On aurait pu croire que compte tenu de la morosité ambiante que connait la Guadeloupe, les fêtes de fin d’année subiraient une perte de vitesse mais, c’est bien le contraire qui est en train de se produire.

D’abord les magasins toutes spécialités confondues n’ont jamais été aussi richement achalandés, et les acheteurs éventuels tout aussi nombreux. C’est déjà la course aux cadeaux et aux mets les plus raffinés pour passer les deux réveillons qui vont clôturer la fin de l’année 2024.

Un observateur a noté : que la Guadeloupe qui compte près de 380 000 habitants, ce qui représente à peu près 100 000 familles, à raison de 100 euros dépensés par famille (ce qui est un chiffre vraiment en dessous de ce que dépense chaque famille pour les fêtes), on arrive à un million d’euros par réveillon. Mais il ne s’agit là que d’une estimation qui est très loin de la réalité, car ce chiffre peut être facilement multiplié par 5, si l’on compte les dépenses occasionnées par ces deux fêtes exceptionnelles (Achat de voiture, d’électro-ménager, de nouveaux vêtements, de bijoux et d’alcool etc.)

A titre d’exemple, les chanté nwel commencés dès novembre, locomotive des fêtes de fin d’années, n’ont jamais été si nombreux. On ne sait plus où donner de la tête tant, il y en a.

Kassika et Benzo étant le groupe le plus demandé, qui pour ce seul mois de décembre, cumule plus de 15 prestations : Un record ! Mais les autres groupes ne sont pas en reste, car toutes les communes profitent de cette opportunité pour animer leur ville. Aussi, les foires expositions ont le vent en poupe cette année, ce qui semble laisser croire que les porte-monnaies ne sont pas si vides que cela. Et puis les restaurants affichent des menus à vous donner le tournis par la qualité des produits proposés, mais aussi par les prix affichés des menus.

Les fêtes s’annoncent donc belles pour cette fin d’année, mais combien d’accidents viendront endeuiller des familles dont les membres se trouveront au mauvais endroit au mauvais moment ? En temps normal l’hécatombe sur les routes ne connait aucune trêve et 2024 a déjà fait plus de morts que les années précédentes. Il est donc à redouter que par ces temps d’amusement l’hécatombe connaitra une accélération.

Alors prudence sur les routes. Celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas. On le répète tous les jours, mais le mettre en pratique semble un effort trop lourd à faire pour certains.

Si ou ka pwan la gout’ pa pwan la wout.
Joyeux Noel et bonne année

Luc Bernardini