Le CRAN engage de nouvelles actions en faveur des réparations relatives à l’esclavage.

A la veille de la Journée de commémoration de l’esclavage et de ses abolitions, le CRAN tient à le réaffirmer : « Commémorer, c’est bien. Réparer, c’est mieux. » Cette idée a d’ailleurs été fortement soutenue le 4 mai lors du colloque organisé par le CRAN, la LICRA et la Cité de l’immigration, « Crimes contre l’humanité et réparations : regards croisés ».

Plusieurs assignations sont présentées par le CRAN afin de soutenir la campagne pour les réparations liées à l’esclavage.

Lors d’une conférence de presse au Centre Rémy Nainsouta le jeudi 7 mai, Gilbert Edinval du CRAN Guadeloupe a présenté une assignation contre l’Etat français pour crime contre l’humanité avec la participation de Joëlle Ursull, porteuse d’une pétition d’artistes.

Aujourd’hui samedi 9 mai un point presse organisé par Ousmane Cissé, section Aquitaine, avec la participation de Louis-Georges Tin, président du CRAN marquera le début d’une campagne de boycott et une assignation judiciaire contre une personnalité française de renom, dont la fortune est en bonne partie issue de la traite négrière.

Dimanche 10 mai à 18h, à Paris, Place du Général Catroux rassemblement et commémoration en présence de Manuel Valls et d’Anne Hidalgo. A cette occasion, le CRAN, le CO-10 mai, Sud, Solidaires et la CGT demanderont que la Banque de France cède l’hôtel Gaillard, qui se trouve Place du général Catroux, pour la mise en place d’un musée de l’esclavage.

Trois actions judiciaires ont déjà été initiées contre l’Etat et la Caisse des Dépôts et Consignations pour Haïti, contre l’Etat, Spie Batignolles et Clayax Acquisitions dans l’affaire du Congo-Océan, contre l’Etat dans l’affaire du massacre de Thiaroye.