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Manuel Valls au Luxembourg

Manuel Valls entouré par Corinne Coman (à gauche) et Sandra Bisson sous le regard amusé de Gérard Larcher

François Hollande en Guadeloupe, c’est Manuel Valls qui présidait la cérémonie annuelle des mémoires de la traite, de l’esclavage et des abolitions au jardin du Luxembourg.

Le quartier bouclé, au grand dam des habitués, c’est un public restreint qui arpentait un parc bien silencieux. Sur place, un écran géant avait été installé qui permettait de suivre en direct depuis la Guadeloupe l’inauguration du Mémorial ACTe et les discours de Victorin Lurel Président du Conseil Régional de Guadeloupe et du Président de la République, ponctués parfois d’applaudissements.IMG_0280

Manuel Valls lui, avait participé au préalable à une commémoration place du général-Catroux, accompagné de la maire de Paris Anne Hidalgo et différentes associations dont le CRAN avec dépôt de gerbes et une minute de silence au pied du monument consacré au général Alexandre Dumas, né esclave en Haïti. Le Premier ministre se rendait ensuite au jardin du Luxembourg pour la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et des abolitions. Après un dépôt de gerbe devant la stèle « Le cri, l’écrit » puis la visite de l’exposition « Traite, esclavage et travail forcé des africains » en compagnie du Président du Sénat, Mr Gérard Larcher et de la ministre de l’Education Nationale Mme Najet Vallaud-Belkacem guidé par Mme Cottias Présidente du CNMHE, il prenait le temps de s’informer. Les collégiens vainqueurs du concours « La flamme de l’égalité » purent expliquer leur démarche à cette occasion. Puis, au kiosque du jardin du Luxembourg, le chef du gouvernement chercha à retrouver l’élan républicain du 11 janvier, appelant au réveil des consciences. « J’ai entendu qu’on parlait trop de la république. Comment peut-on nous le reprocher ? »

En déclarant « Nous ne sommes pas tous descendants de Gaulois, mais nous sommes tous français ! », Manuel Valls adressait un clin d’œil aux générations d’élèves ayant étudié dans des manuels non adaptés à leur réalité. Se disant favorable à ce que l’hôtel Gaillard sensé abriter la Cité de l’économie et de la monnaie en 2018 devienne un mémorial de l’esclavage, il établissait un parallèle entre le mémorial de l’abolition de l’esclavage à Nantes et le mémorial ACTe de Pointe à Pitre.

Reprenant son antienne déjà entamée à la JOMD sur l’exemple donné à la métropole par les outre-Mer en matière de tolérance, il tenait à rappeler l’inflexibilité de son gouvernement face aux actes et propos racistes : « Nous avons fait de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme la grande cause 2015 ».

La journée se terminant, les plus calmes s’étonnaient de l’élitisme de cette manifestation dédiée à des anonymes bois d’ébène, les autres se lançaient dans la traditionnelle bousculade autour du serrer de main ministériel au gré des pas du chef de l’exécutif.

 

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Joël DIN

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