Les prix de l’alimentaire par rapport à l’hexagone
Linéaires est un mensuel professionnel français traitant du secteur de la grande distribution. En janvier 2011, une première étude avait relevé des prix 84% plus élevés sur l’alimentaire en Martinique par rapport à l’hexagone.
« Qu’en est-il aujourd’hui ? » s’interroge le mensuel qui compare les prix du Leclerc martiniquais La Galéria du Lamentin à un proche du Havre à Gonfreville-l’Orcher avec des relevés effectués les 1er, 2 et 3 décembre 2021.
« Résultat : sur un panier strictement identique de 70 références alimentaires de grandes marques (épicerie, produits frais, surgelés, boissons), le Leclerc martiniquais ressort 88% plus cher que son homologue havrais. L’écart est homogène entre l’épicerie (+91%) et le frais & surgelés (+89%). Il est un peu moins élevé sur les boissons (+72%).
Plus de 40% des articles affichent des prix au moins 2 fois plus élevés que dans l’hexagone. Cela touche des produits de consommation très courante. Exemples à l’épicerie : 2,03€ en Martinique contre 0,85€ au Havre sur le paquet de coquillettes aux œufs frais Lustucru 250 g, 10,62€ contre 4,24€ le café soluble Maxwell house qualité filtre 200 g, 7,31€ contre 2,84€ le chocolat en poudre grand arôme Poulain 800 g.
Même constat sur le frais et les surgelés : 3,10€ contre 1,37€ les quatre pots de crème aux œufs à la vanille La Laitière, 5,09€ contre 2,22€ les quatre bâtonnets Magnum classic, 8,06€ contre 3,33€ la pizza surgelée La Grandiosa 4 fromagi Buitoni 570 g »… Au total, seuls 5 des 70 articles affichent un écart de prix inférieur à 40%.
En Guadeloupe la comparaison de deux Super U : Baillif et Pointe à Pitre-Bergevin avec un Super U au Havre : Océane, relève les constats suivants : « 63% d’écart de prix avec la métropole pour le Super U de Pointe à Pitre-Bergevin, 78% pour celui de Baillif ».
Difficile de « conclure néanmoins que les U sont moins chers que Leclerc aux Antilles. Sur 8 des 13 références communes entre les 2 enseignes sur notre panier, le Leclerc martiniquais affiche des prix plus bas que les Super U guadeloupéens ».
Et les contre-exemples sont rares, liés aux productions locales. Mais, comme le conclut Lineaires, « cela ne suffit visiblement pas à calmer l’exaspération des Antillais qui comptent à l’euro près en faisant leurs courses. De même, toutes les explications logiques sur les surcoûts liés à l’acheminement par bateau ou par avion… ne suffiront sans doute pas à apaiser les colères ».
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