On véyé pou Jos
La nuit tombe sur Sarcelles en ce vendredi 13 mars. Sous le chapiteau règne une atmosphère paisible rythmée par les allées et venues des organisateurs. On se salue, on s’embrasse, on s’inquiète pour la famille. Chacun a pensé à ramener une bouteille : rhum, whisky, soda selon ses possibilités. Une odeur de soupe «péyi» excite votre odorat. Entre rires, pawol initil et souvenirs tout est prêt…
Ils sont venus pour Jos, Jocelyn Tacita, l’homme-tanbou, celui qui a aidé à l’évolution du Gwoka, celui qui rêvait de réunir un jour tous les tanbouyé afin de montrer la force du Ka et soutenir sa compagne Carole et ses enfants.
Natif de Port Louis, c’est au Raizet qu’il grandit et découvre le tambour. A son arrivée en Ile de France, il décide de jouer dans tous les lieux possibles ; métro, Châtelet, la Villette avec comme conséquences des poursuites policières, amendes pour nuisance sonore puis création d’associations et autorisations administratives à une époque où le tambour est encore marginalisé dans la communauté ultramarine.

Kolen Serin retrace la carrière de Jocelyn puis Jimmy Blanche nous fait part d’anecdotes savoureuses le concernant. Pascal Fraideric peut lacher les boulagel en attendant que les tambours de la Pwent prennent le relais et continuent de résonner en son honneur à la place de la Victoire le samedi.
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