Maison créole : Fondation de notre patrimoine
L’architecture traditionnelle des bâtisses en Guadeloupe laisse souvent rêveur les nombreux touristes qui traversent notre île. En effet, ils ne se font guère prier pour immortaliser l’image de la ‘’maison créole’’.
L’ossature de ce type de construction arrive avec la transition entre la case et la maison créole. Déjà à cette époque, la nécessité d’un confort d’aération, adapté au terrain et au climat, était de mise. De plus, son orientation est généralement est-ouest pour que ses habitants bénéficient de l’air frais des alizés. Son toit à deux pans, des fois quatre, est toujours pentu afin de laisser couler l’eau de pluies, à des fins domestiques.
Dans cet environnement souvent humide et aux pluies parfois abondantes et l’imposition du soleil, la recherche d’ombre et plus encore la ventilation, deviennent une priorité. Il faut de l’air. Tout est ordinairement sacrifié pour l’obtenir : pièces grandes, percées de larges ouvertures, galeries, pour rendre plus libre cette si nécessaire circulation de l’air.
A l’époque, la maison créole était composée de deux pièces, une chambre et un salon. La cuisine se présentait en annexe à l’extérieur de la maison. Son éloignement de l’habitat principal permettaient d’éviter la propagation des odeurs dans les pièces, faisant état de séjour et de chambre. Cela éloignait également les divers nuisibles (rats, souris, cafards ) Surtout, cet implantation externe de la cuisine prévenait les risques d’incendies probables avec l’utilisation du charbon de bois et autres produits inflammables. Les plaques en vitro céramique ou à induction n’étaient pas d’actualité à l’époque.
Fabriquées avec un mixage bois, bêton et une toiture en tôle, elle revendique l’avantage d’être modulable, au grès du temps et des besoins de la famille.
Aussi, pour ceux qui ont les moyens, la maison créole dans sa diversité et sa richesse peut s’étendre sur deux niveaux, plus communément appelé ‘’ Haut-et-Bas ‘’, réservée à une certaine classe. Avec à l’étage balcon ou coursive supporté, très souvent, par des ossatures métalliques.
Avec les rigueurs du climat tropical, la maison créole s’est renforcée avec d’autres matériaux tout en gardant son âme.
Enfin, jurant par sa garantie d’un bien meilleur cadre de vie, il est aisé de penser que la maison créole résiste fort bien à la révolution de l’architecture futuriste.
Porte-Parole C.E.L.V : Guy EQUINOXE
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