13 ans, et fait partie de la première bande de skins de France, les skinheads de la bande des Halles. De ce passé trouble, la légende urbaine est née.
Un chanteur de reggae francophone ! Avec plus de 10 albums enregistrés, un disque de platine, une victoire de la musique en 2001, Pierpoljak était une figure incontournable du reggae. Sa dernière détention en 2017, il la doit à des pensions alimentaires non versées. Dans son nouveau disque « La roue tourne Igo », il évoque son passage par la case prison.
La carrière de Pierpoljak a toujours été liée à la consommation de stupéfiants. « Moi j’ai goûté toutes les guedro. L’héroïne aussi ».

Il a cinq enfants et est grand-père de plusieurs petits enfants. Alors, assagi ?

Dans la revue Gonzaï du 8 juin 2015, Il ne cachait pas ses addictions.
« A 13 ans déjà, je sniffais de la colle, de l’eau écarlate et toutes les conneries. Les trucs qui te grillent le cerveau. J’ai passé beaucoup de temps en Jamaïque, j’ai fait plein d’albums là-bas, et j’ai fini par tomber dans le Que-cra ( le crack) ».

Ses liens avec les Antilles sont fortement évoqués.
« Dans ma famille, j’ai le chef des Black Panthers : le grand Jack. Si tu t’intéresses aux gangs de Paris, tu verras qui est le grand Jack. Il se trouve que c’est le parrain de mon fils aîné, parce que ma première femme est antillaise. Et lui si tu veux, c’est le chef des blacks à Paris, avec tous les gangs qui en descendent. T’as les Rasneck. Et après tu as les Requins vicieux, les Fox, etc… Lui, Charles, il est des Requins vicieux, comme Gyneco d’ailleurs ».

Dans cette chanson où Gab1 dit des trucs ( J’temmerde), dans laquelle il attaque de nombreux artistes de rap, il raconte que des conneries. Il dit que je suis parvenu au comble du racisme parce que ma première femme est noire et que je … ce qui me rebute. Le mec est parti loin. Il suppute que je suis un raciste super tordu parce que, en plus je me marrie avec une noire… Oh ! Faut être super tordu, non ?

– Tu dis souvent que le reggae est violent…
– Le reggae c’est la musique jamaïcaine des ghettos, dans les villages. Donc ghettos en Jamaïque, moi j’ai bien sillonné, je peux te dire que c’est chaud. Et que ça shoote, ça fait tout. Pauvreté, violence, comme ce que tu peux imaginer en Jamaïque. Même si la Jamaïque, c’est pas un pays où tu vas te faire butter tout de suite parce que y’es blanc. Le reggae n’incite pas, mais raconte.

@Avec Daddy Yod et Tairo

Mon producteur, Clive Hunt, c’est lui qui a fait mon succès en fait. Quand j’étais en enfer en 2005, j’étais encore dans les guedro’. Lui, il a été shooté. Il a pris 8 balles là-bas en Jamaïque dans une fusillade. Le mec qui était avec lui, il est mort, 21 balles. Clive n’est pas mort ! Et moi j’arrive en studio et je le vois et ça faisait 15 jours qu’il était sorti de l’hosto. Il me montre ses trous de bastos, pour te dire que le reggae c’est chaud. Et lui c’est un des plus gros producteurs de reggae en Jamaïque.

– Comment passes-tu du punk au reggae ?
– Il te manque peut-être le chaînon manquant : la prison et la délinquance. Entre 16 et 19 ans, j’y suis allé 3 fois. Cette période-là, c’est une période de vols, de cambriolages… J’ai pris des petits trucs, puis un peu plus long, et c’est à ce moment-là que je vais faire co-cellule avec un guadeloupéen.

Moi, j’étais un gros fan de reggae, j’avais beau être un ned-ski, j’avais plein de 45 tours chez moi. J’ai découvert le reggae vraiment en Angleterre vers 16 ans. Ensuite je suis parti aux Antilles. Je suis resté là, j’ai fait des trafics, des machins. Je suis devenu rasta une première fois, la taille, tout la bebar’, pas d’alcool, pas de tabac, pas de viande. Après j’ai fait des rechutes aussi dans le vol là-bas. J’allais taper dans des hôtels aussi pour survivre, c’est pas une vie, ça. Après j’ai eu mon premier enfant, et je continuais toujours la musique, faire des sound systems… Et puis j’allais faire les 3/8 à Bezons.

– Cette histoire dans les Antilles, c’est un peu une histoire de fou, non ?
– Je suis revenu sans payer l’avion ! La première fois que je suis allé là-bas, je suis resté un an et demi, et donc les 6 derniers mois j’avais squatté l’île de la Dominique. Et puis voilà un jour les keufs m’ont contrôlé sur la route, ça faisait 4 mois que mon visa était dépassé. Donc ils m’ont foutu dans la Jeep et dans un bateau pour la Martinique. (Il s’installe en Martinique où il rencontre sa future femme qui deviendra la mère de ses trois premiers enfants). En Martinique je suis allé roder près de l’aéroport. A l’époque c’était facile. Je passais le grillage. T’avais pas comme maintenant l’espèce de tuyau qui t’amène à l’avion, tu marchais sur la piste. Je vois des gens, c’était Nouvelles Frontières. Arrivé à Bruxelles, il y avait un bus pour l’école militaire à Paname, et je suis arrivé là en sandalettes, avec une barbe comme ça, cramé !

– Moi, j’ai eu de la chance de rencontrer Clive. J’étais un peu tout seul, je faisais aucun chiffre. Jusqu’au jour où Clive est passé, parce qu’il avait fait Melody Tempo Harmony, avec Jimmy Cliff et Bernard Lavilliers. Et les mecs ont dit « Hey Clive alors toi t’es le grand manitou de la Jamaïque, on a un gars, on sait pas trop ce que c’est. Alors dis-nous si c’est du reggae !
Il a écouté la chanson LA musique, avec un sample des Paragons, Owl John et d’autres trucs jamaïcains. Le mec a crié « Alléluia ».

– Après les Victoires de la Musique, je me suis acheté un château. (Il gagne un prix en 2000, pour sa chanson, Maman, à quoi tu penses ?) Personne n’échappe à ça : pognon, succès. Celui qui reste le même, j’y crois pas. Moi je me suis acheté un château… C’est vrai, je l’ai revendu après.

Alors, rasta ou pas ? A vous de juger.

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Théo LESCRUTATEUR

Théo LESCRUTATEUR

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