Société

« NO JAB, NO JOB » aux Antilles : Pas de piqûre, pas de travail

Sur les îles de Guadeloupe et de Martinique, la France, par le biais de la vaccination, voudrait-elle produire des espèces inférieures, des dégénérés, des individus anormaux devant tendre vers la disparition ? Accorderait-elle « une mort miséricordieuse » aux malades mentaux que nous n’avons cessé d’être ?

Martine Leibovici dans Biopolitique et compréhension du totalitarisme Editions Kimé/ Tumultes, nous explique que dans la domination totale dont les camps constituent « le laboratoire », le terme de laboratoire suggère qu’il s’y mène une quasi-expérimentation scientifique, où il s’agit de « fabriquer quelque chose qui n’existe pas ». Ce quelque chose n’est pas exactement l’humain, mais « une sorte d’espèce humaine qui ressemble aux autres espèces animales ».

Foucault lui-même n’a pas suivi un tel fil qui l’aurait mené de la notion de « biopolitique » à la prise en compte des chambres à gaz. S’il évoque le cadre raciste de la colonisation, ce qu’il nomme le « génocide colonisateur », il embraye immédiatement sur la logique souveraine de la guerre.

Pourquoi donc ces déchaînements de violence anti-vax aux Antilles ? C’est que toute cause est dorénavant, pour le guadeloupéen et martiniquais, une guerre à faire ou à refaire, pour reprendre les termes de Kamel Daoud parlant des algériens.
Mais à jouer à la guerre, on se prépare à la faire. Et en amour, comme en guerre, il n’y a pas de victoire sans dégâts.

Si on effectue un petit tour du monde de l’obligation vaccinale, dans le monde, on ne doit pas seulement évoquer des pays qualifiés de dictatoriaux comme le Tadjikistan ou le Turkménistan, auxquels il convient d’adjoindre le Vatican, mais un territoire français, aussi curieux que cela puisse paraître, la Nouvelle-Calédonie, qui a décrété la vaccination obligatoire pour tous les adultes, ainsi que pour ses visiteurs. La population vaccinable est passée à 66, 78 % pour la première dose. C’est qu’il y avait urgence.

Une première vague de Covid-19 touche violemment le territoire du Pacifique. Au point de faire passer au second plan le prochain référendum. Les indépendantistes demandent d’ailleurs son report, initialement prévu avant la fin de l’année.
A partir du 31 décembre, les soignants et les personnes à risque s’exposeront à une amende de 175000 francs Pacifique ( soit 1 466,50 euros).

Depuis la détection le 6 septembre de 3 cas locaux porteurs du variant Delta, et malgré un confinement strict et prolongé jusqu’au 18 octobre, le territoire est touché de plein fouet par la pandémie. La situation sanitaire est catastrophique, avec déjà 157 décès en un mois et 8142 cas pour une population de 280 000 habitants. Les soignants sont également frappés par l’âge des malades : 40 ans en moyenne pour les cas positifs, 53 seulement pour les personnes en réanimation.

Comme en France, de nombreux pays ont adopté l’obligation vaccinale cette fois-ci pour certaines professions, comme les soignants.
La Grèce (les soignants doivent être vaccinés depuis le 1er septembre), l’Italie (depuis fin mai pour les soignants et les enseignants), où le passe sanitaire sera par ailleurs exigé aux employés sur tous les lieux de travail à compter de la mi-octobre.
Au Royaume-Uni, la vaccination sera obligatoire pour les employés des maisons de retraite à partir du 11 novembre.
Les Etats-Unis et le Canada imposent à leurs employés fédéraux la vaccination, ainsi qu’aux personnels travaillant dans les soins. Les personnes souhaitant voyager au Canada, par avion, bateau ou train doivent aussi justifier d’une vaccination.

Si nous injections une dose d’humour au travers de cet article, et non une dose de vaccin anti-Covid, nous remarquerions que les enfants des personnels qui bloquent les CHU de Guadeloupe et Martinique, et faisant leurs études au Canada sont donc vaccinés.

En Australie, depuis le 17 septembre, les employés des maisons de retraite doivent avoir reçu au moins une dose de vaccin.
Même obligation au Zimbabwe, qui applique, comme en Arabie Saoudite, le principe du « no jab no job » ( pas de piqûre pas de travail ) pour ses fonctionnaires.

En Russie, le maire de Moscou a décrété en juin, la vaccination obligatoire pour les employés du secteur des services (le journal Les Echos du 27 septembre 2021).

Et l’Espagne ? Comme le précisait La Tribune, nul besoin de recourir à l’obligation vaccinale, pas besoin de discours présidentiels à répétition pour supplier et vaincre les réticents, grâce à une confiance inébranlable des espagnols dans leur système de santé et les vaccins, grâce aussi à une forte solidarité familiale, le pays fait désormais figure de leader de la vaccination contre le Covid dans l’UE.

Le consentement massif des Espagnols en leurs vaccins tient aux ravages causés à des milliers d’enfants nés entre 1955 et 1965 par le retard de la vaccination contre la polio., alors que dans de nombreux pays, la vaccination anti-polio avait commencé au milieu des années 1950, il a fallu attendre près de 10 ans en Espagne pour que la vaccination soit pratiquée. Ce retard a été la cause d’handicaps par milliers en Espagne .

La fin de cette maladie qui a fait des millions de paralysés et de polyhandicapés est une histoire de vaccination réussie. L’annonce faite le mardi 25 août 2020 de l’éradication du virus responsable de la poliomyélite est la démonstration que l’immunité de groupe protège les plus faibles.

Cuba veut-elle assassiner son peuple ?
Si d’autres pays, comme la Chine et le Venezuela, ont annoncé leur intention de vacciner aussi les enfants contre le Covid-19, Cuba est le premier à le faire. Le gouvernement communiste a fait de la vaccination des enfants une condition de la réouverture des écoles.

Et si la rage autodestructrice des guadeloupéens et martiniquais, dans cette pandémie, correspondait à une nécessité intérieure de désinvestir des réminiscences traumatiques ?

Il y avait déjà en nous une identification constante à un agresseur historiquement ciblé, identification qui nous empêche d’évoluer, et nous entraîne vers des fantasmes de morts.
Les psychanalystes nous expliquent que l’humain délirant, dans sa primitivité, ne s’intéresse qu’aux désastres, et les explique comme le prix à payer d’une culpabilité. Le délire est le déni totalitaire du désir.

Ce déni de perception des angoisses de mort surinvestit une autosuffisance de pure intelligence (le nourrisson savant, ou l’Œdipe maître des énigmes)
Ces nourrissons savants, ces Œdipe, maîtres des énigmes, peuplent, en Guadeloupe et Martinique, à longueur d’antenne les chaînes, même celles de l’Etat français, avidement suivies par de crédules téléspectateurs enthousiastes.

L’appauvrissement scientifique, culturel et idéologique, dont la population antillaise fait preuve se caractérise par des formulations plus ou moins explicites, prônées ainsi avec suffisance et conviction, par exemple, par le député de la Martinique Nilor, nouvelle tête chercheuse et pensante du mouvement antivax (voir le débat sur Martinique première du mardi 5 octobre).

A tous les niveaux, la posture de résistant farouche au colonialisme et à la dictature sanitaire l’emporte sur le principe de réalité qui est la capacité d’ajourner la satisfaction pulsionnelle.
Ce n’est pas seulement le caprice de l’enfant-roi agressif qui tyrannise ses parents faibles, et dépourvus d’autorité, qui est patent.

La candeur face à la déferlante épidémique, les mises en scène macabres, l’extermination soft de toute autorité scientifique, la fuite éhontée du personnel politique face à ses responsabilités, sont établies.

Nous refusons d’admettre que l’ennemi est à l’intérieur, que l’abject Alien pousse dans notre ventre et qu’il nous est consubstantiel, selon L. Degryse.

La criminalisation du médecin, et de celui qui vient de l’extérieur est opérée. La traque des citoyens suspects s’opère maintenant dans la rue et dans les hôpitaux. Les internes fragilisés sont jetés en pâture à des syndicalistes, dont la radicalisation sera bientôt au croisement de la délinquance et de l’idéologie, s’ils n’y prennent garde.

Les populismes sont des mouvements protestataires qui, telle une maladie opportuniste, se greffent sur les crises de la démocratie, a pu écrire Nicolas Baverez.

Mais le plus grave est que l’irréconciliabilité du peuple antillais avec lui-même signe dès maintenant son arrêt de mort.
« Aujourd’hui, il n’y en a que pour la pandémie, il faut en finir avec ça. Je regrette les morts je les regrette. Nous allons tous mourir un jour, tout le monde ici va mourir. Il faut arrêter dès maintenant d’être un pays de pédés. Nous devons nous battre la tête haute, lutter » avait lancé Jair Bolsonaro.

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Théo LESCRUTATEUR

Théo LESCRUTATEUR

1 Comment

  1. Boucard
    octobre 8, 2021 at 14:48 — Répondre

    Un tissu de conneries drapé dans un jargon abscons …de psychanalyste à deux balles .
    Si le peuple antillo guyanais refuse à 75% cette thérapie génique c est qu il a ses raisons qui ne sont ni dans l auto destruction ni dans l auto flagellation ni dans un stade anal infantilisant…
    Nous avons une mémoire des traités trahis et nous savons comme nos ancêtres amérindiens que les Visages pâles ont la langue fourchue et qu ils ne respectent aucun traité .
    Nous n avons pas confiance et nous le crions haut et fort à la face de Big PHARMA !
    Merde a votre thérapie génique !
    Foutez nous la paix !
    Et favorisez l accès aux soins sans Doliprane !
    Nous observons les chiffres de la létalité chez nos voisins !
    Et nous en Gwada nous avons le record du monde des décès ramené à notre peuple de 380000 âmes survivantes de ce négricide d état du dernier quadrimeste
    Allez vous faire piquer autant que vous voulez
    Mais Vox Populi
    Vox Dei !
    Tout le reste n est que Billevesées !
    Georges Boucard
    Coordonnateur Général du PARÉÉ

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